vendredi 30 octobre 2009

Chapitre 2, versets 8 à 11


Apparition d’un ange à des bergers



Dans la même lignée que ce qui a été dit précédemment, c’est vers des personnes de la plus basse condition, des bergers, que se porte le choix de Dieu pour publier, la toute première fois sur cette terre, la bonne nouvelle de la naissance du Christ-Sauveur. Tout, dans ce choix comme dans le contenu de l’annonce faite par l’ange, respire le contraste entre la gloire céleste qui entoure l’événement et le caractère si commun et discret de sa manifestation terrestre :


- les personnes choisies pour être les premiers témoins de l’événement

- le descriptif du signe par lequel elles reconnaîtront ce qui leur est annoncé : un enfant emmailloté

- le descriptif du lieu où cet enfant se trouvera : une mangeoire


Les circonstances dans lesquelles Jésus entre dans ce monde sont si singulières qu’elles lui sont finalement avantageuses. En effet, si elles avaient été courantes, il y aurait pu, d’une certaine façon, avoir erreur sur la personne. Mais ici, impossible, même pour les plus simples de se tromper. Les circonstances de la naissance de Jésus sont si uniques que seul celui qui correspond aux indications données par l’ange peut être l’enfant concerné.


Les bergers rassurés par l’ange se présentant seul, un chœur glorieux d’êtres composant l’armée céleste se joignit à lui, l’annonce faite, pour célébrer Dieu pour les conséquences qu’aura pour la terre et les hommes cette venue dans le monde : paix parmi ceux en qui Dieu prendra plaisir ! Si la bonne nouvelle de la naissance de Jésus concerne tous, seuls ceux en qui Dieu trouvera les dispositions les rendant capable de L’accueillir bénéficieront du bienfait premier de Sa présence : la paix, avec Dieu d’abord, puis entre eux ensuite, et dans leurs cœurs enfin ! Que cette paix soit la mienne aujourd’hui !

jeudi 29 octobre 2009

Chapitre 2 versets 1 à 7

Naissance de Jésus

C’est par un décret de César Auguste, l’empereur romain, que furent mis en mouvement les éléments par lesquels la prophétie de Michée sur le lieu où devait naître le Christ s’accomplirait. Ce témoignage de l’Ecriture, quant à l’utilisation de Dieu du monarque païen le plus puissant de l’heure en vue de l’accomplissement de Son dessein est un puissant encouragement à la foi. Il manifeste, mieux que mille explication, la réalité de sa souveraineté et le repos dans lequel peuvent vivre les saints dans l’attente de la réalisation de sa volonté. Dieu, jamais, nulle part, n’a besoin de l’aide de l’homme, de son coup de pouce, pour que, au moment voulu, l’œuvre de Dieu se réalise. Il est le Maître absolu des temps et des circonstances !

Pour que les générations futures puissent bien repérer l’époque où eut lieu l’événement, Luc, dans son souci d’exactitude, précise, en plus de la mention de César, sous le règne de quel gouverneur syrien la naissance se déroula. Sous la contrainte donc d’un empereur païen, dans le cadre d’un dessein politique relevant peut-être de la vanité ou de l’orgueil, Dieu oblige Joseph et Marie, sans doute récemment mariés, à entreprendre, à un moment qu’il n’aurait pas choisi, un exil pour être au moment voulu au lieu où, des siècles plus tôt, Dieu avait prédit que la mère du Messie devait être pour sa naissance. Les coïncidences de Dieu ne relèvent jamais du hasard : elles sont toutes le fruit de l’agencement minuté de Ses desseins.

Notons une fois de plus enfin l’austérité et la simplicité du lieu où se produira la naissance de l’être le plus grand qui ait foulé notre terre. Ce lieu, non choisi au hasard, mais décidé par Dieu, témoigne à lui seul de bien des réalités mises en valeur par la suite dans la vie de l’homme Jésus :

- la volonté de Dieu de faire partie du peuple, d’être au milieu des plus pauvres et des plus petits

- l’idée que ce n’est pas du sérail des grands que sortent ceux qui, selon Dieu, seront des grands dans leur parcours ici-bas.

Les circonstances de la naissance de Jésus ont un objet : nous amener à considérer l’histoire et la vie sous l’angle de dieu. Cet angle est le seul qui soit objectif car, de César, de sa puissance et de ses palais, il ne reste rien aujourd’hui. Par contre, plus que jamais, l’influence du Christ né dans l’anonymat et la pauvreté, ne cesse de grandir dans le monde… jusqu’à un jour remplir toute la terre et l’univers !

mercredi 28 octobre 2009

Chapitre 1 verset 80

Enfance de Jean

Choisi par Dieu pour être le précurseur du Messie, Jean manifestera dès son enfance ce caractère d’homme mis à part pour Dieu. Tout le développement de sa personnalité portera la marque de l’influence et de la domination de l’Esprit. Est-ce à dire que Jean sera un surdoué où qu’il ne connaîtra aucune des caractéristiques des autres enfants ? la Bible ne dit et ne précise rien à ce sujet. Ce qui est certain est que dès l’enfance, comme Jésus plus tard, il fera preuve d’une grande lucidité et imprégnation spirituelles.


Rapidement, sans doute dans sa jeunesse, ce caractère d’homme mis à part pour Dieu se manifestera chez Jean par une sorte d’isolement et de séparation de la société environnante. Rien de mieux parfois, pour être en mesure de se faire un jugement objectif sur le monde et la société environnante, que d’en prendre distance et de passer du temps seul avec Dieu, dans la méditation de Ses œuvres et de sa Parole. Si, comme Jean, nous n’avons pas de désert dans lequel nous retirer, il n’en demeure pas moins vrai que chacun de nous doit trouver ce temps et ce lieu où son âme se trouve seul dans le face à face avec Lui.

Après ce temps de préparation personnel, individualisé, vient le moment pour Jean du ministère public. Beaucoup d’entre nous ne voient dans les hommes de Dieu que l’homme public. Nous oublions, volontairement ou non, l’homme secret qu’ils ont été auparavant, l’homme formé dans la solitude du désert. Personne ne peux lui-même s’auto-proclamer homme de Dieu, de la même façon que personne ne peut se dire un grand musicien sans avoir passé des heures dans l’isolement et la maîtrise de son instrument. Ce que nous sommes sur le plan spirituel est le résultat de la formation préparatoire par laquelle Dieu nous fait passer et à laquelle Il nous demande, comme Jean, d’entièrement nous soumettre. Que Dieu nous rappelle constamment que nous ne pouvons pas être plus devant les autres que ce que nous sommes seuls devant Lui !

mardi 27 octobre 2009

Chapitre 1 versets 67 à 79


Hymne de Zacharie, père de Jean :


La parole libérée, rempli de l’Esprit de Dieu, Zacharie ouvrit la bouche pour célébrer la fidélité de Dieu aux promesses faites aux pères et, au regard de ce qu’il a saisi au sujet du projet de Dieu mis en œuvre par le don de son fils Jean, prophétiser sur le devenir et les implications spirituelles de cette œuvre. Méthodique et biblique dans sa façon de s’exprimer, Zacharie conjugue son message aux trois temps de l’histoire :


1er temps : une référence au passé

Il rappelle, comme déjà dit, le lien qui unit étroitement ce que Dieu est en train de faire dans le présent avec ce qu’Il a fait dans le passé. L’œuvre de Dieu est bâtie non sur la rupture, mais la continuité. Zacharie cite ici les 4 éléments qui, dans le passé, forment le soubassement de l’œuvre dont il est acteur et témoin en son temps :

- Israël : Dieu, le Dieu qui va susciter le Messie, est le Dieu d’Israël, le Dieu qui a choisi ce peuple pour se révéler au monde

- Le roi David : il est celui qui, en son temps, a été l’objet de la promesse de Dieu pour la venue de ce Messie : c’est de David et de sa maison que Celui-ci viendrait.

- Les prophètes : ils sont le fil rouge de la Révélation, ceux par qui Dieu ne cessera d’apporter de plus en plus de lumière et de précision sur la réalisation de l’événement

- Abraham : Il est celui avec qui Dieu, au départ, a fait alliance sous la foi du serment

Notons ici que Zacharie ne dit rien ni au sujet de la loi, ni à propos de Moïse, la loi ne faisant, en quelque sorte, pas partie de la lignée de la foi, mais étant une disposition provisoire établie en attendant la venue de Celui qui est l’objet de la promesse : Gal 3,15 à 26 ; Rom 4,13 à 17.

2ème temps : le présent : la mission de Jean

Dans le second temps, Zacharie souligne ce que sera pour l’heure la mission de jean, son fils. Il nous en dit ici trois choses. La mission de Jean :

- sera semblable à celle de ceux qui, dans le passé, ont annoncé la venue du Messie : celle d’un prophète. Inspiré par Dieu, Jean peut être considéré comme le dernier prophète de l’époque pré-chrétienne : Luc 7,24-28

- consistera à préparer le chemin de celui par qui la promesse séculaire de salut de Dieu s’accomplira

- sera de donner à son peuple la connaissance du message de la bonne nouvelle selon laquelle, par la grâce de Dieu, le temps du pardon des péchés en vue du salut est arrivé

3ème temps : le futur : le temps de la lumière

Sans le dire avec précision, Zacharie suggère ici que le temps de la venue du Christ est un temps de rupture et de changement spirituel à l’échelle de l’humanité entière. Le temps du Christ sonne la fin du règne des ténèbres. C’est le temps du jour et de la lumière, temps inauguré par la venue de Celui qui est le soleil de la justice de Dieu. C’est aussi le temps où, enfin, l’humanité n’apprendra plus la guerre et cessera de se déchirer en multiples conflits, mais où, enfin, nos pas peuvent ensemble être guidés sur le chemin de la paix. Toutes choses qui, dans leur complétude, seront réalisées lors de la parousie finale du Christ


Qu’enfin Ton règne vienne, ô Dieu !

lundi 26 octobre 2009

Chapitre 1, versets 57 à 66


Naissance de Jean-Baptiste :


Initiée par Dieu, la naissance de Jean fut inévitablement un moment marqué par le sceau de la joie et de l’inhabituel :

1. Joie d’abord pour Elisabeth, la mère de Jean qui, jusque là, portait la marque dépréciante de la stérilité. En ce jour, comme déjà souligné plus haut, ce ne fut pas seulement un jalon important de l’œuvre de Dieu qui fut posé, mais aussi, pour celle qui en était le canal, le moment où l’opprobre de toute une vie était ôté. Les voisins et la parenté d’Elisabeth ne s’y trompèrent pas et si, dans le passé, ils contribuèrent peut-être, parfois de manière non dite ou maladroite, à alourdir le fardeau de sa peine, en ce jour, ils surent se mettre au diapason de la gloire de Dieu, en partageant la joie de celle qui, manifestement, portait, par le don inespéré d’un fils, la marque du sceau de la bénédiction de Dieu.

