lundi 12 avril 2010

Chapitre 10, versets 23 et 24


Le privilège des disciples :

Ayant exprimé la joie qu’Il ressentait à ce moment historique, Jésus se tourna vers Ses disciples pour qu’à leur tour ils saisissent le privilège énorme qui était le leur de vivre les instants qu’ils venaient de vivre. Il existe dans l’histoire de toute nation des moments qualifiés d’historiques. Ces moments, souvent, ne sont pas le fait du hasard. Pour de nombreuses générations qui les ont précédés, ils ont parfois fait l’objet d’une attente intense, une attente, pourrait-on dire, de la foi qui ne s’est pas réalisée. Pour les générations qui suivent, ces moments passés sont reconnus, certes, comme des moments fondateurs ; souvent cependant, le temps leur a fait perdre leur acuité et le caractère extraordinaire qu’ils avaient pour ceux qui les avait vécus (chute du Mur de Berlin, renversement d’une dictature…). En-dehors de ceux qui les ont précédés et, par conséquent, ne les ont pas connus, et de ceux qui sont nés après et qui, peut-être, n’ont pas la capacité de les estimer à leur juste valeur, il y a ceux qui en étaient, ceux qui ont vécu dans leur présent ces instants clés.

C’est, à l’égard de l’histoire du Royaume de Dieu, de leur nombre, dit Jésus, que sont les disciples. Beaucoup de ceux qui les ont précédés, des croyants humbles, inconnus, comme de nombreux hommes de Dieu, les prophètes, ou des rois, ont attendu, espéré, soupiré pour voir les jours qu’ils vivent se produire sur la terre. Ils sont partis sans que leur désir soit exaucé. Un homme, dans le Nouveau Testament, incarne à lui seul la longue lignée de ces hommes de foi dont l’attente n’a pas été réalisée. Il n’aura pas vu grand chose de ce que toutes les générations de croyants qui le précédaient, espéraient voir s’accomplir. Mais le seul fait d’avoir vu paraître l’enfant qui était le porteur de la promesse lui aura suffi pour dire que, désormais, il pouvait partir. Cet homme, Siméon, considérait qu’ayant vu Jésus, il avait vu le sommet de ce qu’un croyant pouvait souhaiter durant toute une vie : Luc 2,29 à 32.

Nous ne sommes pour notre part ni des générations qui ont vécu dans l’attente, ni de celle qui a vécu l’irruption du Royaume de Dieu sur terre par Jésus. Pourtant le Royaume, depuis ce jour, ne cesse de s’étendre. Les marques de sa présence sont multiples, universelles. Comment réagissons-nous à la vue et la connaissance de ce phénomène ? Saisissons-nous le privilège qui est le nôtre, de vivre, connaître, partager les pensées, la compagnie, l’intimité de Jésus, de voir Son bras agir dans nos vies et les vies de ceux qu’Il délivre ?

Que Dieu me donne de me rappeler sans cesse que je ne peux connaître plus dans cette vie et pour l’éternité que Jésus !

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