jeudi 1 juillet 2010

Chapitre 14, versets 7 à 11

Parole aux invités du repas

Etre dans la proximité de Jésus est sans nul doute un privilège, un cadeau qui n’a pas été donné à tous mais à quelques-uns. Ce privilège, montre ce texte, a cependant son revers. Car, si rien n’échappait aux adversaires de Jésus de Ses paroles et de Ses gestes, l’inverse était également vrai. Les pharisiens avaient beau vouloir se contrôler et faire bonne figure, le naturel, toujours, finit par se montrer. Nous ne sommes jamais, en effet, autant nous-mêmes que dans la conduite spontanée dont nous faisons preuve dans les choses naturelles de la vie. Ce qui montre réellement ce que nous sommes, ce ne sont ni nos paroles, ni les actes réfléchis de notre vie, mais les automatismes qui se révèlent lorsque, placés dans certaines circonstances, nous agissons selon nos habitudes. On peut de mille manières essayer de contrôler notre image. Tôt ou tard cependant, celle-ci finit par apparaître aux yeux de ceux qui nous côtoient qui nous connaissent alors tels que nous sommes, et non tels que nous aimerions. Dans ce domaine, Jésus montre d’ailleurs l’utilité et le bienfait du regard extérieur. Les autres voient souvent mieux que nous, qui avons tendance à l’indulgence envers nous-mêmes plutôt qu’à l’exigence, qui nous sommes réellement, nos faiblesses, nos défauts. En terme d’orgueil et d’humilité, il ne faudra en tout cas pas longtemps à Jésus pour voir quels sentiments profonds habitent ceux qui, comme Lui, étaient invités à ce repas.

Nous ne savons pas ce que les pharisiens venus ici s’apprêtaient à entendre. Sans doute auraient-ils bien aimé livrer avec Jésus des joutes oratoires et théologiques. Jésus, comme souvent, fera ici dans le simple et le direct. Sans les négliger, plus que les grandes idées, c’est la vie qui est au cœur de Ses préoccupations. Jésus va donc donner à Ses auditeurs, en grand défaut dans ce domaine, sous la forme d’une parabole compréhensible pour un enfant, une leçon de vie. Cette leçon est hyper simple. Elle nous dit à tous simplement que seuls ceux qui font preuve d’humilité peuvent être élevés. Ceux qui s’élèvent eux-mêmes ne peuvent, par contre, connaître qu’une seule chose : l’humiliation de l’abaissement.

Que cette volonté de l’humilité anime, ô Dieu, constamment notre attitude. Pardonne-nous pour toutes les fois où, spontanément, notre cœur orgueilleux s’est de lui-même placé au-dessus des autres. Donne-nous d’être dans ce sens toujours plus proche de Toi, Seigneur, l’exemple absolu de l’humilité : Jean 13,1 à 17

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