Savons-nous reconnaître de la bénédictiopn de Dieu quand elle arrive dans la vie d'autrui, et nous réjouir avec ceux qui en sont les objets ? Ou sommes-nous si ancrés dans l'opinion que nous nous sommes faits d'eux que nous restons froids et indifférents à l'égard de la grâce ?

2. Originalité par le fait que, dans le choix décidé des parents quant au nom à donner à l’enfant, la coutume n’est pas suivie. C’est par un prénom inédit, celui que l’ange a donné, que, d’un commun accord, Zacharie et Elisabeth choisissent d’appeler l’enfant : Jean. Originalité encore par le fait qu’en ce jour, toujours selon la parole de l’ange, est mis fin au mutisme imposé de Zacharie, suite à son incrédulité lors de sa rencontre avec l’envoyé céleste dans le temple. Mutisme aussitôt remplacé par un cantique de louange et de prophétie.

Marquée du sceau de Dieu, les événements liés à la venue de Jean ne manquent pas d’alimenter les conversations dans la région où ils se produisent. Quoi qu’il en soit, il est impossible que l’œuvre de Dieu, à cause des marques par lesquelles elle se distingue, passe inaperçue dans le monde. Qu’il en soit ainsi aussi là où nous sommes, par et au travers des miracles que la grâce accomplit dans nos vies !

samedi 24 octobre 2009

Chapitre 1 versets 46 à 56


Cantique de Marie


Saisie, après Elisabeth, par le Saint-Esprit, Marie, à son tour, se mit à exprimer à haute voix devant Dieu les paroles de louange que lui inspire la grâce dont elle est l’objet. L’hymne que compose ici spontanément Marie, sous l’inspiration de l’Esprit, se divise en quatre parties :


1. Dans la 1èer partie, Marie célèbre Dieu pour la faveur dont elle a été l’objet de Sa part. Tous les mots de Marie à ce sujet (Dieu, mon Sauveur, bassesse, servante) témoigne de sa conscience du caractère totalement immérité de l’honneur dont Dieu l’a gratifiée en faisant d’elle le canal par lequel Il va donner son Fils au monde. Contrairement à la gloire souvent passagère dont est porteuse le nom des grands de ce monde, Marie perçoit que, dans toutes les générations qui la suivront jusqu’à la fin des temps, on parlera du privilège extraordinaire qu’aura été le sien, elle qui n’était qu’une femme anonyme et ordinaire, d’être celle que le Tout-Puissant à choisie pour être la mère de son Fils.


2. Dans la seconde partie, Marie célèbre la Personne de Dieu elle-même pour ce qu’elle est. Comme c’est souvent le cas pour toute personne qui, de manière équilibrée, est consciente de la grâce dont elle peut être l’objet de la part de Dieu, Marie exalte dans le bon ordre les deux traits majeurs du caractère de Dieu : sainteté et amour ou compassion. Jamais en effet la grâce justement comprise ne l’est au détriment du caractère totalement saint de la Personne de Dieu. Nous pouvons être sûrs qu’il y a erreur et déséquilibre lorsque, dans le cœur ou la bouche d’une personne, la grâce est exaltée au détriment de la sainteté. La grâce justement comprise le sera toujours dans les pensées et les sentiments qui animent et remplissent Marie ici. C’est sur le fond de l’éclatante sainteté de Dieu que le joyau de la grâce brille le mieux de ses mille facettes.


3. Dans la 3ème partie, Marie exprime ce que sera dans le monde l’application du principe de la grâce dont elle-même est, par le choix de Dieu, l’illustration. La façon de Dieu pour manifester Sa grandeur n’est pas celle des hommes, une idée que Jésus reprendra d’ailleurs plus tard : Mat 20,25. Le choix fait par Dieu de Marie, femme du peuple, prise du milieu simple et pauvre de la population, témoigne de la volonté de Dieu de magnifier dans Sa grâce les petits et d’abaisser les plus grands. Dieu n’a que faire de travailler avec ceux qui ont le pouvoir, que ce soit le pouvoir politique (ceux qui sont assis sur des trônes) ou le pouvoir financier (les riches). Dieu est avec les simples. Ce sont ceux qui, dans ce monde, sont sans éclat qui sont, à ses yeux, le meilleur écrin par lequel Il peut faire briller le joyau de Sa gloire. Qu’Il soit béni et honoré pour ce choix !


