mercredi 14 avril 2010

Chapitre 10, versets 29 à 37



Qui est mon prochain ?

De manière évidente, la réponse de Jésus à la question posée par le spécialiste de la loi fit mouche. Preuve en est par le fait que, face à l’exigence devant laquelle le Seigneur le plaçait, Son interlocuteur chercha à s’esquiver. C’est mal connaître Jésus que de penser qu’en voulant le piéger, on puisse s’en tirer à bon compte. Tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, s’y sont essayés, se sont retrouvés dans la même position : de piégeur qu’ils pensaient être, ils se sont retrouvés en fin de parcours les piégés : cf Mat 22,15 à 40.

La question du spécialiste de la loi se déplaçant du souci de savoir que faire pour obtenir la vie éternelle à celui de distinguer qui est ce prochain que l’on doit aimer comme soi-même, Jésus va, pour la résoudre, raconter une histoire qui, si elle est fictive, aurait pu très bien être un fait divers qui s’est réellement passé. La méthode suivie par Jésus ici est un modèle. Nous pouvons, à l’égard de ce commandement qui nous est donné d’aimer notre prochain comme nous-mêmes, formuler de grandes et belles théories. En réalité, l’amour est d’abord et avant tout une question d’actes et de comportement. Dieu, nous dit la Bible, a tant aimé le monde qu’IL a donné Son Fils unique… : Jean 3,16. Jésus, qui avait aimé les Siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout… Pendant le dîner, Il se leva se table, se ceignit d’un linge et se mit à leur laver les pieds : Jean 13,1 à 5. Voulant montrer son amour pour le Seigneur, Marie prit un parfum pur de grand prix, le répandit sur les pieds de Jésus et les lui essuya avec ses cheveux : Jean 12,2. La meilleure façon de montrer ce que signifie aimer son prochain comme soi-même est de traduire cet enseignement par des actes.

La grande leçon qu’enseigne l’histoire que Jésus raconte est qu’aimer son prochain comme soi-même est indissociable au fait de faire preuve de compassion pour lui. Si les actes sont importants, ce qui les dépasse encore sont les motivations qui en sont à l’origine. Paul le dit autrement, mais son discours revient au même : nous pouvons nous sacrifier pour les autres, mais si l’amour n’est pas la cause de ce sacrifice, en vérité nos actes ne valent rien : 1 Cor 13,3. Ni le devoir, ni le sentiment d’obligation ne peuvent satisfaire l’exigence du commandement d’amour de Dieu à l’égard de son prochain.

Comment s’est traduite la compassion dont fut animé le samaritain qui secourut le blessé ? Jésus montre que, au lieu de considérer le risque qu’il encourait pour sa propre vie, le samaritain se mit à la place et dans la peau de la victime et fit pour lui ce qu’il aurait aimé que tout homme fasse à son égard s’il avait été à sa place. Cette règle qui guida les actes du samaritain est exactement celle que Jésus donna comme explication concrète de ce qu’est l’amour : Mat 7,12. Se faisant, Jésus montra au spécialiste de la loi que sa question, au sujet du prochain, était mal formulée. Notre préoccupation dans l'amour doit être non de chercher qui est le prochain que nous avons à aimer, mais d’être pour les autres, dans leurs besoins, le prochain que Dieu veut que nous soyons. Si nous ouvrons les yeux, nous verrons que sur le chemin sur lequel nous marchons, les occasions ne manqueront pas.

Que le Seigneur mette en mon cœur les motivations qui étaient dans le Sien lorsque, quittant Son ciel, Il vint pour se confondre avec nous sur cette terre !

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