samedi 20 novembre 2010

Chapitre 24, versets 36 à 53

Apparition de Jésus à Ses disciples et dernières paroles :

Après les femmes et les deux disciples en route vers Emmaüs, l’heure est venue pour Jésus ressuscité de se présenter à tous ceux qui, parmi le groupe de Ses fidèles, ne L’ont pas encore vu. Parce qu’il est la pierre d’angle du témoignage futur rendu à Sa Personne comme le Christ véritable envoyé de Dieu pour le salut du monde, il est nécessaire que le fait de la résurrection de Jésus ne soit pas la certitude de quelques-uns, mais celle de tous. Or, celle-ci ne peut devenir le témoignage unanime de tous qu’à une seule condition : c’est que tous ceux qui, depuis le début, sont les fidèles de Jésus, voient et constatent de leurs propres yeux la validité du compte-rendu fait déjà par quelques-uns à ce sujet. Présentant les éléments fondamentaux de l'Evangile, Paul le dira plus tard : l’Evangile est la bonne nouvelle qui atteste que Jésus est bien le Christ envoyé de Dieu, mort pour nos péchés selon les Ecritures, puis ressuscité le 3ème jour selon les Ecritures, résurrection attestée par tous ceux qui, en leur temps, L’ont vu et qui représentent un groupe d’au moins 500 personnes à la fois : 1 Cor 15,3-4. La va lidité d’un fait requérant, selon la Bible, le témoignage minimal de deux ou trois personnes : Deut 19,15, on peut donc affirmer avec assurance, qu’à cause du grand nombre de témoins qui peuvent l’attester, la résurrection de Jésus est l’un des faits les plus sûrs de l’histoire.

La certitude de la résurrection de Jésus, sur laquelle s’appuiera toutes les prédications futures des apôtres : Actes 2,24.32 ; 3,15 ; 4,10 ; 17,31… est d’autant plus un miracle que, nous le voyons ici, elle a dû, pour pénétrer dans leur for intérieur, percer une épaisse couche première d’incrédulité. Malgré Son apparition soudaine dans la pièce où ils se trouvaient, il faudra que Jésus fournisse pas moins de deux preuves supplémentaires pour qu’enfin les disciples, dans leur majorité, se rendent à l’évidence et croient : la marque des pieds et des mains percés : cf Jean 20,27, et le fait que Jésus mange sous leurs yeux du poisson grillé. Ce qui fera que les disciples soient prêts à prêcher un message qui paraîtra fou aux yeux du monde est que Dieu aura dû, les premiers, les convaincre que la folie de Dieu est plus sage que la sagesse du monde : 1 Cor 1,18 et 25, une folie pour laquelle, pour bon nombre d’entre eux, ils laisseront leurs vies.

La certitude de la résurrection établie dans les cœurs, et confirmée par Jésus, comme Il l’a fait avec les pèlerins d’Emmaüs, par la Parole et l’Esprit, moyens par lesquels Il le fait pour nous aussi, il ne reste plus au Seigneur qu’à donner Ses dernières instructions pour l’aventure qui les attend désormais. Car , de manière implicite, Jésus leur confie un nouvel ordre de mission ! Si, dans le passé, le cercle géographique dans lequel les disciples devaient être Ses témoins se limitait à Israël : Mat 10,6, tel n’est plus le cas aujourd’hui ! C’est désormais vers toutes les nations que les disciples sont appelés à aller. Malgré l’ampleur de la tâche révélée, la 1ère consigne donnée par Jésus sera cependant d’attendre. L’œuvre de Dieu ne peut se faire que d’une seule manière : non par la force humaine, mais par celle de Dieu. Avant d’aller, de prêcher, de combattre, puis, un jour, de mourir pour Christ, il faut que les disciples soient d’abord équipés, revêtus de la puissance d’en haut ! Toute tentative pour faire quoi que ce soit avant cela ne pourrait que conduire à l’échec !

Les instructions données, le moment est venu pour Jésus, en attendant Son retour promis, de se séparer de Ses bien-aimés. Comme le fait de la résurrection, celui de l’ascension de Jésus, qui L’amène à retrouver le lieu et la gloire qu’Il a quitté le temps de Son incarnation : Jean 17,5, sera un événement vu et vécu par tous. L’élévation, puis la disparition de Jésus dans les nuées, marque le point final de l’épopée humaine du Fils de Dieu. Mais, à la différence de tous les autres hommes, là où se termine d’habitude notre histoire dans le monde, là commence véritablement la Sienne !

vendredi 19 novembre 2010

Chapitre 24, versets 13 à 35

Jésus se fait connaître à deux disciples

Alors que les femmes, présentes au tombeau dès le matin, sont déjà dans l’après drame en ce qui concerne Jésus, les disciples, pourtant informés de ce qu’elles ont vu et entendu, restent là où, la dernière fois, ils ont vu leur Maître. Dans leurs cœurs, Jésus est mort et aucune nouvelle dite par qui que ce soit, si extraordinaire soit elle, n’a le pouvoir d’ôter de leurs cœurs et de leurs esprits le poids de la désillusion. C’est dans cet état d’esprit que, partant de Jérusalem vers le village d’Emmaüs, deux d’entre eux firent la rencontre qui changea tout.

