vendredi 4 juin 2010

Chapitre 12 versets 22 à 34 (2)

2ème raison :

2ème raison : en tant que Père, Dieu s’engage à prendre soin de Ses enfants et à pourvoir avec fidélité à tous leurs besoins vitaux. Il se peut qu’à l’écoute de l’affirmation catégorique de Jésus à ce sujet, quelques disciples ou nous-mêmes ayons des doutes à ce sujet. En vue des les anticiper et de fortifier notre foi dans cette assurance, Jésus appuiera ses dires par une double démonstration tirée de la relation qu’a Dieu avec sa création. Nous soucions-nous de ce que nous allons manger demain ? Regardons aux corbeaux et à la façon avec laquelle, jour après jour, Dieu pourvoit à leur pitance. Aucun d’entre eux, à contrario de l’homme riche de la parabole, n’a de grenier, ni de cellier, c’est-à-dire d’endroits où il met en réserve des biens pour les temps futurs. Sommes-nous préoccupés de savoir de quoi nous serons vêtus demain ? Regardons, dit Jésus, aux lis des champs. Fleurs éphémères destinées à une destruction rapide, sa beauté est cependant telle que même Salomon dans toute sa splendeur n’a pas été vêtu comme l’un d’eux.

La démonstration faite ici par Jésus est doublement didactique. La 1ère chose qu’elle nous enseigne touche aux moyens par lesquels notre foi peut être fortifiée. La foi, contrairement à ce que l’on a pu parfois dire, n’est pas un saut dans le vide, mais un saut qui est une confiance dans ce que nous savons ou découvrons comme certain en observant Dieu.. C’est ce que Dieu est et ce qu’Il fait pour nous, ou les êtres qu’Il a créés et qu’Il aime, qui doit être la nourriture de notre foi et le fondement des raisons qui en sont à l’origine. Aussi devons-nous envisager la foi, non comme un investissement spéculatif, mais comme une réponse : la réponse confiante du croyant à ce que Dieu a révélé de Lui-même dans les faits et dans l’histoire, et sur lequel Il est sûr de se fonder. La seconde chose que la démonstration de Jésus nous enseigne est que l’inquiétude quant à notre sécurité matérielle pour nos besoins vitaux est non seulement inconvenante, mais offensante à l’égard de Dieu, notre Père. Elle est pour Lui, quelque part, un affront, une négation de cette identité sous laquelle Il désire que nous envisagions la relation qui nous lie à Lui : cf Luc 11,11 à 13. Oui, Dieu est, par Jésus-Christ, notre Père et, en tant que tel, Il s’engage, combien plus que tout autre père, à chercher notre bien et à pourvoir à nos besoins. Qu’il nous donne de L’honorer par la confiance enfantine qu’Il attend de nous !

3ème raison :

3ème raison : non seulement l’inquiétude pour nos besoins vitaux est inconvenante à l’égard de Dieu, notre Père qui connaît nos besoins, mais, pour deux raisons précises, elle est, dit Jésus, inutile :

- 1ère raison : malgré toute l’énergie qu’elle nécessite, l’inquiétude est incapable d’apporter quoi que ce soit comme bénéfice ou supplément à l’existence. Au contraire, il se trouve souvent que, au lieu d’un allongement de la vie, c’est à un raccourcissement que conduit le souci.

- L’inutilité de l’inquiétude tient, dit Jésus, en second lieu au constat d’impuissance auquel, si nous sommes honnêtes, nous sommes tous bien obligés de nous résoudre. Pas une seule fois en effet, dans une situation donnée, l’inquiétude n’a pu révélé qu’elle avait le pouvoir de changer les choses. Face à notre impuissance, la solution intelligente que préconise Jésus n’est pas l’inquiétude, mais la foi.

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