mardi 15 juin 2010

Chapitre 12, versets 35 à 48 (3)


3ème parabole : la parabole de l’intendant avisé :

En réponse à la question de Pierre de savoir si la parabole qu’Il venait de dire s’adressait à Ses disciples ou à tous, Jésus poursuit en donnant une nouvelle parabole qui récapitule l’enseignement des deux premières. Oui, ce sont d’abord ceux qui vivent dans les ténèbres et qui ne L’attendent pas pour qui le retour du Seigneur se fera comme celui d’un voleur au milieu de la nuit. Cependant, montre cette parabole, il se peut que des serviteurs, à qui le Maître a confié une tâche, se trouvent dans un tel état d’apostasie que la menace de Jésus les concerne.

Dressant à grands traits le portrait des serviteurs indignes, Jésus identifie ici les trois types de péchés dont ils se rendent coupables :

- le 1er qui est la cause des deux autres : le fait, au vu de la longue période d’attente déjà écoulée, de ne plus vivre dans l’optique du retour impromptu du maître. Si le maître de maison savait à quelle heure devait venir le voleur, il veillerait, avait dit Jésus. En ce qui nous concerne, Dieu l’a voulu ainsi, nous ne savons pas à quelle heure exacte de l’histoire Jésus reviendra. C’est ici la part d’incertitude dans laquelle Dieu a voulu nous placer au sujet de cette affaire Ce que nous savons, par contre, c’est qu’Il reviendra. C’est ici la certitude qui nous habite, certitude fondée sur Sa Parole et Sa promesse, aussi sûre et certaine que toutes celles qu’Il a déjà honorées. Or, Jésus le dit ici, et c’est un principe qui vaut pour tous les domaines concernés par la foi : dans l’incertitude dans laquelle nous nous trouvons dans le présent, c’est ce dont nous sommes certains qui doit prévaloir dans nos vies et conditionner notre comportement. Sans la certitude, point de vigilance ; avec elle, nous nous tenons prêts chaque jour, que nous soyons en vie ou pas au moment où le maître revient !

- 2ème péché : celui de la violence. Logiquement, avec la disparition de l’attente du retour du maître, disparaît la crainte que l’événement inspire. Or, comme le dit Salomon, c’est la crainte de l’Eternel qui, la première est source du comportement empreint de sagesse : Prov 1,7. Il ne faut pas aller loin, semble dire ici Jésus, pour trouver la cause du comportement violent, blessant et arrogant dont peuvent faire preuve certains serviteurs de Dieu à l’égard d’autres : elle est dans une seule chose : l’oubli de leur part qu’il auront, au jour du retour du Maître, à Lui rendre compte de leur état de service. Rappelons-nous que Dieu ne nous jugera pas seulement pour ce que nous avons fait ou non pour Lui, mais aussi sur la façon avec laquelle nous nous serons conduits envers nos frères de service. L’un ne peut être séparé de l’autre.

- 3ème péché : les excès de table. Jésus nous avertit ici, comme Il le fera ailleurs : Luc 21,34 : nous ne devons jamais penser que le fait de bien manger et de beaucoup boire n’ait aucune incidence sur notre vie spirituelle. L’ivrognerie comme la goinfrerie altèrent, plus que beaucoup d’autre choses, notre lucidité spirituelle. Il apparaît d’ailleurs curieusement que les deux vices caractérisent particulièrement les générations, telle celle de Noé : Luc 17,27-28, qui se trouvent les plus proches du jugement et de la ruine. A la fois preuve et cause de l’aveuglement spirituel, l’hédonisme est le signe certain que notre vie n’est plus centrée sur le Royaume de Dieu qui vient, mais bien sur les plaisirs de la vie présente.

Qu’attend donc Jésus de Ses serviteurs dans l’attente de Son retour ? Lui-même y répond de deux manières :

a) Il attend de voir Ses serviteurs occupés aux tâches et aux missions qu’Il leur a confié au moment de Son départ : v 43. Cette mission consiste essentiellement à s’occuper de servir ses frères pour leur donner la nourriture dont ils ont besoin au temps voulu.

b) Il attend que nous soyons conséquents avec ce que nous savons de Sa volonté : v 47-48. Notre rétribution nous sera donnée en proportion de l’application ou non de ce principe dans nos vies.

Que Christ me donne d’être trouvé ainsi au jour de Sa venue !

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