C’est alors qu’ils discutaient ensemble en chemin de ce qui, depuis plusieurs jours maintenant, occupaient totalement leurs pensées, que Jésus s’approcha pour faire route avec eux. Les deux disciples accueillirent sans problème le nouveau compagnon que « le hasard » mettait sur leur route, sans se rendre compte qui cheminait là avec eux. Nous ne savons pas pour quelles raisons les disciples ne reconnurent pas immédiatement leur maître. Il est fort probable cependant que ce qui absorbait leur esprit était alors si intense que cela les empêchait d’interpréter avec justesse la réalité qui était autour d’eux. Bien qu’organes faits pour nous rendre aptes à voir, ce ne sont pas nos yeux, mais l’esprit, et la lumière ou les ténèbres qui l’habitent, qui déterminent ce que nous sommes capables ou non de percevoir de la réalité : Luc 11,34.

Jouant l’ignorant, Jésus se laisse conter par Ses deux disciples leur version et leur perçu de Sa propre histoire. Apprenons ici de Lui quant à la nécessité de laisser parler et d’écouter tous ceux que, sur notre chemin, Dieu envoie pour nous faire part des souffrances, déceptions et désillusions qui ont jalonné leurs vies. Toujours, en toutes circonstances, c’est une nécessité, l’écoute doit précéder la parole. Il est en effet impossible d’ouvrir la voie d’une nouvelle compréhension de sa situation à une personne en détresse, si nous ne la laissons pas s’exprimer jusqu’au bout et en entier sur ce qui, à ses yeux, en constitue les causes.

Ayant raconté à Jésus leur déception, et la perplexité supplémentaire dans laquelle le témoignage rapporté par les femmes les avait mis, Celui-ci prit à Son tour la parole. Les plaçant sur le terrain de la Parole, seule base solide pour interpréter de la bonne manière tout ce que nous vivons, Jésus entreprit, dans le temps qui Lui était imparti, de revisiter de fond en comble toute l’Ecriture afin que, par ce nouvel éclairage, les disciples voient la logique de ce qui venait de se produire à Son sujet. Ce qui nous perturbe le plus, en effet, dans le désarroi dans lequel peut nous plonger notre vécu, ne sont pas les événements en eux-mêmes, mais leur illogisme apparent, l’incohérence dans laquelle ils nous plongent au regard de la conception que nous avions jusqu’alors de Dieu et de la réalité. Sachons-le : tant que le lien entre les choses que nous vivons et Dieu est perdu, il nous est impossible de trouver la paix et de vivre dans une dynamique de joie ; par contre, dès qu’il est retrouvé, les deux sentiments reviennent avec lui. Pour être efficace, le rôle du conseiller spirituel sera, à l’exemple de Celui de Jésus ici, toujours le même : partir de la Parole pour trouver en elle les lumières permettant d’interpréter avec justesse devant Dieu notre vécu. La lumière apportée, la situation, certes, n’a pas changé, mais la souffrance que celle-ci a engendrée disparaît d’elle-même.

Eclairés par Jésus, les yeux des disciples ne tarderont pas à Le reconnaître. Un seul geste, cette fois-ci, leur suffira pour, qu’avec certitude, ils sachent désormais que, oui c’est vrai, Il est bel et bien ressuscité ! C’est, avant leurs yeux, dans leurs cœurs que, cependant, par le feu que les paroles de leur Maître a allumé, la conviction s’est faite. Peu d’entre nous, aujourd’hui et dans ce monde, auront le privilège de voir Jésus de leurs propres yeux. Cela n’empêche nullement de Le côtoyer. Son Esprit et Sa Parole sont capables de nous Le rendre présents plus que s’Il était maintenant physiquement à côté de nous ! Paul le dit : nous connaissons Christ d’une autre manière que ceux qui L’ont connu dans la chair : 2 Cor 5,14. Mais, parce que cette connaissance est intérieure, nichée au plus profond de notre être, nous Le connaissons mieux !

