jeudi 11 novembre 2010

Chapitre 23, versets 44 à 49

La mort de Jésus

Contrairement à la demande des chefs religieux et de l’un des brigands, Jésus ne descendra pas de la croix, mais il y mourra. Les signes réclamés par les opposants et les moqueurs ne s’accompliront pas. Pour autant, loin de là, Dieu le Père ne laissera pas Son Fils agoniser et expier le péché du monde sans marque visible du témoignage de Son identification à Sa personne. Comme le Père fut présent de manière visible et audible lors de l’entrée du Fils dans Son ministère public : Luc 3,21-22, Il l’est également lors de Sa sortie. Au lieu et en place d’une colombe et d’une voix audible, Luc nous fait part de deux faits surnaturels marquant les instants qui virent l’agonie suivie de la mort de Jésus, Fils de Dieu :

1. Une éclipse durable du soleil pendant trois heures sur tout le pays (ou toute la terre). Cette nuit pendant laquelle Dieu plongea le monde en plein jour nous parle de l’heure la plus ténébreuse de l’histoire de l’humanité : Luc 22,53. Elle fut celle au cours de laquelle l’âme du Fils, en communion permanente avec celle du Père, fut, à cause du péché, séparée de Lui et submergée par la mort et les ténèbres. Rien ne traduit mieux la solitude que ressentit le Fils de Dieu à ce moment que le cri que Lui arracha l’immensité de Sa détresse : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-Tu abandonné ? » : Mat 27,46. Mort dans l’âme de Jésus, les ténèbres qui couvrirent la terre sont aussi le témoignage du deuil du Père et de toute la création pour la mort du Fils.

2. Le second fait est la conséquence directe du premier. Le Fils de Dieu ayant porté nos péchés, plus rien désormais ne barre l’accès du pécheur à la présence sainte et lumineuse de Dieu : cf Hébr 10,19 à 22, Dieu en témoigne par le fait qu’au moment même où le Fils expire et que les ténèbres couvrent la terre, le voile qui séparait dans le temple le lieu saint du lieu très saint se déchire par le milieu. Que les opposants de Jésus le sachent désormais : Celui-ci était bien le Messie de Dieu, le seul par qui le pardon et la réconciliation avec Lui sont possibles !

Les effets de l’œuvre parfaite de rédemption accomplie par Christ ne tardent pas à se faire ressentir. Le centenier romain, qui a conduit Jésus au supplice et asssité aux événements entourant Sa mort, sera le premier à Le dire : cet homme n’était pas coupable, Il était juste. Selon Matthieu, sa confession ira même plus loin. « Assurément, dira-t-il, cet homme est le Fils de Dieu ! : Matthieu 27,54." La foule qui était dans l’expectative ne l’est plus. Elle repart en se frappant la poitrine. Elle le sait elle aussi : les chefs religieux l’ont trompé. Ce n’est pas à une exécution qu’elle a assisté, mais à un crime, et le plus grand qui soit : le meurtre du Fils de Dieu !

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