La place de la lampe
Toujours en réponse à la demande de Ses contradicteurs de voir un signe venant du ciel pour les convaincre de croire en Lui, Jésus répète dans ce contexte une évidence qu’il a déjà énoncé ailleurs et dans un autre cadre : Mat 5,15. Le rapport entre les deux contextes où Jésus dit la même phrase témoigne de l’intention qui est la Sienne en s’adressant de la sorte à Ses contradicteurs. Dans le sermon sur la montagne, c’est à Ses disciples que Jésus s’adresse lorsqu’Il parle de la place logique que doit occuper une lampe : le porte-lampe. L’objectif de Jésus est clair. Il veut signifier aux Siens que, pour être et assumer la fonction de lumière que Dieu leur donne dans ce monde, ils ne doivent pas avoir honte du témoignage à rendre à Son nom, aussi bien par les actes que par les paroles. La place de la lampe est sur le porte-lampe, en association avec les autres lampes pour que, fortifié par le lumière des autres, l’éclat de chaque lampe contribue au rayonnement de l’ensemble.
Dans le contexte de la discussion avec Ses ennemis, Jésus reprend l’image, en lien non plus avec le témoignage des disciples dans le monde, mais avec la volonté de Dieu. Demander à Dieu un signe venant du ciel, comme identifier Jésus à un imposteur de connivence avec la puissance des ténèbres, c’est quelque part soupçonner Dieu d’une volonté de tromperie quant à la révélation qu’il fait aux hommes de la Vérité. Tel n’est pas le cas. Le problème du scepticisme des contradicteurs de Jésus ne vient pas du fait que la lumière ne brillerait pas d’un éclat suffisant ou que Dieu ne lui aurait pas donner les moyens d’être visible. Il n’a d’objet qu’une seule cause : le refus de ceux qui la voient de croire ce qu’elle est et ce qu’elle montre qu’elle est. Il y a, dans la révélation que Dieu nous donne de Lui-même et de Sa volonté, « assez de lumière pour ceux qui ne désirent que de voir, mais aussi assez d’obscurité pour ceux qui ont une disposition contraire : Pascal. »
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