Eclairés, persuadés, les disciples n’ont plus besoin de poursuivre vers Emmaüs. Malgré le jour déclinant, ils rebroussent chemin et repartent à Jérusalem. Une nouvelle, comme celle qu’ils viennent d’apprendre, ne peut être gardée pour soi. Il faut la partager à tous ceux en qui le drame Jésus continue à obscurcir cœur et esprit. Qu’avec eux, en notre temps, Jésus fasse de nous Ses témoins ! Soyons-en convaincus : seule la connaissance personnelle de Jésus ressuscité a le pouvoir de changer la vision personnelle qu’a chacun du monde !

jeudi 18 novembre 2010

Chapitre 24, versets 1 à 12

Le tombeau trouvé vide

Dernières, parmi les fidèles de Jésus, à Le suivre jusqu’au tombeau, les femmes seront les premières à entendre, et faire le constat de leurs propres yeux, de la bonne nouvelle de Sa résurrection. Si l’homme Jésus a bien été crucifié, puis placé après Sa mort dans le sépulcre, c’est en Seigneur que, désormais, il faudra parler de Lui. Luc, pour la première fois le fait ici, accréditant par avance la vérité exprimée plus tard par Paul selon laquelle c’est par le fait majeur de la résurrection que l’identité de Fils de Dieu de Jésus est établie avec puissance : Rom 1,4.

Bien qu’étant une surprise pour les femmes qui, de bon matin, étaient venues pour embaumer le corps de Jésus, tout se passe cependant comme Il l'avait dit et annoncé. Les anges envoyés par Dieu dans le tombeau vide pour parler aux femmes ne disent rien d’autre que ce que Jésus Lui-même leur avait annoncé concernant le parcours qui allait être le Sien. Les propos antérieurs de Jésus, jusque là ignorés ou incompris, s’éclairèrent alors. « Oui ! Effectivement, Jésus nous l’avait : Il ne resterait pas dans la tombe. Il avait même précisé le moment où Sa résurrection d’entre les morts se produirait : le 3ème jour : Luc 18,32-33. Si nous l’avions compris, ou si nous avions retenu Ses paroles, nous ne serions pas venues ce matin pour embaumer un mort, mais célébrer le Vivant, comme Le désignent les anges ! » Que les femmes ne se culpabilisent pas trop de ne pas avoir cru. Du côté des onze qui, pourtant, ont marché avec Lui pendant près de trois ans et qui, pour certains, ont eu la privilège de Le voir se transfigurer : Luc 9, 28 à 36, l’incrédulité est encore plus forte. Non seulement, entendant la bonne nouvelle qui leur est rapportée par les femmes, ils ne font pas le lien avec ce qu’ils ont entendu de la bouche même de Jésus, mais, avec tout le mépris qu’un homme peut avoir parfois pour une femme, ils ne les croient pas. Leurs propos ne sont que niaiseries et affabulations !

Il a plus cependant à Dieu de le vouloir ainsi. Dernières à suivre leur Seigneur, mais aussi dernières dans l’ordre d’estime que les disciples avaient pour les suivants de Jésus, elles seront les premières à entendre, croire et savoir. Cette préséance des femmes sur les hommes nous rappelle qu’en Jésus aucune primauté ne tient. Devant Dieu désormais, seules les dispositions de cœur comptent. Foi, révélation et amour (qui, dans une grand mesure, implique aussi humilité) fonctionnent dorénavant de concert. Que Dieu nous donne de nous en souvenir !

L’incrédulité des disciples nous rappelle également l’inutilité de la parole entendue sans la foi ! Il se peut que, comme eux, nous ayons déjà entendu de nombreuses fois de grandes vérités nous être dites. Jusqu’à présent, cependant, celles-ci sont restées dans nos cœurs lettres mortes. Nous avons bien entendu, mais nous n’avons pas compris. La puissance des paroles dites n’a eu aucun effet sur nous : nous sommes les mêmes après les avoir entendues qu’avant. Seule une rencontre personnelle avec Jésus peut changer cet état de fait. Lui seul, par Son Esprit, a le pouvoir de donner vie à la parole dite. Parce que c’est Lui-même qui nous le dit, alors nous savons ! Et lorsque nous savons, nous croyons, même si, encore, nous n’avons pas vu ! Que Dieu nous donne d’être dans un état de réceptivité tel qu’Il nous trouve prêt à accueillir toute parole qui vient de Lui !

vendredi 12 novembre 2010

Chapitre 23, versets 50 à 56

Mise au tombeau de Jésus

S’il y a certaines prophéties, au sujet du Messie, que Jésus pouvait accomplir de Sa propre initiative, comme le fait d’entrer à Jérusalem sur le dos d’un ânon : Luc 19,28 à 31 ; Zacharie 9,9, il y en a d’autres pour lesquelles, en revanche, Il ne pouvait y avoir aucune part. L’événement qui se produit ici en est l’un des meilleurs exemples. Considérons comme Dieu, ne voulant que personne ne se trompe au sujet de l’identité de Son envoyé, a pris soin du détail. Il n’y a dans les prophéties au sujet du Messie ni ésotérisme ou ambiguïté : les annonces sont précises, détaillées, construites sur des faits facilement vérifiables. Ainsi est-il dit de Lui que, non seulement Il allait mourir pour les péchés du monde : Esaïe 53,5, mais aussi que, après avoir été mis au nombre des malfaiteurs, Son tombeau serait avec celui du riche : Esaïe 53,9. Joseph, de la ville d’Arimathée, est celui par qui cette prophétie précise s’accomplira.

