samedi 26 juin 2010

Chapitre 13, versets 22 à 30

Qui sera sauvé ?

Sans doute soucieux de son sort éternel, et interpellé en même temps par les exigences de qualité prônées par Jésus pour entrer dans le Royaume de Dieu, un anonyme demanda à Jésus si, finalement, beaucoup ou peu de monde serait sauvé. Comme il le fera en d’autres occasions, Jésus n’apportera pas la réponde attendue à la question posée. De la quantité, terme qui est au centre de la question posée, Jésus déplacera la réflexion une nouvelle fois vers la qualité, domaine qui relève du choix de chacun. La bonne question à se poser, suggère Jésus, n’est pas de savoir qui sera sauvé, mais plutôt de s’interroger si, pour nous mêmes, nous sommes prêts à payer le prix des exigences requises par Dieu pour entrer dans Son Royaume.

Savoir si peu ou beaucoup de monde sera sauvé s’avère donc à la base être un faux débat. Partir sur cette ligne, c’est clairement, selon Jésus, engager sa réflexion dans une fausse direction. En effet, une réflexion comptable dans ce domaine est inévitablement liée à la notion de valeur, de mérite ou de performance. Or, la question du salut ne saurait se réfléchir en ces termes, mais en ceux d’obéissance à Dieu, de repentance ou de volonté de séparation du péché. Jésus le dit clairement ici. Entrer dans le salut, c’est passer par une porte ouverte à chacun, mais une porte étroite qui nécessite que celui qui la franchit se débarrasse de ce qui encombre inutilement sa vie et qui ne saurait avoir cours dans le Royaume.

Un autre aspect de cette exigence liée au choix et à la responsabilité de chacun est ici encore souligné par Jésus. Beaucoup parmi Ses auditeurs auraient pu croire que, parce qu’ils étaient des descendants d’Abraham, ou qu’ils avaient côtoyé Jésus, mangé avec Lui, écouté sa Parole ou été avec Lui dans la rue, le salut leur serait facilement octroyé. Jésus les détrompe. Tous ces privilèges dont ils étaient l’objet étaient certes des cadeaux de la grâce de Dieu pour eux. Mais aucun de ces cadeaux ne les dispensait de la nécessité du choix personnel de l’obéissance et de la repentance. Au contraire, dit Jésus, non seulement ils aggravent dans le présent la responsabilité de ceux qui en ont été l’objet, mais dans le futur le poids du remords de ceux qui, parmi eux, seront réprouvés.

Que faut-il pour entrer dans le Royaume de Dieu ? Pour faire court, nous pourrions résumer ce que Jésus dit en deux points : une foi de la même nature que celle d’Abraham, Isaac et Jacob (une foi qui a pour fruit l’obéissance), une nature compatible avec celle que possèdent les élus de Dieu. Or, cette nature ne peut nous être donnée que par Christ. Sans Lui dans nos vies, nous ne pouvons, quelles que soient les qualités dont nous pensons être dotés, qu’être rejeté hors du Royaume, tels des inconnus et des étrangers indésirables.

Que Dieu nous donne, non seulement, d’entrer par la porte étroite, mais de marcher sur le chemin étroit qui lui succède : Mat 7,13-14.

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