vendredi 18 juin 2010

Chapitre 12, versets 49 à 53

Triple raison à Sa venue


Quittant les considérations matérielles qui étaient à la base de tout l’enseignement qu’Il vient de donner : cf v 13 à 15, Jésus en vient maintenant à ce qui constitue à Ses yeux le cœur même de la raison de Sa venue. Deux propositions succinctes suffiront pour le définir, suivies d’une troisième destinée à ôter à Ses auditeurs toute illusion quant à des attentes qui n’entreraient pas dans le cadre des effets objectifs de Sa mission. En résumant de façon si brève ce qui se trouve au cœur de Sa mission, alors que, chaque jour, Il est pris et accaparé par tant de choses, Jésus nous donne un premier enseignement. Cet enseignement est que tout homme appelé par Dieu doit savoir et être capable de définir de la manière la plus brève et la plus précise ce pour quoi il est envoyé en mission dans le monde. Cette nécessité est doublement utile : d’une part, elle atteste à ceux qui l’entendent la réalité de l’appel de Dieu ; d’autre part, elle aide l’envoyé lui-même, dans tous les services et les obligations périphériques pour lesquels il est sollicité, à tout ordonner en fonction de ce but.

Deux objectifs, dit Jésus, sont au cœur même de Sa venue :

1) Le premier : mettre en route un feu sur la terre. Ce feu peut être compris de plusieurs manières qui, toutes, sont des facettes différentes d’un même phénomène. Il y a le feu de l’Evangile, cette parole qui ne va cesser d’aller grandissant dans le monde, à commencer par Jérusalem, là où le Seigneur Lui-même l’a allumé : Actes1,8 ;5,28 ; Col 1,6. Il y a le feu de l’Esprit qui, venu avec Jésus, sera communiqué ensuite aux apôtres à la Pentecôte et répandu dans le monde entier : Jean 3,34 ; Actes 2,17-18. Il y a aussi le feu du jugement, par lequel se fera le tri de l’humanité : Luc 3,17 ; Mat 7,19 ; 1 Cor 3,12 à 15 ; Mat 25,41.

2) Le second : subir un baptême dont il est impatient qu’il soit accompli. Ce baptême, cette immersion, est sans nul doute celui de la mort volontaire et expiatoire qu’Il allait devoir subir pour nos péchés. Fils de Dieu, Jésus savait d’avance la somme de souffrances et d’angoisses liées au sacrifice qu’Il allait vivre : Mat 26,36 à 42. Aussi Lui tardait-il de vivre ce passage obligé au plus vite pour, qu’une fois accompli, Il retourne vers Son Père et jouisse de la joie qui Lui était réservée : Jean 17, 1 à 5 ; Hébr 12,2.

Assorti à ces deux propositions, Jésus en énonce une 3ème destinée à lever une fausse attente que pourraient avoir ceux qui Le suivent et L’écoutent. Bien que venu pour réconcilier les hommes avec Dieu par Sa mort et créer une humanité nouvelle par l’Evangile, la venue de Jésus ne sera pas synonyme de paix, mais de division, rupture, séparation dans le monde : cf Luc 2,34-35. La ligne de démarcation que sera Jésus sera si forte que, non seulement elle séparera l’humanité en deux camps irréconciliables, mais qu’elle créera des antagonismes irréversibles au cœur même des cellules humaines liées par les attaches les plus fortes : les familles.

Que Dieu nous donne, comme Il l’a donné à Son Fils, la vision claire de la mission qui est la nôtre et des conséquences qu’elle engendrera dans nos vies et celles d’autrui !

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