La fiabilité de la prophétie biblique est d’autant plus notoire que, loin s’en faut, Joseph n’était pas, au départ, un adepte de la foi en Jésus comme Messie. Il était même, dit Luc, un membre du sanhédrin, le tribunal juif pour les affaires religieuses, qui condamna Jésus. Ce n’est que petit à petit, semble-t-il, qu’une œuvre de conviction grandissante se fit dans son cœur. Aussi, au moment décisif, Joseph refusa-t-il de joindre son vote à ceux qui décidèrent de la condamnation à mort de Jésus. Déjà, le Saint-Esprit travaillait son cœur pour qu’il soit, au moment voulu, celui par qui la prophétie sur la mise au tombeau du Christ se réalise !

Il est étrange de voir à quel point ce que la rencontre avec le Christ nous conduit à abandonner est divers. Si, pour Pierre, André, Jacques et Jean, ce fut l’entreprise familiale, pour Joseph, ce sera son sépulcre. Nous ne savons pas pour quelle raison Joseph se fit tailler une chambre mortuaire dans le roc. Etait-ce pour la gloire et la postérité future de son nom ? Il y a fort à parier ! Joseph eut raison d’y renoncer pour le Christ. En renonçant au projet par lequel il bâtirait sa propre gloire posthume, il permit à Dieu de lui en donner une qui, sans conteste, dépasse toutes ses espérances. Car aujourd’hui encore, ils sont des milliers à se rendre au lieu présumé du tombeau du Christ auquel, pour toujours, est lié le nom de Joseph d’Arimathée. Que son exemple nous donne de ne jamais avoir peur de perdre quoi que ce soit pour Jésus ! Perdre pour Lui quelque chose ici-bas, c’est toujours finir par le retrouver au centuple dans le Royaume !

Bien que Jésus soit populaire, la mise au tombeau se fera presque en catimini. Seules quelques femmes, parmi les plus proches, y assisteront. Indéniablement, leur attachement à Sa personne surpasse celui des hommes. Alors que ceux-ci, suite à l’arrestation de Jésus à Gethsémané, se sont enfuis, les femmes restent le lien tenu qui demeurent entre Jésus et le groupe de Ses disciples, celles qui continuent à Le suivre même si, humainement, il n’y a plus de raisons de le faire. Bientôt, elles le verront : leur fidélité et leur persévérance paieront ! Comme Joseph d’Arimathée, elles vont être récompensées au-delà de tout ce qu’elles pouvaient imaginer !

jeudi 11 novembre 2010

Chapitre 23, versets 44 à 49

La mort de Jésus

Contrairement à la demande des chefs religieux et de l’un des brigands, Jésus ne descendra pas de la croix, mais il y mourra. Les signes réclamés par les opposants et les moqueurs ne s’accompliront pas. Pour autant, loin de là, Dieu le Père ne laissera pas Son Fils agoniser et expier le péché du monde sans marque visible du témoignage de Son identification à Sa personne. Comme le Père fut présent de manière visible et audible lors de l’entrée du Fils dans Son ministère public : Luc 3,21-22, Il l’est également lors de Sa sortie. Au lieu et en place d’une colombe et d’une voix audible, Luc nous fait part de deux faits surnaturels marquant les instants qui virent l’agonie suivie de la mort de Jésus, Fils de Dieu :

1. Une éclipse durable du soleil pendant trois heures sur tout le pays (ou toute la terre). Cette nuit pendant laquelle Dieu plongea le monde en plein jour nous parle de l’heure la plus ténébreuse de l’histoire de l’humanité : Luc 22,53. Elle fut celle au cours de laquelle l’âme du Fils, en communion permanente avec celle du Père, fut, à cause du péché, séparée de Lui et submergée par la mort et les ténèbres. Rien ne traduit mieux la solitude que ressentit le Fils de Dieu à ce moment que le cri que Lui arracha l’immensité de Sa détresse : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-Tu abandonné ? » : Mat 27,46. Mort dans l’âme de Jésus, les ténèbres qui couvrirent la terre sont aussi le témoignage du deuil du Père et de toute la création pour la mort du Fils.

2. Le second fait est la conséquence directe du premier. Le Fils de Dieu ayant porté nos péchés, plus rien désormais ne barre l’accès du pécheur à la présence sainte et lumineuse de Dieu : cf Hébr 10,19 à 22, Dieu en témoigne par le fait qu’au moment même où le Fils expire et que les ténèbres couvrent la terre, le voile qui séparait dans le temple le lieu saint du lieu très saint se déchire par le milieu. Que les opposants de Jésus le sachent désormais : Celui-ci était bien le Messie de Dieu, le seul par qui le pardon et la réconciliation avec Lui sont possibles !

