lundi 1 novembre 2010

Chapitre 23, versets 1 à 7

Jésus devant Pilate

Si, dans le mandat que l’apôtre Paul reçut au jour de sa conversion, il est, dès le départ, fait mention de sa future comparution devant les rois pour être témoin de Christ : Actes 9,15, il ne sera pas le premier à en faire l’expérience. Jésus, avant lui, sera mené devant les autorités pour attester de ce qu’Il est et être jugé en conséquence de cause. Si tous les disciples ne sont pas appelés à passer par ce chemin, tous, selon Jésus, doivent en concevoir l’éventualité : Marc 13,9. Car, s’il porte en premier atteinte aux prétentions du pouvoir religieux, inévitablement, par rebond ou par sa capacité d’influence, le témoignage de Christ bouscule l’ordre établi et touche aux domaines de compétences du pouvoir civil.

La condamnation de Jésus prononcée par le sanhédrin, celui-ci décida de Le conduire à Pilate, seule autorité en mesure de prononcer la sentence finale à Son sujet. Trois accusations, présentées comme une atteinte au pouvoir de Rome, furent présentées à Pilate contre Jésus par les représentants du sanhédrin juif. Nul doute qu’il y a eu tout au long de l’histoire bien des procès qui furent le résultat d’assemblages et d’arrangements contre nature. Celui de Jésus dépasse en incongruité l’inimaginable : bridées par Rome, les autorités juives, pour se débarrasser de Lui, ne trouveront rien de mieux que de se faire l’avocate des intérêts de leur conquérant. S’il y a une situation dans laquelle s’applique à la perfection une des maximes préférées de Machiavel, la fin justifie tous les moyens, c’est ici qu’on la trouve !

Revenons sur les trois actes d’accusation présentés contre Jésus pour en voir la validité :

1er acte : cet individu incite notre nation à la révolte.

Contre qui ou quoi ? L’hypocrisie religieuse, la dureté de cœur, le joug du péché dans les vies : oui ! Le pouvoir en place, la légitimité de l’autorité de Rome : pas une seule fois ! Jésus n’a t-il pas accueilli, pour les secourir, aussi bien juifs que romains, tel le centenier de qui Il a loué la foi : Luc 7,9 !

2ème acte : il empêche de payer les impôts à César

Soit les évangélistes ont menti, soit les juifs qui ont entendu Jésus ont des problèmes d’audition ! Car c’est tout l’inverse que Jésus a prôné et pratiqué : Luc 20,20 à 26.

3ème acte : il se dit lui-même Christ-roi

Nous touchons ici seulement à un aspect qui sort du complet mensonge. Même si Jésus a refusé, tout au long de Sa vie, les occasions qui Lui étaient données d’être roi : Luc 4,5-6 ; Jean 6,15, la vérité se trouve dans ce dont l’accuse le sanhédrin devant Pilate. La royauté à laquelle Jésus est appelée n’est juste pas la même que celle qu’exercent les potentats de ce monde. Jésus ne manquera pas de le faire connaître à Pilate, sans nier le fait, qu’effectivement, Il est le vrai Roi des juifs : Jean 18,33 à 38. Contraint à condamner Jésus sous la pression : Luc 23,13 à 25, Pilate trouvera ici les moyens de sa vengeance. Au grand déplaisir des autorités juives, il fera sur la croix valider en trois langues l’affirmation de la royauté de Jésus sur elles, si bien qu’en Le regardant crucifié, c’est leur propre condamnation qu’elles liront : Jean 19,19 à 22.


Malgré la gravité des éléments apportés et la véhémence des accusateurs, Pilate ne trouve rien de délictueux, dans les actes ou les positions prises par Jésus, qui mérite la mort. Ayant appris que Jésus sort de la Galilée, il choisit, solution commode, de se débarrasser du problème Jésus en L’envoyant à Hérode qui, comme par hasard, se trouvait aussi à Jérusalem à ce moment-là.

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