4. Dans la dernière partie, Marie dit à Dieu sa reconnaissance pour Sa fidélité envers les promesses qu’Il a faites aux pères, Abraham et sa descendance. Elle rappelle ainsi le lien étroit et profond qui existe entre toutes les étapes de la Révélation jusqu’à la manifestation de son point d’orgue que sont l’entrée et la venue finale du Christ dans le monde : cf Hébr 1,1-2 ; Rom 1,2. Rappelons-le : ce que Marie exalte ici est ce qui fait la distinction notoire entre le Christ-Jésus et tous ceux qui, dans le monde, voudraient à Sa place, revendiquer ce titre. Seule la venue de Jésus dans ce monde a été précédée, depuis le début de l’humanité, de promesses et d’annonces prophétiques précises. Lui seul dans ce sens possède le crédit de la vérité pour être ce qu’Il affirme être, crédit sur lequel, par ailleurs, Dieu ne cessera par la suite de porter de mille et une manières, Sa signature !

Dans ce qu’elle dit au sujet de Jésus, Marie rappelle aussi ici qu’Il est, Lui, le secours que Dieu donne pour la vie d’Israël dans le monde. Le fait qu’Israël jusqu’à ce jour ne l’a pas compris explique à lui seul la raison de son tourment, de son désarroi et de son insécurité séculaire. Ce n’est que lorsque la nation juive reconnaîtra en Jésus, celui qui est le secours que son dieu lui a envoyé, qu’elle connaîtra la paix !

Le séjour de Marie chez Elisabeth, précise Luc, durera 3 mois, jusqu’à sans doute son accouchement auquel elle assistera. De ses yeux, Marie verra ainsi naître les prémices de l’accomplissement de la promesse, cette promesse qui, pour l’instant, est toute entière abritée au creux de ses reins !

vendredi 23 octobre 2009

Chapitre 1 versets 39 à 45


Visite de Marie à Elisabeth


Ayant appris par l’ange que, de manière miraculeuse, Elisabeth, comme elle, attendait un enfant, Marie, en hâte, décida de se rendre chez elle. Chacun de nous, lorsqu’il est travaillé, interpellé, engagé par le Seigneur sur une question précise, vitale, importante, éprouve le besoin de rencontrer ceux qui, comme lui, se trouvent impliqués dans les mêmes préoccupations. L’œuvre de Dieu, lorsqu’elle se met en route, ne comporte que rarement un seul élément. Souvent, au contraire, elle se trouve faite de diverses parties qui, tel un puzzle, s’ajoutent et se complètent pour constituer un ensemble. Ce sont ces éléments épars, mais préparés, que Dieu unit et qu’Il fait se rencontrer pour que l’œuvre qu’Il initie puisse petit à petit se mettre en place.

Immédiatement, sans que Marie ou Elisabeth ne fassent rien, dès leur rencontre, les éléments divins dont chacune d’entre elles est porteuse, se reconnaissent. Ce qui enclenche la dynamique de l’œuvre de Dieu n’est pas dans ce que sont les hommes en eux-mêmes, mais en Christ. C’est l’Eternel qui, par Son Esprit et Sa volonté nous rapprochent de telle manière que, bien qu’éloignés et inconnus des uns et des autres, nous nous trouvions tout à coup unis et associés dans la même œuvre. C’est ce qui se produisit ici entre les deux femmes qui, bien que parentes, se retrouvent fusionnées, sur le plan spirituel, en vue du même dessein.

La marque de la primauté du spirituel dans l’échange entre Marie et Elisabeth est manifeste. Alors que c’est Elisabeth l’aînée, c’est elle qui se dit honorée par la visite de celle qui, objet d'un même miracle, n'est encore qu'une jeune fille. Alors qu’elle est enceinte de Jean, Elisabeth sent l’enfant qu'elle porte tressaillir et se réjouir de ce premier contact avec Celui, à peine formé, qu’Il reconnaît déjà comme ce plus grand dont, plus tard, il se vouera à préparer le chemin. Oui ! Lorsque c’est Dieu qui met en place une œuvre, nul n’est besoin aux hommes d’en forcer la mise en place. Il est aussi Celui qui arrange les choses de telle manière que, sans rien dire, chacun automatiquement se trouve au bon endroit et dans la bonne posture.

Que Dieu nous donne l’humilité à la fois de Marie et d’Elisabeth de manière à ce que, dépouillés de nous-mêmes, ce soit par Dieu que les uns comme les autres trouvent leur place en Lui et dans Son œuvre !

jeudi 22 octobre 2009

Chapitre 1 versets 26 à 38


L’annonce à Marie




L’ange Gabriel, déjà dépêché par Dieu vers Zacharie, est envoyé un peu plus de 6 mois plus tard vers Marie, parente d’Elisabeth, la femme de Zacharie. Si l’annonce de la venue de Jean était celle d’un grand, celle faite à Marie lui est incomparable en termes de portée et de stature. Car Jean, s’il est grand, n’est que le précurseur, celui dont la mission consiste à aplanir la voie et préparer le chemin de Celui qui le suit. Avec Jésus, objet de l’annonce faite à Marie, nous passons ici à une dimension incomparable. Preuve en est par les différences perceptibles entre les deux annonces faites par l’ange



1ère différence : alors que la 1ère annonce concerne un couple dont l’un est stérile, c’est ici à une jeune fille vierge, qui n’a donc aucune relation d’ordre sexuel, qu’est faite l’annonce d’un fils. Si Jean est un exaucement de prière, Jésus est le fruit d’un miracle total. C’est non par un homme, mais par l’action du Saint-Esprit qui la couvrira, que Marie sera enceinte.