Les effets de l’œuvre parfaite de rédemption accomplie par Christ ne tardent pas à se faire ressentir. Le centenier romain, qui a conduit Jésus au supplice et asssité aux événements entourant Sa mort, sera le premier à Le dire : cet homme n’était pas coupable, Il était juste. Selon Matthieu, sa confession ira même plus loin. « Assurément, dira-t-il, cet homme est le Fils de Dieu ! : Matthieu 27,54." La foule qui était dans l’expectative ne l’est plus. Elle repart en se frappant la poitrine. Elle le sait elle aussi : les chefs religieux l’ont trompé. Ce n’est pas à une exécution qu’elle a assisté, mais à un crime, et le plus grand qui soit : le meurtre du Fils de Dieu !

mardi 9 novembre 2010

Chapitre 23, versets 33 à 43

Jésus crucifié

C’est au lieu appelé le Crâne que la marche de Jésus, quittant Jérusalem chargé de Sa croix, s’arrêta. Pour la dernière fois ici, Ses pieds foulèrent le sol et la terre de Palestine. Le temps où Jésus allait de lieu en lieu, faisant du bien et guérissant toux ceux qui étaient sous l’emprise du diable : Actes 10,38, est désormais derrière Lui. Au bout de Sa course, se trouve une impasse et au fond de l’impasse une croix. C’est, en apparence, ainsi que les chose se présentent et qu’elles sont perçues par tous ceux qui, jusqu’à la fin, contesteront les prétentions de Jésus à la messianité. Trois jours plus tard, ce sera une autre histoire…

Dans la sobriété la plus totale et la plus dépouillée, Luc fait état de la crucifixion de Jésus et des deux malfaiteurs sur le sommet de la colline. Si Jésus n’est désormais plus capable d’aucun mouvement, les cœurs autour de Lui sont loin d’être dans le calme. Elevé sur la croix, Jésus ne peut plus agir. Mais Il peut voir, entendre et, encore, parler et prier. Et ce qu’Il voit, entend et dit nous est rapporté ici :

1. ce que Jésus voit : une foule nombreuse dans l’expectative. Il est relativement aisé de manipuler une foule et de l’entraîner, comme l’ont fait les chefs religieux, dans un mouvement irréfléchi de violence ponctuelle : Luc 23,16. Mais vient le moment où la foule s’interroge : avons-nous vu juste ? Ne sachant plus trop où elle en est, la foule regarde : ce qui va se passer, espère-t-elle, va lui indiquer si elle avait raison ou tort de demander la condamnation de Jésus.

2. ceux que Jésus voit et entend : ce sont Ses moqueurs, les chefs religieux et les soldats. Tous tiennent les mêmes propos : si Jésus était ce qu’Il prétend être, qu’Il le prouve maintenant en se tirant Lui-même de ce mauvais pas dans lequel Il se trouve. Manifestement, ceux qui le tournent en dérision n’ont pas compris le sens décisif de ce qui se passe ici. Si Jésus se sauvait Lui-même, Il ne pourrait sauver les autres devant Dieu. Jésus doit mourir ! C’est à nous qu’Il pensa lorsque, contre Son intérêt, Il choisit de rester sur la croix plutôt que d’en descendre

3. ceux à qui Jésus parle. Ils sont deux. Le premier est Son Père, à qui Il demande de pardonner à ceux qui Lui causent ce si grand tort, invoquant comme raison de ce pardon leur ignorance et leur aveuglement. Le second est l’un des malfaiteurs qui, à contresens de son compagnon d’infortune, qui épouse les propos des moqueurs qui sont à ses pieds, ne demande pas la délivrance de sa situation mais fait appel à la miséricorde de Jésus pour demander la grâce de partager avec Lui Son règne futur. Jésus le lui assure. Il n’a pas de crainte à avoir. Sa requête sera exaucée. Aujourd’hui même, il sera avec Lui dans le paradis de Dieu.

Il se peut que, nous aussi, bien que dans une situation toute autre, nous soyons confrontés, comme Jésus, dans notre ministère à des demandes fortes de la part de gens qui, disent-ils, souhaitent voir l’action de Dieu dans leurs vies sous une forme ou sous une autre. Si Dieu opère telle ou telle délivrance, s’Il intervient de telle ou telle manière, alors, affirment-ils, ils croiront. Le silence de Jésus à ce type de demandes nous rappelle que c’est par la croix que passe la manifestation de la puissance de salut de Dieu. Le refus de la croix est le refus du lieu à partir duquel toute la puissance de résurrection et de vie de Dieu se déploie ! Qu’à l’exemple du brigand sauvé, Dieu nous donne de Le rechercher, non pour ce qui compte ici et maintenant, mais pour l’éternité !

