lundi 8 novembre 2010

Chapitre 23, versets 26 à 32

Jésus en route vers Sa crucifixion

Le sort de Jésus scellé par la décision lâche de Pilate, Il fut emmené par la soldatesque romaine vers le lieu où Il devait être crucifié. Notons qu’en demandant Sa mort à Pilate, les responsables juifs savaient pertinemment à quel type de fin ils Le livrait. S’ils s’étaient tenus à réclamer un jugement contre Jésus, il aurait été possible, à leur décharge, de souligner leur volonté d’utiliser la justice comme recours au différent qui les opposait à Lui. Mais tel n’est pas le cas. Par leur attitude et leur demande insistante, clairement énoncée, de voir Pilate ordonner la crucifixion de Jésus, c’est non la recherche de la justice, mais leur haine envers Christ que les grands prêtres et les chefs expriment. « Les hommes, disait Blaise Pascal, ne font jamais le mal si complètement et joyeusement que lorsqu’ils le font par conviction religieuse. » Voir les chefs spirituels juifs de la nation réclamer à cor et à cris que soit infligé à Celui qui, de loin, est meilleur qu’eux, mais qui les gêne, le moyen de torture le plus raffiné qui ait été inventé par les Romains, en est la preuve la plus démonstrative !

Sur le chemin qui mène Jésus à la croix, Luc relève trois faits notoires :

1. la réquisition de Simon de Cyrène, un africain, pour porter la croix avec et derrière Jésus. Sans le mettre au rang d’une prophétie, ce partage de la croix entre Jésus et Simon est hautement significatif de ce qui allait se produire entre Jésus et de nombreux africains dans la suite de l’histoire. S’il y a bien une race qui, à l’instar de ce que vit Jésus ici, sera maltraitée, réduite en esclavage, méprisée et considérée comme moins que rien, c’est incontestablement la race noire, dominante de l’Afrique. Si les noirs ont partagé le sort de Jésus dans l’histoire, ils sont aussi ceux qui ont peut-être le mieux goûté les consolations qui viennent de l’expérience de porter la croix avec Lui, et d’être à la fois identifié à Lui et derrière Lui ! Leurs gospels, dans lesquels brillent leur espérance et qui font chanter aujourd’hui des millions de chrétiens, en sont les témoins vivants !

2. un échange de paroles entre les filles de Jérusalem et Jésus. Voyant les femmes qui étaient sur le bord du chemin se lamenter sur Lui, Jésus corrigea leur point de vue. Entre Lui et elles, leur fit-il comprendre, le plus à plaindre n’est pas Lui. Ce qui attend Jésus, certes, est terrible, et indescriptible. Mais ce qui attend les femmes de la ville qui, alors qu’elle en avait l’occasion, a refusé la paix que Dieu lui offrait : Luc 19,41 à 44, aura, pour elles et les générations qui vont leur succéder, une portée grave et douloureuse ! La suite de l’histoire, qui verra la destruction de la ville et de la nation et la dispersion des Juifs hors de leur pays pour près de 19 siècles, sera la justification saisissante des paroles de Jésus.

3. l’adjonction à Ses côtés de deux malfaiteurs sur le chemin qui mène à la croix : une compagnie qui est la réalisation littérale de la prophétie précise d’Esaïe sur le sort du Messie à venir, Serviteur souffrant mis au nombre des malfaiteurs : Esaïe 53,12.



Au vu de la scène, la question se pose pour chacun de nous ! Où nous serions-nous trouvés, parmi quel public sur le chemin qui mène Jésus à la croix ?

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