2ème différence : elle se situe dans le nom donné aux deux enfants. Alors que Jean est l’annonciateur de la grâce, par Jésus, c’est l’Eternel Lui-même qui sauve.



3ème différence : si Jean est rempli du Saint-Esprit dès le ventre de sa mère, c’est le titre de Fils du Très-Haut et Fils de Dieu que l’ange donne à Celui dont la venue est l’objet de sa visite auprès de Marie



4ème différence : alors que Zacharie est, quelque part, puni pour son scepticisme et son incrédulité, Marie ne fait l’objet ni de reproche, ni de réprimande lorsqu’elle s’interroge sur la faisabilité de ce que l’ange lui dit. Si Zacharie pouvait se référer à un précédent (celui d’Abraham et Sara) Marie n’avait rien, en termes de modèles, sur quoi porter ses regards pour croire au prodige que l’ange lui annonçait. La seule chose à laquelle Gabriel se référera sera la grossesse d’Elisabeth. Si Zacharie n’avait pas de pas de foi nouveau à faire, au regard de l’histoire biblique, il fallait à Marie, malgré la référence à Elisabeth, en franchir un, seule. C’est ce qu’elle fera dans la plus absolue et la plus humble soumission !



5ème différence : elle est visible enfin dans la portée qu’aura le ministère de chacun. Si Jean reçoit comme mission de ramener le cœur des pères vers les enfants et de préparer pour le Seigneur un peuple bien disposé (une mission de courte durée dont la fin est signalée dans le contenu), la mission finale de Jésus sera de monter sur le trône de David pour assurer un règne sans fin.



Tout l’étonnement et la surprise que manifeste Marie à l’annonce de Jean témoignent d’une chose : de la grâce dont elle est l’objet, dans le dessein d’élection de Dieu, pour la mission qui lui est révélée. Marie ne manifeste dans ses attitudes aucune prescience de ce qui lui arrive. Tout est pour elle surprise sur surprise, grâce sur grâce. Tel est aussi, dans notre expérience de Dieu, le cheminement qu’Il réserve à tous Ses appelés !

mardi 20 octobre 2009

Luc Chapitre 1 versets 18 à 25


Incrédulité de Zacharie


L’annonce de l’ange a beau porter un caractère sublime, merveilleux, elle ne soulève pas pour autant l’enthousiasme de Zacharie qui reste perplexe. Tel est souvent l’homme face aux choses si grandes, si élevées, si porteuses d’espérance que Dieu lui révèle. Enfermé dans son monde d’impossibilités, l’homme, au lieu de saisir la révélation, continue à fonctionner sur le plan de la raison, plan dans lequel ni le merveilleux, ni le miraculeux, ni l’extraordinaire n’ont de place.

La perplexité de Zacharie, si commune à chacun de nous, met le doigt sur un des obstacles majeurs à la prédication de la bonne nouvelle dans le monde. Ce problème est celui de l’incrédulité naturelle qu’elle rencontre. Pour autant, cette incrédulité est paradoxale. Alors que les hommes sont prêts à croire presque n’importe quel mensonge par lequel on leur promet de changer leurs vies, ils ne réagissent souvent que par le refus et scepticisme lorsqu’il s’agit des promesses, pourtant ô combien plus fiables, éprouvées, de la Parole de Dieu. Un paradoxe qui met en lumière la réalité de notre mort spirituelle !

Zacharie ayant fait preuve de perplexité, Gabriel, l’ange de Dieu, lui dit de quelle manière par la suite il aura la preuve que ce qu’il lui a annoncé est certain. Zacharie sera muet jusqu’au jour où la prophétie de l’ange se réalisera. Zacharie voulait un signe : il sera le signe. Quelle que soit notre réaction à leur égard, la Parole et les projets de Dieu se réaliseront. La seule question qui se pose pour nous est de savoir où nous serons dans leur accomplissement : serons-nous de manière entière partie prenante du projet de Dieu ou celui-ci se fera-t-il malgré nous ? Dans le premier cas, nous serons associés à la gloire qui y est toujours attenante, dans le second, nous ne pourrons que ruminer notre honte !

Faute de pouvoir parler, Zacharie est un témoin malgré lui de ce qui vient de se produire dans le secret du temple. Il est ainsi condamné, au risque d’être mal compris, à ne communiquer que par signes à ceux qui, au-dehors, attendent sa sortie. Et moi ! De quel message suis-je le porteur lorsque je sors du secret de l’intimité avec Dieu ? Ai-je une parole claire qui peut encourager le peuple, lui communiquer une vision de ce qu’Il est, de ce qu’Il va ou est en train de faire ? Ou mon incrédulité va-t-elle faire de moi un témoin fâcheux pour ceux qui, au-dehors, attendent de ma part une réponse, une révélation ? Retenons de l’exemple de Zacharie que ce n’est pas tant Dieu qui a du mal à communiquer et faire savoir ce qu’Il veut nous révéler de sa volonté ou des œuvres qu’Il prépare pour nous, mais nous qui, enfermés dans nos raisonnements et notre incrédulité, sommes trop souvent de bien piètres relais ! Que, par ta grâce aujourd’hui, Ton Esprit trouve en moi un cœur réceptif et bien disposé à Ta révélation !

samedi 17 octobre 2009

Luc Chapitre 1 versets 13 à 17


Identité de l’enfant à naître


Voyant la peur saisir Zacharie à sa vue, l’ange qui, s’il était du malin, aurait pu jouer avec cela, ne laisse pas plus longtemps cette émotion dominer le vieil homme. Il s’empresse donc de lui parler pour, d’une part, le rassurer et de l’autre lui dire ce que le Seigneur lui a chargé de lui révéler. Entièrement centrée sur Jean, l’enfant que le Seigneur va donner à Zacharie et Elisabeth, l’annonce de l’ange dresse à grands traits les caractéristiques et les particularités de celui qui, selon le dessein de Dieu, est l’un des éléments préparatoires clés de la venue du Christ-Messie.


Caractéristiques et particularités de l’enfant à naître :


1) il sera l’objet de l’exaucement de la prière de Zacharie au sujet de la stérilité de sa femme. Comme nous l’avons vu ci-dessus, les desseins de Dieu ne passent par au-dessus de ceux qui en sont les instruments, mais par eux. C’est pourquoi l’œuvre de Dieu ne saurait être détachée des contingences et du cadre humain dans lesquels Dieu a choisi qu’elle se réalise. La naissance de Jean sera pour Zacharie un double sujet de joie : pour ce que Jean sera pour l’œuvre de Dieu, mais aussi pour ce qu’il sera aussi sur le plan tout à fait humain pour lui et sa femme.


2) Il s’appellera Jean, nom qui ne relève en rien du choix de ses parents mais imposé par Dieu. Cette imposition souligne le fait que, avant d’appartenir à ses parents, c’est à Dieu, qui l’aura préparé dès sa naissance, que l’enfant appartiendra. Le même choix imposé sera ordonné à Marie à propos de Jésus : Luc 1,31. Pour une réflexion plus approfondie sur ce phénomène, voir note Esaïe 8,1 à 4. Jean signifie « le Seigneur fait grâce ».


3) Il sera pour Zacharie et pour beaucoup un sujet de joie. Au-delà de la raison personnelle évoquée ci-dessus, la raison de la joie que provoquera la venue de Jean tient au message dont il sera le porteur. Car c’est comme le héraut précurseur du Messie lui-même que, sans ambiguïté, Jean se présentera devant le peuple. Pour autant, au premier abord et à contrario des dires de l’ange, le message de Jean sera loin d’avoir les accents immédiats de la joie. Car c’est la repentance, un changement radical de comportement et de pensée, en vue de Celui qui, plus grand que lui, viendra après lui, qui sera le message premier de Jean. L’objectif premier de Jean ne sera pas d’apporter la joie, mais, comme le dira aul plus tard, de susciter parmi le peuple une tristesse selon Dieu, tristesse seule capable de conduire à la joie du salut : 2 Cor 7,10 ; Luc 15,7. Nous qui, en notre temps, sommes si épris de la joie, sommes-nous aussi prêts à placer les gens, nos auditeurs, face aux chemins parfois douloureux mais nécessaires, qui y mènent ? Si Jean sera un sujet de joie, il ne le sera que pour ceux qui aspirent au salut et à un vrai retour à Dieu : pour les autres, Jean sera un sujet de tristesse.


4) Destiné à être un grand devant le Seigneur : cf Luc 7,28, Il sera dès sa naissance mis à part pour Dieu, une mise à part marquée de deux manières :


- il sera abstinent de toute boisson alcoolisée : une prescription qui fut aussi donnée à la mère de Samson en vue de sa naissance : Juges 13,4. Une exigence qui a sans doute trait au devoir de lucidité totale que doit avoir le serviteur consacré corps et âme à son Seigneur. L’interdiction de boisson alcoolisée pour Jean peut aussi signifier que le ministère que Dieu avait préparé pour lui ne devait en aucun cas être marqué par l’énergie ou l’excitation naturelles, mais par la puissance de Dieu seule. Le radicalisme exigé par Dieu au sujet de Jean est aussi une illustration du caractère radical du changement qu’exige le message que Jean prêche. Nous devrions tous être la première illustration de ce que nous prêchons !


- Il sera rempli d’Esprit-Saint depuis le ventre de sa mère, marque du sceau de son élection particulière. Pour autant, Jean ne sera pas un automate de Dieu. Comme ses contemporains, il devra, à un moment donné, passer lui aussi par le choix personnel de la foi pour adhérer à l’idée de voir en Jésus le Messie promis. Luc nous relate ce moment au cours duquel, rongé par le doute, il faudra une parole décisive de Jésus pour que sa foi reste ancrée en Lui : Luc 7,19-20.


5) La mission de Jean se résume en un mot cité deux fois par l’ange : ramener :


- ramener les Israélites, qui se sont éloignés de Dieu, à leur Seigneur. Le 1er volet de la mission qu’indique l’ange pour Jean est aussi le 1er volet de tout mouvement qui conduit à un réveil, c’est-à-dire à un retour du peuple vers Dieu. Y a-t-il mission plus grande et plus belle que celle-ci ?


