mardi 8 juin 2010

Chapitre 12, versets 22 à 34 (4)


La conversion des biens terrestres en trésor céleste

Au-delà du refus de l’inquiétude inutile auquel Il nous appelle quant à nos besoins vitaux, Jésus conclut l’enseignement qu’Il a voulu donner à Ses disciples sur ce point en leur indiquant la voie par excellence de la liberté quant à cette question. Cette voie, dit-Il, est celle de la conversion : la conversion de nos biens matériels terrestres en capitaux célestes : v 33.

Alors que nous aussi parlons parfois de conversion, remarquons ici de quelle manière Jésus traite le sujet. Traduite trop souvent dans nos bouches sous l’angle de la perte et du dépouillement, la conversion apparaît toujours dans l'optique de Jésus sous celui du choix intelligent de la poursuite du gain le meilleur. Quoi que ce soit que Jésus nous demande de quitter, d’abandonner, de renoncer, Il ne le fait jamais en vue d’un appauvrissement, mais d’un enrichissement. Ainsi en est-il aussi de l’attitude qu’Il nous demande d’adopter à l’égard de nos biens matériels et de nos possessions. Le meilleur investissement que nous puissions faire avec eux, dit Jésus, n’est pas de les garder, mais de les dépenser pour les convertir en œuvres de bienfaisance et de compassion, ce qui, à Ses yeux, produit un double effet :

- immédiat par le fait que ce que j’ai a pu servir à soulager la misère et la souffrance dans lesquelles pouvait se trouver mon prochain

- à long terme par le fait que donner dans l’amour, c’est investir dans un placement durable dont les dividendes nous seront versés au ciel.

Apprenons de Jésus ! Si, pour beaucoup de non-croyants, la vie de disciples du Christ leur apparaît comme terne, grise, ennuyeuse, n’en sommes-nous pas, par notre façon d’être, la première cause ? La raison n’en est-elle pas d’abord dans le fait que, trop attachés aux biens et aux choses de la terre, les non-croyants ne voient pas dans nos cœurs et sur nos visages la joie que procure le fait pour nous d’avoir misé sur les trésors célestes, un capital qui ne peut, comme Jésus le dit ici, ni dévaluer, ni se dégrader, ni nous être volé. Que Dieu nous aide, en tant que disciples de Christ, à transmettre la vision joyeuse d’une vie libre et assurée d’être orientée vers ce qui est le plus bénéfique et le meilleur ! C'est cette voie qui était la marque de fabrique du christianisme dans ses premières heures : Actes 4,32 à 35. Il n’est pas fou, disait Jim Elliot, celui qui donne ce qu’il ne peut conserver pour obtenir de qu’il ne pourra pas perdre !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire