jeudi 18 novembre 2010

Chapitre 24, versets 1 à 12

Le tombeau trouvé vide

Dernières, parmi les fidèles de Jésus, à Le suivre jusqu’au tombeau, les femmes seront les premières à entendre, et faire le constat de leurs propres yeux, de la bonne nouvelle de Sa résurrection. Si l’homme Jésus a bien été crucifié, puis placé après Sa mort dans le sépulcre, c’est en Seigneur que, désormais, il faudra parler de Lui. Luc, pour la première fois le fait ici, accréditant par avance la vérité exprimée plus tard par Paul selon laquelle c’est par le fait majeur de la résurrection que l’identité de Fils de Dieu de Jésus est établie avec puissance : Rom 1,4.

Bien qu’étant une surprise pour les femmes qui, de bon matin, étaient venues pour embaumer le corps de Jésus, tout se passe cependant comme Il l'avait dit et annoncé. Les anges envoyés par Dieu dans le tombeau vide pour parler aux femmes ne disent rien d’autre que ce que Jésus Lui-même leur avait annoncé concernant le parcours qui allait être le Sien. Les propos antérieurs de Jésus, jusque là ignorés ou incompris, s’éclairèrent alors. « Oui ! Effectivement, Jésus nous l’avait : Il ne resterait pas dans la tombe. Il avait même précisé le moment où Sa résurrection d’entre les morts se produirait : le 3ème jour : Luc 18,32-33. Si nous l’avions compris, ou si nous avions retenu Ses paroles, nous ne serions pas venues ce matin pour embaumer un mort, mais célébrer le Vivant, comme Le désignent les anges ! » Que les femmes ne se culpabilisent pas trop de ne pas avoir cru. Du côté des onze qui, pourtant, ont marché avec Lui pendant près de trois ans et qui, pour certains, ont eu la privilège de Le voir se transfigurer : Luc 9, 28 à 36, l’incrédulité est encore plus forte. Non seulement, entendant la bonne nouvelle qui leur est rapportée par les femmes, ils ne font pas le lien avec ce qu’ils ont entendu de la bouche même de Jésus, mais, avec tout le mépris qu’un homme peut avoir parfois pour une femme, ils ne les croient pas. Leurs propos ne sont que niaiseries et affabulations !

Il a plus cependant à Dieu de le vouloir ainsi. Dernières à suivre leur Seigneur, mais aussi dernières dans l’ordre d’estime que les disciples avaient pour les suivants de Jésus, elles seront les premières à entendre, croire et savoir. Cette préséance des femmes sur les hommes nous rappelle qu’en Jésus aucune primauté ne tient. Devant Dieu désormais, seules les dispositions de cœur comptent. Foi, révélation et amour (qui, dans une grand mesure, implique aussi humilité) fonctionnent dorénavant de concert. Que Dieu nous donne de nous en souvenir !

L’incrédulité des disciples nous rappelle également l’inutilité de la parole entendue sans la foi ! Il se peut que, comme eux, nous ayons déjà entendu de nombreuses fois de grandes vérités nous être dites. Jusqu’à présent, cependant, celles-ci sont restées dans nos cœurs lettres mortes. Nous avons bien entendu, mais nous n’avons pas compris. La puissance des paroles dites n’a eu aucun effet sur nous : nous sommes les mêmes après les avoir entendues qu’avant. Seule une rencontre personnelle avec Jésus peut changer cet état de fait. Lui seul, par Son Esprit, a le pouvoir de donner vie à la parole dite. Parce que c’est Lui-même qui nous le dit, alors nous savons ! Et lorsque nous savons, nous croyons, même si, encore, nous n’avons pas vu ! Que Dieu nous donne d’être dans un état de réceptivité tel qu’Il nous trouve prêt à accueillir toute parole qui vient de Lui !

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