lundi 8 novembre 2010

Chapitre 23, versets 26 à 32

Jésus en route vers Sa crucifixion

Le sort de Jésus scellé par la décision lâche de Pilate, Il fut emmené par la soldatesque romaine vers le lieu où Il devait être crucifié. Notons qu’en demandant Sa mort à Pilate, les responsables juifs savaient pertinemment à quel type de fin ils Le livrait. S’ils s’étaient tenus à réclamer un jugement contre Jésus, il aurait été possible, à leur décharge, de souligner leur volonté d’utiliser la justice comme recours au différent qui les opposait à Lui. Mais tel n’est pas le cas. Par leur attitude et leur demande insistante, clairement énoncée, de voir Pilate ordonner la crucifixion de Jésus, c’est non la recherche de la justice, mais leur haine envers Christ que les grands prêtres et les chefs expriment. « Les hommes, disait Blaise Pascal, ne font jamais le mal si complètement et joyeusement que lorsqu’ils le font par conviction religieuse. » Voir les chefs spirituels juifs de la nation réclamer à cor et à cris que soit infligé à Celui qui, de loin, est meilleur qu’eux, mais qui les gêne, le moyen de torture le plus raffiné qui ait été inventé par les Romains, en est la preuve la plus démonstrative !

Sur le chemin qui mène Jésus à la croix, Luc relève trois faits notoires :

1. la réquisition de Simon de Cyrène, un africain, pour porter la croix avec et derrière Jésus. Sans le mettre au rang d’une prophétie, ce partage de la croix entre Jésus et Simon est hautement significatif de ce qui allait se produire entre Jésus et de nombreux africains dans la suite de l’histoire. S’il y a bien une race qui, à l’instar de ce que vit Jésus ici, sera maltraitée, réduite en esclavage, méprisée et considérée comme moins que rien, c’est incontestablement la race noire, dominante de l’Afrique. Si les noirs ont partagé le sort de Jésus dans l’histoire, ils sont aussi ceux qui ont peut-être le mieux goûté les consolations qui viennent de l’expérience de porter la croix avec Lui, et d’être à la fois identifié à Lui et derrière Lui ! Leurs gospels, dans lesquels brillent leur espérance et qui font chanter aujourd’hui des millions de chrétiens, en sont les témoins vivants !

2. un échange de paroles entre les filles de Jérusalem et Jésus. Voyant les femmes qui étaient sur le bord du chemin se lamenter sur Lui, Jésus corrigea leur point de vue. Entre Lui et elles, leur fit-il comprendre, le plus à plaindre n’est pas Lui. Ce qui attend Jésus, certes, est terrible, et indescriptible. Mais ce qui attend les femmes de la ville qui, alors qu’elle en avait l’occasion, a refusé la paix que Dieu lui offrait : Luc 19,41 à 44, aura, pour elles et les générations qui vont leur succéder, une portée grave et douloureuse ! La suite de l’histoire, qui verra la destruction de la ville et de la nation et la dispersion des Juifs hors de leur pays pour près de 19 siècles, sera la justification saisissante des paroles de Jésus.

3. l’adjonction à Ses côtés de deux malfaiteurs sur le chemin qui mène à la croix : une compagnie qui est la réalisation littérale de la prophétie précise d’Esaïe sur le sort du Messie à venir, Serviteur souffrant mis au nombre des malfaiteurs : Esaïe 53,12.



Au vu de la scène, la question se pose pour chacun de nous ! Où nous serions-nous trouvés, parmi quel public sur le chemin qui mène Jésus à la croix ?

samedi 6 novembre 2010

Chapitre 23, versets 13 à 25

Les décideurs de la mort de Jésus

Loin de produire le résultat espéré par les autorités religieuses de la nation, le passage de Jésus chez Pilate et Hérode ne fit que mettre en valeur les fausses motivations de celles-ci dans le procès qui Lui est fait. Jésus, disent de concert Pilate et Hérode, est totalement innocent des choses dont on L’accuse. Il ne se trouve en Lui rien qui mérite une quelconque condamnation, encore moins une condamnation à mort. Du coup, se retrouvent coupables, non l’accusé, mais les accusateurs.

S’il en faut un dans l’histoire, la condamnation dont écopera finalement Jésus est l’exemple même du caractère si facilement corruptible de la justice humaine. Tous les éléments sont ici réunis pour que Jésus soit acquitté. Le juge, ultime décideur, est convaincu de son innocence. Il le dit et l’atteste par trois fois au moins : le dossier à charges est vide. Il n’a rien trouvé à retenir contre Jésus. Selon la justice, il n’y a qu’une option pour conclure le dossier Jésus : un non-lieu et Sa remise en liberté sans condition. Sous la pression du nombre, et à cause de l’intérêt politique évident qu’il en tire en allant dans le sens voulu par les autorités juives, Pilate, contre sa conviction intime, tranchera contre Jésus. La suite de l’histoire montrera malheureusement que la décision prise ne profitera à personne. Une génération plus tard, l’autorité de Rome, contrainte sous la pression juive à condamner Jésus, prendra Jérusalem dans le sang et en déportera ses habitants. Le pouvoir politique contraint par le religieux finira par se retourner contre lui, comme il en sera d’ailleurs ainsi en France à la Révolution, après qu’ensemble le roi et le clergé aient organisé le massacre de la Saint-Barthélemy. Les liens de l’alliance qui unit les ennemis de Jésus, contrairement à ceux qui forge la relation de Ses amis, ne résiste pas à l’usure du temps.

