samedi 10 octobre 2009

Luc Chapitre 1 versets 5 à 7


V 5 à 7 : portrait des parents de Jean :


Soucieux de remonter aux origines des faits qui entourent la venue du Christ, Luc relate ici ce qui s’est produit quelques mois auparavant dans la vie de Zacharie, un prêtre, et d’Elisabeth, sa femme qui, jusque là, n’avaient point d’enfant.

Se faisant, Luc a un objectif. Il veut montrer que, au-delà des prophéties de l’Ancien Testament qui annonçait Sa venue, la parution du Christ dans le monde, même si elle s’est faite dans la discrétion, a été marquée en Son temps par plusieurs signes qui sont autant de témoignages divins à Son sujet. le premier d’entre eux dans l’ordre chronologique se trouve être l’annonce de la naissance de Jean-Baptiste, le précurseur du Christ, chargé de préparer un peuple bien disposé à Sa venue.

Luc nous dresse en quelques traits le portrait de Zacharie et Elisabeth, le couple choisi de Dieu dans ce but :


- la fonction de Zacharie : il était prêtre lévite

- sa femme Elisabeth était fille directe d’Aaron, frère de Moïse

- ils étaient un couple pieux, déclarés justes, irréprochables à l’égard de l’obéissance à la loi

- ils étaient sans enfant bien que, déjà, fort avancés en âge.


Le foyer dans lequel allait naître Jean portait ainsi deux caractéristiques :

- la première était celle d’une piété sincère et conséquente. Jean n’est pas né dans n’importe quelle maison, mais chez des personnes reconnues et respectées dans la société de l’époque. Le choix de Dieu pour faire naître celui qui devait être le précurseur du Christ s’est porté sur une famille crédible dans la société dans laquelle elle vivait. Certes, l’élection de Dieu est pure grâce. Mais ceux que Dieu que Dieu choisit sont aussi ceux qui Lui sont agréables. Ce que nous sommes aujourd’hui peut nous sembler sans grande portée. Mais, en d’autres temps, choisi par Dieu, nous pouvons aussi être, comme Zacharie et Elisabeth, le berceau d’une œuvre de Dieu future et importante.

- La seconde était qu’au coeur de cette piété se cachait une souffrance qui, apprend-on plus tard par l’ange, avait été l’objet de multiples prières : la stérilité d’Elisabeth. Il se peut parfois que nous ne comprenions pas pourquoi Dieu semble nous refuser une certaine bénédiction. Pendant des années, nous portons, bien que soumis à Dieu, le poids d’une certaine souffrance. Nous la remettons à Dieu dans la prière mais, les années passant, nous n’avons pour réponse que le silence… comme si Dieu n’accordait aucune attention à notre demande. Puis, alors que nous nous sommes faits une raison et que, peut-être, nous avons tiré un trait définitif sur ce qui était l’objet de notre attente, se produit pour nous le moment du dénouement et de l’explication de Dieu pour ce délai imposé si long.

Le témoignage du vécu de Zacharie et d’Elisabeth, couple choisi de Dieu pour faire naître Jean dans ce monde, est une preuve puissante que rien, dans la vie de ceux qui aiment Dieu, ne se produit par hasard. Tout a un but glorieux, une raison d’être que l’on ne découvre parfois qu’en fin de course et, pour certains même, dans l’éternité. Croyons cependant, et ce vécu a ce but, que Dieu ne saurait être indifférent aux prières que nous Lui adressons dans le creuset de la souffrance, souffrance qui est l’école dans laquelle Dieu fait naître les plus beaux joyaux de Sa couronne : cf 1 Pierre 1,7


Piété, prière, souffrance sont ainsi le berceau, le lit spirituel dans lequel se fera la conception de Jean. Quel prix sommes-nous prêts d’envisager de payer pour qu’à travers nous Dieu fasse une œuvre de qualité ?

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