mardi 4 mai 2010

Chapitre 11, versets 27 et 28


Les gens heureux

A l’écoute de Jésus, une femme admirative qui, peut-être, avait eu des enfants qui lui avaient causé du souci par leur conduite, fit part, en tant que mère du sentiment qui l’animait à l’égard de celle qu’eut Jésus. « S’il y a une femme qui peut s’estimer heureuse, dit-elle en substance, c’est bien celle qui a enfanté Jésus. » D’une certaine façon, cette femme dit vrai. Elle confirme d’ailleurs le sentiment que Marie elle-même et Elisabeth, sa cousine, ont exprimé à la nouvelle de la grâce faite à Marie par Dieu à ce sujet : Luc 1,42.45.48.

Si Jésus ne contredit pas totalement le jugement de cette femme, Il va, de manière claire, le réorienter vers ce qui est, à Ses yeux, beaucoup plus primordial en termes de grâce reçue et de bonheur donné par Dieu. Oui, sans doute, Marie, la mère de Jésus peut s’estimer être une femme heureuse d’avoir donné au monde un fils tel que Jésus. Mais le vrai bonheur que Dieu veut donner n’est pas réservé à de rares personnes choisies pour servir au dessein de Dieu. Il est possible pour tous. Le vrai bonheur n’est pas non plus dans le souvenir nostalgique de cadeaux faits par Dieu dans le passé. Il est dans le présent dans ce que Dieu donne par Sa Parole pour nourrir et remplir nos cœurs.

A ce sujet, Jésus précise le double aspect des causes qui sont source possible de bonheur pour l’homme. Le premier bonheur de l’homme est d’entendre la Parole de Dieu. Entendre la Parole de Dieu, c’est entendre des choses ineffables, cachées à la sagesse et à l’intelligence humaine. C’est entrer dans la connaissance des choses les plus élevées que puisse comprendre l’esprit humain. C’est quelque part déjà voir, avant d’y être, les choses du Royaume de Dieu, en connaître l’avant-goût. Jésus nous y invitant, ne nous privons donc pas de cette première source de bonheur que Dieu, par Jésus et Sa Parole, met ici à notre portée.

Il serait faux cependant de s’arrêter là et de croire qu’entendre la Parole suffit à notre bonheur. L’expérience du véritable bonheur, dit Jésus, n’est pas donnée à ceux qui se contentent d’entendre. Elle est réservée à ceux qui, après avoir entendu, se mettent à l’œuvre pour pratiquer, observer de manière effective ce qu’elle leur a permis de saisir. Tout le discours de Jésus et des apôtres souligne le caractère indissociable de ces deux composantes du bonheur : Jean 13,17 ; Jacques 1,22 à 25.



Que Dieu nous donne aujourd’hui, par les exhortations de Son Esprit, à chercher à être les gens heureux qu’Il désire nous voir être !

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