La coutume romaine voulant qu’à chaque fête de Pâque le gouverneur relâche un prisonnier, celui que la foule demandait : Mat 27,15, notons enfin pour quel gain les autorités juives plaideront la condamnation de Jésus. « Vous avez renié le Saint, le Juste, leur dira Pierre plus tard, et vous avez demandé qu’on vous accorde la grâce d’un meurtrier : Actes 3,14 » : Barabbas (nom qui signifie fils du père). Derrière le caractère abject du fait se révèle pour nous toute la beauté incompréhensible de la grâce de Dieu. Car, au fond de nous-mêmes, nous sommes tous des Barabbas, des fils du Père déchus, de la nature du meurtrier par excellence, le diable : Jean 8,44. Et nous avons tous à notre portée la possibilité de notre acquittement face à la justice de Dieu et de notre libération pour une seule raison : la mort de l’Unique Fils du Père, Jésus, à notre place ! C’est sur le fond sombre du pire des crimes que brille, dans ses plus beaux éclats, le joyau de la grâce de Dieu, expression la plus aboutie de Son amour pour nous !

vendredi 5 novembre 2010

Chapitre 23, versets 8 à 12

Jésus devant Hérode

Après Pilate, les dispositions de cœur d’Hérode envers Jésus pourraient à priori sembler plus favorables pour Lui. La notoriété de Jésus n’étant plus à faire, Hérode, par curiosité, se disait qu’il pouvait être intéressant de connaître cet homme singulier qui provoquait tant de remous et de controverses parmi le peuple juif. Il accueillit donc l’occasion qui lui était donnée d’une rencontre personnelle avec Jésus comme une opportunité de juger par lui-même de ce que l’on pourrait appeler aujourd’hui un phénomène de société.

La déception de Hérode fut à la hauteur de son attente. Comme Pilate, il fit l’expérience dans un autre domaine que ce que Jésus incarne n’entre pas dans les catégories par lesquelles les hommes aiment classer leurs semblables. De même que Jésus n’est pas un roi comme les autres rois de ce monde, il n’est pas non plus un phénomène de foire, une bête de spectacle, une sorte de super magicien ou un faiseur de miracles. Les miracles que Jésus a fait, et qui étaient à la base de ce qui façonna Sa notoriété publique, n’avaient pas pour objet de séduire les hommes pour les gagner à Lui. Ils étaient, montrent les Evangiles, des signes indicateurs de ce qu’Il était. Ils étaient à la fois les porteurs d’un message, la manifestation concrète de la véracité de ce que Jésus affirmait être, et les moyens que Dieu utilisait pour incarner la grâce et l’amour dont Il voulait nous faire part par Son Fils au point où nos sens pouvaient les percevoir : 1 Jean 1,1-2. Le souhait d’Hérode de voir Jésus opérer un miracle sous ses yeux ne pouvant atteindre ces buts, le potentat en sera, à son grand dépit, privé.

Outre ce constat, le refus de Jésus de répondre à l’attente d’Hérode est riche d’enseignements pour nous. Alors que, face à Pilate, que Son procès gênait, Il fut assez prolixe, Jésus fait, en apparence, face à Hérode qui semble ouvert et bien disposé envers Lui, l’inverse de ce qu’il faudrait. L’attitude de Jésus paraît presque suicidaire : d’une part, Il ne fait rien face à Pilate pour relativiser les accusations dont Il est l’objet, d’autre part, Il choisit volontairement de décevoir Hérode qui manifestait à Son égard une attitude réceptive. Combien nous avons à apprendre ici de la liberté de Jésus. Cette liberté a une source : l’allégeance totale, unique, exclusive du Fils au Père, allégeance qui, seule, montre Jésus, rend capable de rester fidèle dans ce monde à la vérité qu’on incarne sans qu’aucune pression, fût-ce au prix du sacrifice de notre vie, ne puisse nous amener au compromis. Comme Il l’aura été toute sa vie, Jésus se montre, à l’heure la plus difficile, exemplaire dans Sa conduite. Sachons-le : les deux réalités ne vont pas l’une sans l’autre. On ne peut faire preuve de résistance à la séduction sous la pression que si, dans la vie courante, sans pression, on fait le choix constant de la fidélité à la vérité de ce que l’on est en Dieu. ! Que Dieu forge en nous la personnalité consistante qu’Il cherche à bâtir au travers des multiples tests auxquels Il nous expose !