- ramener le cœur des pères vers les enfants et les rebelles à l’intelligence des justes. Si la portée première du ministère de Jean sera verticale (vers Dieu) celui-ci ne manquera pas d’effets horizontaux. Car non seulement le péché crée une rupture et une distance avec Dieu, mais aussi entre les hommes, et particulièrement, entre les générations. La parole de l’ange peut être comprise de deux manières :


 soit elle dit que les pères, voyant leur fils se repentir sous l’effet de la prédication de Jean, se laisseront eux aussi toucher. C’est ainsi que le cœur des pères sera ramené vers les enfants.


 soit elle a un sens plus général, les pères signifiant les patriarches anciens et les fils la génération de Jean. Par sa prédication, Jean ramènera les enfants d’Israël à se comporter comme de vrais fils d’Abraham : cf Luc 3,8. C’est plutôt vers cette interprétation qu’il faudrait pencher.


Quoi qu’il en soit, la mission de Jean n’est pas d’abord tournée vers le passé (Abraham), mais vers l’avenir : la venue de Jésus. Le but de la prédication de Jean n’est pas seulement de ramener les israélites à la foi de leurs pères, mais de mettre le peuple dans des dispositions le rendant capable d’accueillir Celui qui vient : le Seigneur ! Toutes proportions gardées, on peut dire que, d’une certaine manière, c’est au ministère de Jean que Jésus devra aussi le succès de Son ministère.


6) Jean sera habité par l’esprit et la puissance d’Elie. Interrogé à ce sujet, il niera cependant être Elie : Jean 1,21. Jean accomplira cependant en partie la prophétie donnée à Malachie (la dernière de l’Ancien Testament) annonçant la venue, avant celle du Messie, d’Elie comme précurseur : Mal 3,23-24. Jean sera ainsi le double parfait d’Elie, tant dans ce qu’il sera (son habillement, ses repas, la rudesse de sa prédication, sa solitude) que dans les circonstances dans lesquelles il exercera son ministère (lieu : désert ; temps : un temps d’apostasie générale). Tous deux seront des précurseurs de quelqu’un qui les dépassera : Elisée pour Elie, Jésus pour Jean !

lundi 12 octobre 2009

Luc Chapitre 1 versets 8 à 13


Rencontre avec l’ange :


C’est suite à un tirage au sort, selon la coutume, que Zacharie est désigné, selon le tour de sa classe, pour entrer dans le sanctuaire du Seigneur et y présenter l’encens, symbole de la prière de tout le peuple. Ce choix « hasardeux » de Zacharie, désigné pour officier dans le temple, nous rappelle que, lorsque Dieu a un but, Il peut utiliser jusqu’aux faits les plus anodins et les moins calculés pour le réaliser. Le témoignage que Luc rend aux circonstances qui ont conduit Zacharie à être au bon endroit et à la bonne heure pour être l’acteur du projet de Dieu, doit nous encourager au plein repos. Dieu, dans Sa souveraineté absolue, a toujours les moyens de Ses projets.

Tout le discours de l’ange qui se montre à Zacharie a un but : lui révéler ce que Dieu a en vue de faire à travers eux. Ce projet de Dieu se résume à une seule chose : permettre à Zacharie et Elisabeth, après des années d’attente et de prière, d’avoir un fils et d’être enfin exaucé. Comme il en a été pour Anne, mère de Samuel, l’exaucement de la prière du couple n’a pas seulement pour Dieu le but de leur octroyer une bénédiction, mais d’introduire par l’enfant donné celui qui sera amené à être le préparateur de la venue du Christ.

De même qu’il y eut, pour la désignation de Zacharie comme prêtre officiant dans le temple, concordance entre l’humain et le divin, il y a dans la venue du fils de Zacharie et d’Elisabeth entrecroisement d’un double intérêt : celui de Dieu, en vue du projet de salut qu’Il avait de toute éternité pour le monde, et celui des instruments humains par lesquels ce projet se réalise. Cette concomitance d’intérêt, situé à des plans si différents (le cadre de notre petite vie temporelle et le cadre des projets éternels de Dieu) a tout pour nous conduire face contre terre, devant Lui, dans l'adoration. Par nous, à travers nos vies, la vie de ceux et celles qui Lui sont consacrés, Dieu entre dans le temps, agit, construit des œuvres qui les dépassent et dont la portée ira jusque dans l’éternité. Quel Dieu nous avons, capable de répondre ainsi à nos attentes les plus profondes tout en réalisant à travers elles Ses projets les plus élevés. Oui ! Il est bien Celui qui, du haut jusqu’en bas, et du bas jusqu’en haut, remplit tous les espaces !

samedi 10 octobre 2009

Luc Chapitre 1 versets 5 à 7


V 5 à 7 : portrait des parents de Jean :


Soucieux de remonter aux origines des faits qui entourent la venue du Christ, Luc relate ici ce qui s’est produit quelques mois auparavant dans la vie de Zacharie, un prêtre, et d’Elisabeth, sa femme qui, jusque là, n’avaient point d’enfant.

Se faisant, Luc a un objectif. Il veut montrer que, au-delà des prophéties de l’Ancien Testament qui annonçait Sa venue, la parution du Christ dans le monde, même si elle s’est faite dans la discrétion, a été marquée en Son temps par plusieurs signes qui sont autant de témoignages divins à Son sujet. le premier d’entre eux dans l’ordre chronologique se trouve être l’annonce de la naissance de Jean-Baptiste, le précurseur du Christ, chargé de préparer un peuple bien disposé à Sa venue.

