Soupçons aberrants
C’est au nom d’un principe fondé sur la logique et démontrable par les faits que Jésus répondra aux soupçons émis par ses adversaires contre Lui au sujet d’une éventuelle collaboration entre Lui et le prince des démons dans Ses actes d’exorcisme. Ce principe, qui vaut pour tous les royaumes et tous les organismes, affirme que seule une unité intérieure solide et infaillible peut assurer la pérennité et la survie d’une entité. Tout royaume, au contraire, déchiré et divisé en son sein ne peut, par l’effet domino que les tiraillements intérieurs produisent, que finir par s’écrouler sur lui-même. Satan serait donc un bien piètre stratège si, pour affermir son règne, il faisait déloger, à l’aide de Jésus, les esprits mauvais des places fortes qu’ils tiennent.
Au principe de base fondant Sa réponse aux soupçons aberrants portés sur Lui, Jésus va ajouter plusieurs autres éléments destinés à nourrir la réflexion de Ses contradicteurs :
1. Si Lui, Jésus, qui guérit les malades, opère des délivrances, ressuscite même des morts, chasse les démons par une association avec un pouvoir occulte, à qui sont alors associés ceux qui, parmi les juifs, sans égaler Jésus dans Ses œuvres, chassent aussi des démons ? Il est impossible de croire d’un côté que Satan obéirait à des exorcistes juifs sur la base de l’autorité de leurs paroles, et serait en même temps un collaborateur de Jésus dans le cas de délivrances combien plus puissantes. Jésus rappelle ici que la Vérité est une, sans quoi elle n’existe plus. La vérité est fondée sur une logique établie par des faits. Si l’on peut émettre des hypothèses, ce sont les faits qui sont la pierre d’angle du fondement de la construction de la vérité.
2. Si, par contre, l’éventualité que Ses opposants refusent de considérer, à savoir que c’est par le doigt de Dieu que s’opèrent les prodiges que Jésus accomplit, est réelle, alors ceux-ci doivent en tirer la conclusion qui s’impose. Avec la venue de Jésus sonne le glas du développement du royaume des ténèbres et la venue, l’intrusion ici-bas du Royaume de Dieu.
La suite de l’histoire, avec tout ce qu’aura apporté en termes de liberté, de délivrances et de transformations le christianisme, donnera largement raison à Jésus. Aujourd’hui encore, partout où le nom de Jésus est cru et reçu, cette avancée s’accompagne d’un recul de l’ignorance, de pratiques barbares, de comportements destructeurs, d’aliénations de toutes sortes. Il n’y a pas d’autre nom donné dans le monde que celui de Jésus par lequel il ait été fait la preuve qu’y être relié, c’est être relié à une puissance de régénération divine : cf Actes 4,12. Tous ceux qui l’ont expérimenté en témoignent : vivre avec Jésus, c’est vivre mieux avec soi-même, sa conscience, les autres, avec Dieu ! C’est sortir d’un royaume, d’une sphère spirituelle pour entrer dans une autre où l’atmosphère qui y règne est exempte de toute souillure
3. La seule explication qui tienne aux délivrances qu’opère Jésus est celle que chacun qui est honnête peut observer. Les actes libérateurs de Jésus témoignent de la supériorité incontestable de Jésus sur les puissances des ténèbres. Si forte soit-elle, celle-ci ne peut, face à Jésus, que rendre les armes, capituler, quitter la place et Le laisser libérer les captifs qui étaient sous leur coupe.
Pour ce qui nous concerne, chrétiens, on pourrait penser que ce que Jésus enseigne ici nous est utile de manière générale. Il n’en est rien. Dans l’explicatif détaillé de ce qu’Il décrit au sujet de la victoire prépondérante qu’il y a en Lui sur les forces des ténèbres, Jésus mentionne plusieurs éléments distincts à considérer pour que nous en ayons la vue la plus exacte et la plus entière :
- Jésus, non seulement, entre dans la maison occupée par l’esprit mauvais, mais Il lui enlève toutes les armes dans lesquelles il se confiait pour asservir et effrayer sa victime. Le pouvoir de Satan n’est pas imaginaire, il est coercitif et s’opère par quantité de mensonges qui, traduits, en craintes, accusations, asservissent les âmes. Jésus est venu, non seulement pour nous libérer du pouvoir de l’ennemi, mais pour rendre désormais inopérantes les armes qu’il utilisait pour faire de nous ses captifs.
- Jésus est venu pour distribuer le butin qu’Il a pris à l’ennemi. Il est possible que, sous la coupe de l’ennemi, nous ayons été les auteurs de beaucoup de méfaits. Prisonniers de Satan, nous étions pour lui comme une sorte de magasin dans lequel il entreposait ses œuvres mauvaises, tout ce qu’il avait volé. Jésus, non seulement nous délivre de Satan, mais Il nous donne, par Sa force, la capacité de restituer ce que nous avons volé : reconstruire des relations fondés sur la grâce et le pardon, rendre des objets matériels, faire du bien à la place du mal… ; cf Ephés 4,20 à 32
Que, par Sa grâce aujourd’hui, ma vie démontre la réalité et les effets de la présence du Royaume de Dieu dans le monde !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire