lundi 3 mai 2010

Chapitre 11, versets 24 à 26


Le parcours des esprits mauvais :

Il n’appartient qu’aux personnes très versées dans leur domaine de connaître les choses les plus pointues de leur sujet. S’il y a un domaine dans lequel nul n’égale Jésus sur le plan de la connaissance de ce qui le compose, c’est, de manière incontestable, le domaine spirituel. Les sages de ce monde peuvent faire preuve d’érudition dans bien des domaines. Mais la Bible et Jésus le démontrent : seul l’Esprit de Dieu, qui procède par révélation et illumination, est en mesure de révéler ce qui touche au domaine spirituel : Mat 11,25 à 27 ; 16,17 ; 1 Cor 2,10 à 16. Aussi, à cause de la nature du mode d’investigation de ce domaine, fermé à la raison humaine et aux moyens de prospective naturels, nous faut-il apprendre, sans possibilité de vérification, à recevoir tel quel l’enseignement que le Seigneur nous donne à ce sujet. « Qui, parmi les humains, sait ce qui relève de l’humain, si ce n’est l’esprit de l’humain qui est en lui ? De même, personne ne connaît ce qui relève de Dieu, sinon l’Esprit de Dieu ! Comme ce qui relève de l’homme échappe à l’animal, qui est incapable d’entrer dans sa dimension, il nous faut savoir que, de la même manière, seuls ceux qui ont reçu de Dieu un équipement leur permettant d’entrer dans le domaine qui est le sien, peuvent un tant soit peu comprendre les principes, les lois et le mécanisme qui ont cours dans ce domaine.

Après avoir expliqué l’aberration qu’est l’idée d’une collaboration entre ténèbres et lumière pour expliquer le pouvoir que manifestait Jésus à l’égard des esprits mauvais, Celui-ci poursuit en apportant à Ses interlocuteurs un enseignement, qui a pour objet de leur servir d’avertissement, sur les manières d’agir des esprits mauvais suite à leur expulsion d’un territoire donné. Si le ministère principal de Jésus est d’opérer des délivrances, de libérer des âmes de l’occupation de l’ennemi, Il met en garde Ses interlocuteurs sur le danger que courent ceux-ci à ne pas faire suivre le bienfait dont ils sont l’objet de Sa part d’une attitude conséquente.

Les délivrances que Jésus opère dans des vies ne peuvent produire leurs effets bénéfiques que si elles sont suivies d’une attitude par laquelle Jésus Lui-même est invité à occuper la place désormais libre. De même que la nature a horreur du vide, Jésus explique que le cœur et l’esprit de l’homme, débarrassés de la présence d’esprits malfaisants, ne peuvent rester sans locataire. Le risque encouru, si tel est le cas, explique Jésus, est que, après avoir été expulsé, l’esprit mauvais revienne et, constatant que la maison, balayée, ornée est libre, invitent sept autres esprits encore plus méchants que lui à partager la colocation..

Il peut nous arriver de nous demander comment il se fait qu’au niveau personnel ou collectif, des individus comme des peuples, autrefois visités par l'Evangile et en ayant goûté tous les bienfaits, retombent à des niveaux de péché ou de barbarie tels qu’ils se retrouvent dans un état moral et social pire qu’avant l’arrivée du Christ et de Son enseignement dans leurs vies. L’explication se trouve ici. Adhérer au Christ, ce n’est pas seulement être, de manière périphérique, au bénéfice de Son action par l’adoption, par exemple, de quelques-unes de Ses valeurs morales. C’est L’inviter à être le maître des lieux de notre vie ! Il nous faut le savoir : expulser le Christ des lieux où Il a commencé agir, c’est inviter l’ancienne puissance à y revenir, avec en prime des associés pire qu’elle. Au-delà des causes humaines, n’y a-t-il pas ici une clé pour comprendre l’histoire tragique qu’a connu Israël depuis le Christ, mais aussi, plus récemment, des peuples comme le Rwanda ou l’Allemagne nazie ?



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