Luc nous dresse en quelques traits le portrait de Zacharie et Elisabeth, le couple choisi de Dieu dans ce but :


- la fonction de Zacharie : il était prêtre lévite

- sa femme Elisabeth était fille directe d’Aaron, frère de Moïse

- ils étaient un couple pieux, déclarés justes, irréprochables à l’égard de l’obéissance à la loi

- ils étaient sans enfant bien que, déjà, fort avancés en âge.


Le foyer dans lequel allait naître Jean portait ainsi deux caractéristiques :

- la première était celle d’une piété sincère et conséquente. Jean n’est pas né dans n’importe quelle maison, mais chez des personnes reconnues et respectées dans la société de l’époque. Le choix de Dieu pour faire naître celui qui devait être le précurseur du Christ s’est porté sur une famille crédible dans la société dans laquelle elle vivait. Certes, l’élection de Dieu est pure grâce. Mais ceux que Dieu que Dieu choisit sont aussi ceux qui Lui sont agréables. Ce que nous sommes aujourd’hui peut nous sembler sans grande portée. Mais, en d’autres temps, choisi par Dieu, nous pouvons aussi être, comme Zacharie et Elisabeth, le berceau d’une œuvre de Dieu future et importante.

- La seconde était qu’au coeur de cette piété se cachait une souffrance qui, apprend-on plus tard par l’ange, avait été l’objet de multiples prières : la stérilité d’Elisabeth. Il se peut parfois que nous ne comprenions pas pourquoi Dieu semble nous refuser une certaine bénédiction. Pendant des années, nous portons, bien que soumis à Dieu, le poids d’une certaine souffrance. Nous la remettons à Dieu dans la prière mais, les années passant, nous n’avons pour réponse que le silence… comme si Dieu n’accordait aucune attention à notre demande. Puis, alors que nous nous sommes faits une raison et que, peut-être, nous avons tiré un trait définitif sur ce qui était l’objet de notre attente, se produit pour nous le moment du dénouement et de l’explication de Dieu pour ce délai imposé si long.

Le témoignage du vécu de Zacharie et d’Elisabeth, couple choisi de Dieu pour faire naître Jean dans ce monde, est une preuve puissante que rien, dans la vie de ceux qui aiment Dieu, ne se produit par hasard. Tout a un but glorieux, une raison d’être que l’on ne découvre parfois qu’en fin de course et, pour certains même, dans l’éternité. Croyons cependant, et ce vécu a ce but, que Dieu ne saurait être indifférent aux prières que nous Lui adressons dans le creuset de la souffrance, souffrance qui est l’école dans laquelle Dieu fait naître les plus beaux joyaux de Sa couronne : cf 1 Pierre 1,7


Piété, prière, souffrance sont ainsi le berceau, le lit spirituel dans lequel se fera la conception de Jean. Quel prix sommes-nous prêts d’envisager de payer pour qu’à travers nous Dieu fasse une œuvre de qualité ?

vendredi 9 octobre 2009

Luc Chapitre 1 versets 1 à 4


V 1 à 4 : motivation de Luc


En introduction de son Evangile, Luc partage à Théophile (nom qui signifie Ami de Dieu), la motivation qui le pousse à se lancer dans cette rédaction :


1. 1ère motivation : Luc n’est pas le seul à avoir le souci de voir les événements liés à la parution de l’homme Jésus consignés et conservés pour la mémoire des générations futures. Devant cette multiplicité d’initiatives, Luc s’est lui aussi senti poussé à entreprendre un récit des faits qui se sont produits.


2. 2ème motivation : la crainte non exprimée de Luc apparaît dans la façon dont il dit s’y être pris pour rédiger son Evangile. Bien peut-être qu’animés de bonnes intentions, tous ceux qui s’étaient lancés dans la rédaction des faits liés à la vie de Jésus n’étaient peut-être pas capables de faire preuve de la rigueur qu’exigeait cette entreprise. Voulant être au plus prêt de la vérité, Luc, à la façon d’un enquêteur, a tenu à remonter jusqu’aux sources mêmes de la connaissance qu’il pouvait avoir sur Jésus : les témoins oculaires, les disciples qui ont vécu avec Jésus et qui, entre temps, sont devenus des ministres de la Parole


3. 3ème motivation : l’objectif de Luc n’est pas seulement de rapporter les faits les plus connus de la vie de Jésus, mais de remonter aussi loin que faire se peut dans le temps pour en raconter aussi la genèse. Luc se veut donc, et c’est son souci principal, le plus exhaustif possible dans sa démarche.


Nous ne pouvons que bénir Dieu pour cette motivation qui habitait Luc à l’aube de son entreprise. Luc est, pour nous qui enseignons, quelque part un exemple de ce qui doit aussi nous animer lorsque nous nous présentons devant le peuple pour lui enseigner la Parole : être rigoureux, complet (avoir bien fait le tour de la question avant de présenter les parties) ordonné (comprendre et connaître le lien entre chaque partie), etc… Que le Seigneur nous donne d’être animé des mêmes motivations que l’évangéliste !