L’entretien de Jésus avec Hérode se termine de manière curieuse. D’ennemis qu’ils étaient, Pilate et Hérode deviennent amis. L’amitié, qu’elle se bâtisse sur de justes causes ou pas, est toujours faite du même ingrédient : la révélation d’une similitude de points de vue ou d’une convergence d’intérêts qui rapproche. Ce rapprochement soudain d’Hérode et de Pilate, suite à leur rencontre personnelle avec Jésus, est parlant. Il témoigne du fait que, quoi que ce soit que l’on ait comme position face à Jésus, la confrontation avec Lui bouge inévitablement les lignes. Jésus rapproche toujours les uns des autres : ceux qui choisissent d’être Ses ennemis deviennent amis, ceux qui choisissent d’être Ses amis ne sont plus ennemis. Béni soit Dieu pour la grande famille des amis de Jésus !

lundi 1 novembre 2010

Chapitre 23, versets 1 à 7

Jésus devant Pilate

Si, dans le mandat que l’apôtre Paul reçut au jour de sa conversion, il est, dès le départ, fait mention de sa future comparution devant les rois pour être témoin de Christ : Actes 9,15, il ne sera pas le premier à en faire l’expérience. Jésus, avant lui, sera mené devant les autorités pour attester de ce qu’Il est et être jugé en conséquence de cause. Si tous les disciples ne sont pas appelés à passer par ce chemin, tous, selon Jésus, doivent en concevoir l’éventualité : Marc 13,9. Car, s’il porte en premier atteinte aux prétentions du pouvoir religieux, inévitablement, par rebond ou par sa capacité d’influence, le témoignage de Christ bouscule l’ordre établi et touche aux domaines de compétences du pouvoir civil.

La condamnation de Jésus prononcée par le sanhédrin, celui-ci décida de Le conduire à Pilate, seule autorité en mesure de prononcer la sentence finale à Son sujet. Trois accusations, présentées comme une atteinte au pouvoir de Rome, furent présentées à Pilate contre Jésus par les représentants du sanhédrin juif. Nul doute qu’il y a eu tout au long de l’histoire bien des procès qui furent le résultat d’assemblages et d’arrangements contre nature. Celui de Jésus dépasse en incongruité l’inimaginable : bridées par Rome, les autorités juives, pour se débarrasser de Lui, ne trouveront rien de mieux que de se faire l’avocate des intérêts de leur conquérant. S’il y a une situation dans laquelle s’applique à la perfection une des maximes préférées de Machiavel, la fin justifie tous les moyens, c’est ici qu’on la trouve !

Revenons sur les trois actes d’accusation présentés contre Jésus pour en voir la validité :

1er acte : cet individu incite notre nation à la révolte.

Contre qui ou quoi ? L’hypocrisie religieuse, la dureté de cœur, le joug du péché dans les vies : oui ! Le pouvoir en place, la légitimité de l’autorité de Rome : pas une seule fois ! Jésus n’a t-il pas accueilli, pour les secourir, aussi bien juifs que romains, tel le centenier de qui Il a loué la foi : Luc 7,9 !

2ème acte : il empêche de payer les impôts à César

Soit les évangélistes ont menti, soit les juifs qui ont entendu Jésus ont des problèmes d’audition ! Car c’est tout l’inverse que Jésus a prôné et pratiqué : Luc 20,20 à 26.

3ème acte : il se dit lui-même Christ-roi

Nous touchons ici seulement à un aspect qui sort du complet mensonge. Même si Jésus a refusé, tout au long de Sa vie, les occasions qui Lui étaient données d’être roi : Luc 4,5-6 ; Jean 6,15, la vérité se trouve dans ce dont l’accuse le sanhédrin devant Pilate. La royauté à laquelle Jésus est appelée n’est juste pas la même que celle qu’exercent les potentats de ce monde. Jésus ne manquera pas de le faire connaître à Pilate, sans nier le fait, qu’effectivement, Il est le vrai Roi des juifs : Jean 18,33 à 38. Contraint à condamner Jésus sous la pression : Luc 23,13 à 25, Pilate trouvera ici les moyens de sa vengeance. Au grand déplaisir des autorités juives, il fera sur la croix valider en trois langues l’affirmation de la royauté de Jésus sur elles, si bien qu’en Le regardant crucifié, c’est leur propre condamnation qu’elles liront : Jean 19,19 à 22.


Malgré la gravité des éléments apportés et la véhémence des accusateurs, Pilate ne trouve rien de délictueux, dans les actes ou les positions prises par Jésus, qui mérite la mort. Ayant appris que Jésus sort de la Galilée, il choisit, solution commode, de se débarrasser du problème Jésus en L’envoyant à Hérode qui, comme par hasard, se trouvait aussi à Jérusalem à ce moment-là.