mardi 27 juillet 2010

Chapitre 15, versets 11 à 32 (6)

b. Un père oublié, mais incontournable

Si l’on ne lit plus rien sur le père pendant la période insouciante de l’escapade du fils, ce n’est évidemment pas parce qu’il n’existe pas. Le père est là. Pour sa part, chaque jour, il pense au fils. A ce stade de l’histoire cependant, le fils, quant à lui, est incapable de penser au père. Emporté, aveuglé par ses passions, le père ne fait plus partie du champ de ses pensées. Comment d’ailleurs pourrait-il en être autrement ? La pensée du père ne pourrait que gâcher la fête.

Il est impossible à quiconque rompt avec Dieu pour vivre sa vie comme il l’entend de garder longtemps une conscience vive de Dieu. l’un des pouvoirs du péché est d’anesthésier à la fois notre conscience et notre mémoire. Certes, le péché n’a pas le pouvoir d’effacer entièrement de la mémoire le vécu, mais il peut faire en sorte que, pour un temps au moins, le passé ne pèse pas sur le présent. Ne nous étonnons donc pas si, à notre grande stupéfaction, d’anciens croyants retournent dans la boue du monde sans que cela ne semble les tourmenter. Le sommeil de leur conscience témoigne de l’aveuglement dans lequel ils sont tombés.

Absent dans la période de l’insouciance, le père est immédiatement présent lors de celle du réveil de la conscience. Tous les malheurs du fils, il le sait, viennent d’une seule cause : sa décision de s’affranchir du père. Aussi ne faut-il pas longtemps pour le fils réveillé pour faire le diagnostic exact de la cause de son malheur et formuler le remède à appliquer : retourner vers le Père.

Un des signes certains de la preuve d’une réelle conviction de péché dans une vie se trouve dans le poids qu’a la vérité dans la confession qui est faite par la personne dans la situation de ruine, d’échec, de défaite dans laquelle elle est plongée. Comme déjà dit, le péché n’est reconnu comme tel que lorsqu’il est vu à la lumière de ce qu’il est pour le ciel et pour Dieu. Tout autre point de vue défendu n’est que justification propre.

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