mercredi 30 juin 2010

Chapitre 14, versets 1 à 6

Guérison un jour de sabbat

Reproduction presque à l’identique d’un fait rapporté précédemment : Luc 13,10 à 17, la scène que nous relate ici Luc est intéressante pour les détails par lesquels elle diffère de la précédente :

1ère différence : le lieu dans lequel se situe les deux scènes

Alors que Jésus, dans la première scène, se trouvait dans la synagogue, il se trouve ici dans un lieu privé : la maison d’un chef des pharisiens qui L’a invité. La question pouvait se poser : placé dans une même situation, Jésus allait-il adopter en privé la même ligne de conduite qu’Il a tenu en public ? La réponse est ici donnée : oui ! Preuve qu’Il est bien ce qu’Il dit être, il apparaît que jamais une seule fois Jésus ne manquera de cohérence entre ce qu’Il dicte aux autres comme ligne de conduite à suivre et ce qu’Il pratique Lui-même dans le cadre de la vie privée. Le Jésus privé se comporte de la même manière que le Jésus public. Mieux encore, pourrait-on dire : ce que Jésus fait dans le cadre privé est à la fois le fondement et la démonstration de ce qu’Il enseigne dans le public.

Face à l’unité dont fait preuve Jésus, posons-nous la question : notre vie dans le cadre privé démontre-t-elle les principes que nous énonçons en public ? L’autorité de nos paroles et de notre enseignement public est-elle soutenue par la démonstration de nos actes dans le cadre privé ? Que Dieu, par Son Esprit, agisse en nous afin que, au mieux, la dichotomie pouvant exister entre les deux sphères soit réduite au minimum dans nos vies !

Remarquons ici en passant que, quoique sachant d’avance qu’Il se rendait dans un lieu piégé, où Son comportement allait être examiné à la loupe, Jésus ne refusera pas l’invitation qui Lui a été faite. Par Sa présence ici, Jésus témoigne que celui dont la pratique est conforme ce qu’il enseigne n’a rien à craindre de la part de ses détracteurs. Seuls ceux qui vivent dans la contradiction ont à craindre la confrontation. La vérité, quant à elle, ressort toujours tête haute de ce type de combat.

2ème différence : le temps de l’action

Alors que dans la synagogue, Jésus avait guéri, puis expliqué, face à l’indignation du chef du lieu, la raison de Son acte, Il prend ici, par prévenance et par respect pour Son hôte, les devants en lui demandant, ainsi qu’à tous ceux qui sont avec lui, s’il voit dans la loi quelque interdit majeur au fait de faire du bien à quelqu’un un jour de sabbat. N’ayant en face de Lui qu’un silence pesant, signe que les pharisiens n’ont pas su trouver de parade à l’argument employé par Jésus dans la synagogue, et ici répété, Jésus, conforté par leur mutisme, rééditera l’acte.

Notons ici le tact et la diplomatie avec lesquels agit Jésus ! Ils confirment Sa volonté d’être, d’une part, égal à Lui-même en toutes circonstances, sans jamais, d’autre part, verser dans la provocation. Que Dieu nous donne d’être animé du même esprit de sagesse, de maîtrise de soi et de déférence dont Il fit preuve face à Ses adversaires.

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