jeudi 10 juin 2010

Chapitre 12, versets 35 à 48 (1)

Paraboles sur la vigilance

Mise à part l’inquiétude, Jésus dénonce ici de manière implicite une seconde conséquence néfaste pour le cœur de l’attachement aux biens de ce monde. Cette conséquence est la surcharge, le poids paralysant que représente l’accumulation de biens pour notre pèlerinage terrestre. Que nous le voulions ou non, Jésus est formel : nous ne pouvons échapper à la règle selon laquelle là où se trouve notre trésor, ce qui compte le plus pour nous, là se trouve notre cœur, nos affections, l’investissement auquel nous consacrons notre temps et nos vies.

Or, Jésus le dit : notre vie ici-bas n’est pas le lieu de notre résidence permanente et définitive. Aussi, si nous sommes Ses disciples, notre vie entière doit-elle être vécue à la lumière d’une seule considération : celle de Son retour. Cette attente du retour du maître a deux implications pour notre vie : elle est, d’une part, l’élément qui prouve la réalité de notre profond attachement à sa personne (on attend réellement que ceux que l’on aime), d’autre part, elle est l’élément qui, telle une puissance d’attraction céleste, nous affranchit du pouvoir aliénant de l’attrait et de l’amour des biens terrestres. Vivre dans la perspective de Son retour est si déterminant pour la vie des Siens que, pour en souligner l’importance, Jésus va donner à Ses disciples trois paraboles dans lesquelles, à chaque fois, ce thème précis sera le centre de gravité :

1ère parabole : la parabole des serviteurs : v 35 à 38

Comparant les disciples à des serviteurs qui attendent le retour des noces de leur maître, Jésus met l’accent sur les deux traits qui devraient marquer la vie de tout disciple qui vit réellement dans cette perspective :

- 1er trait : se trouver prêt en ayant la ceinture aux reins. Si cette expression ne veut plus dire grand chose pour nous, sa signification était limpide au temps de Jésus. Alors qu’il était chez lui, installé, l’israélite ou l’habitant du Moyen-Orient n’avait nul besoin de la ceinture. Mais qu’il veuille travailler, se déplacer ou faire la guerre, la ceinture devenait alors un accessoire indispensable par le fait que, par elle, étaient tenus liés les pans des vêtements. Par l’image de la ceinture, Jésus le dit clairement : Ses disciples n’ont pas à vivre ici-bas comme s’ils s’y installaient. Leur objectif sur terre est d’être des serviteurs au travail, vigilants, prêts à accueillir leur maître risquant de venir à tout instant.

- Le second trait : se trouver prêt en ayant des lampes allumées. Dans tout l’enseignement donné par Jésus, la lampe a toujours valeur de témoignage : Mat 5,14. Si beaucoup se disent chrétiens ou disciples de Christ, Jésus l’affirme : ne seront prêts à accueillir le Maître lorsqu’Il reviendra que ceux chez qui la flamme de la lumière divine sera allumée. Pour eux alors, après L’avoir attendu et servi, le Seigneur fera l’honneur de les faire asseoir autour de Sa table et de les servir.

Que Dieu libère mon cœur de tout ce qui l’encombre inutilement pour le laisser libre de L’aimer et Le servir en L’attendant : 1 Thes 1,9-10.

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