Jésus menacé par Hérode
Curieusement, c’est par des pharisiens qui, pourtant, ne portent pas spécialement Jésus dans leurs cœurs, que Celui-ci est averti de la volonté d’Hérode de Le chercher pour Le tuer. La question se pose donc de savoir d’où vient la soudaine attention salvatrice de ces hommes à l’égard de Jésus. Deux réponses paraissent possibles :
- la 1ère, la plus heureuse, serait que, au travers des multiples confrontations que les pharisiens ont eu avec Jésus, plusieurs d’entre eux, tel Nicodème, aient appris à apprécier ce jeune Rabbi qui, ils devaient le reconnaître, faisaient preuve d’une droiture et d’une autorité peu communes. Il y a toujours danger, lorsqu’on juge une catégorie de personnes, à globaliser l’opinion que l’on a de celles-ci. Bien des exemples dans la Parole de Dieu montrent l’inexactitude d’une telle opération : cf 1 Rois 19,14.18.
- la seconde, fort probable aussi, est que l’animosité dont faisait preuve Hérode à l’égard de Jésus, était un bon prétexte à utiliser pour L’obliger à s’éloigner de Jérusalem. Ce que les pharisiens avaient à cœur dans ce cas ne serait pas le salut de Jésus, mais le leur. Si, plus tard, Hérode et les pharisiens s’uniront finalement pour éliminer Jésus, nous ne sommes pas encore ici dans cette phase. Les futurs alliés ne s’apprécient pas. Les pharisiens ont donc tout à craindre de la venue de Jésus dans la capitale juive, le pouvoir en place se saisissant souvent de toutes les occasions pour exercer sa répression contre la population juive si facilement agitée.
Quelles que soient les intentions des uns et des autres, Jésus ne se laissera ni intimider, ni détourner de sa mission. Jésus le sait et le sent : Sa mission tire à sa fin et Ses jours sont comptés. Il n’est pas question pour autant de reculer. Se devant de suivre la voie des anciens prophètes, Il ira donc à Jérusalem, même si c’est la mort qui L’attend au bout du chemin. Il sera suivi en cela, quelques années plus tard, par un autre homme qui, devenu Son disciple et inspiré par Son exemple, soumettra son destin à la même logique : l’apôtre Paul : Actes 21,10 à 14.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire