La parabole de la drachme perdue
Peut-être nous est il arrivé, en feuilletant un magazine de tomber sur le jeu des différences. Deux dessins mis côte à côte semblent identiques. Mais en les observant de plus près, on constate des changements dans quelques détails. Mises à côte à côte, la parabole de la drachme perdue et celle de la brebis égarée sont identiques sur le fond. Elles ont comme objet le même enseignement. C’est par les différences qu’elles comportent qu’apparaissent les nuances que Jésus a voulu y apporter. Comptabilité et analyse des différences et ressemblances entre les deux tableaux :
1ère différence : le berger qui cherche la brebis s’est transformé en une femme qui cherche une pièce d’argent. Si Jésus est, des personnes de la Divinité, Celui qui est à même d’endosser le rôle du berger, beaucoup de commentateurs ont assimilé la femme au Saint-Esprit qui, avec la lampe de la Parole de Dieu : cf Ps 119,105, est à la recherche des âmes perdues.
2ème différence : la brebis égarée s’est transformée en une pièce d’argent commune perdue. La différence entre les deux est notoire. Si la brebis peut avoir conscience de son égarement, la pièce, quant à elle, ne sait rien de la situation dans laquelle elle se trouve. La pièce traduit bien la situation d’ignorance complète dans laquelle se trouve la plupart de nos contemporains quant à leur situation spirituelle devant Dieu. Ils sont perdus, éloignés de Dieu, mais n’en ont aucune conscience.
3ème différence : alors que les brebis en sécurité sont au nombre de 99, les pièces qui restent à la femme se limitent à 9. Le fait que le rapport entre ce qui est égaré et ce qui ne l’est pas passe de 1% à 10% apporte en apparence une forte valeur ajoutée au premier. L’objectif de Jésus dans la première parabole était de mettre en valeur la valeur d’une brebis par rapport au reste du troupeau. Une telle valeur n’aurait pas été mise en lumière dans la même proportion dans l’histoire de la drachme. Il fallait donc un rééquilibrage. La perte d’une seule pièce sur dix pour la femme équivaut à celle d’une brebis sur cent pour le bon berger. Dans les deux cas, la leçon est la même : une âme perdue est quelque chose d’infiniment précieux pour Dieu.
1ère ressemblance : l’empressement mis par le bon berger et la femme pour retrouver ce qui est égaré est le même. La leçon a pour but de montrer que ce n’est pas seulement le Fils, mais toute la Divinité et, en particulier ici, le Saint-Esprit, qui est investie dans l’œuvre de sauvetage des perdus : cf Jean 16,8 à 11.
2ème ressemblance : la force de la joie de la femme et du bon berger, après avoir trouvé ce qu’ils cherchaient, est aussi grande des deux côtés et s’extériorise de la même manière : chacun appelle ses amis et ses voisins pour fêter l’événement. La joie qui est dans le ciel pour un pécheur qui se repent est la joie de tout le ciel.
3ème ressemblance : la conclusion de Jésus pour les deux histoires est la même. Toute la Divinité travaille à notre salut. Toutes les créatures qui sont dans le ciel exultent lorsque nous y entrons.
Que Dieu soit béni pour l’œuvre d’éclairage du Saint-Esprit dans nos vies !
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