La parabole du figuier stérile
Dans le but d’appuyer ce qu’Il vient de dire, Jésus illustre Ses propos par une parabole dans laquelle Il met en évidence la manière avec laquelle Ses contemporains doivent considérer la raison, jusqu’à ce jour, de leur survie en tant que nation. Car si ce que Jésus vient de dire est pour chacun de nous, c’est d’abord Israël et, par extension, tout peuple, toute nation qui a connu la Parole de Dieu qui, au premier chef, est concerné. La Bible, les prophètes le soulignent de long en large : plus une nation, plus un peuple est éclairé, plus Dieu est en droit de s’attendre à trouver en son sein des effets concrets de cette connaissance dont il a bénéficié. A contrario, si ces effets attendus ne se produisent pas, plus il est exposé au risque du jugement et de la colère.
Partant du point de vue de l’intérêt de Dieu, le seul qui vaille la peine d’être retenu, Jésus rappelle ici par cette parabole, de manière implicite, ce qui constitue notre seule raison d’être, comme celle d’Israël. Alors que, trop souvent, nous pensons avoir en nous-mêmes une quelconque valeur, Jésus nous dit que notre existence comme notre survie sur cette terre ne sont suspendues qu’à un seul intérêt : celui de Dieu de récolter parmi nous, un tant soit peu, quelque fruit de ce qu’Il a semé. Ce principe, mis en lumière ici par Jésus comme raison d’être unique et centrale de notre vie, n’est pas nouveau. A maintes reprises, il a constitué le cœur du message des prophètes appelant, dans le passé, Israël à la repentance : Esaïe 5,1 à 7. La même vérité, le même principe concerne l’Eglise, et tous ceux qui, en son sein, se vantent d’être à Christ : Jean 15,1 à 8. Que nous portions du fruit pour Dieu est et reste le principal souci de Paul et de tous les apôtres, lorsque, se donnant eux-mêmes tout entier à leur tâche, ils parcouraient le monde en prêchant l’Evangile et en implantant des églises : Phil 4,17, 2 Pier 1,8.
Si les paroles de Dieu, semées depuis Moïse, n’ont pas porté le fruit attendu en Israël et produit l’effet escompté dans les cœurs et la vie, les paroles d’avertissement dites ici par Jésus ne resteront pas, quant à elles, sans conséquences : une génération plus tard, Israël était, en tant que nation, déraciné et rayé de la carte des nations pour 19 siècles au moins. Nous ferions, chacun de nous, bien d’entendre Celui qui, des cieux, nous parle. Car le jour vient où, l’une après l’autre, Il ébranlera toutes les nations : Hébr 12,25.26. Que ferons, ou plutôt que serons-nous, le jour où Dieu fera cette visite : approuvés ou maudits ?
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