Crainte bien et mal placée
Après le danger de l’hypocrisie, Jésus aborde, dans l’enseignement qu’Il donne à Ses disciples, un second sujet pouvant être, au même titre que le premier, un frein puissant à la liberté et au développement à Sa ressemblance de la vie de ceux qui Le suivent. Ce second sujet est celui de la crainte paralysante qui peut habiter et saisir le cœur des Siens face aux menaces et à la pression de la société environnante dont ils peuvent faire l’objet.
Une première chose que Jésus ne dit pas, mais qui est induite dans Son enseignement, est qu’il est impossible pour quiconque qui veut Le suivre de ne pas, un jour, sous une forme ou sous une autre, connaître la peur. La peur, comme la joie ou la tristesse, font partie des émotions humaines auxquelles, en tant que disciples de Christ, nous n’échapperons pas. Aussi, si nous entendons dans la bouche de Dieu ou du Christ l’impératif de ne pas avoir peur, ce n’est pas en vue d’une interdiction ou d’une condamnation de celle-ci qu’elle est donnée, mais plutôt en vue d’un dépassement.
Deux directives et une affirmation sont avancées par Jésus au sujet de la façon avec laquelle Ses disciples doivent agir et réagir face à la peur :
1. les 2 directives : Jésus présente à travers elles l’aiguillage devant lequel se trouvent les disciples en ce qui concerne la canalisation de leur peur. Si la peur est un sentiment légitime, la seule qui soit fondée, dit Jésus, doit toucher Celui de qui tous les hommes devraient avoir crainte : Dieu. Beaucoup de peurs voudraient subjuguer notre être, s’imposer à nous et conditionner notre comportement : la peur de la mort, entre autres. Jésus le dit : toutes ces peurs doivent être combattues et refusées. Nous devons travailler à ce qu’elles n’aient pas droit de cité et d’autorité dans la citadelle de notre âme. Pour se faire, une seule peur doit être admise : la peur issue de la crainte et du respect dus à la Personne de Dieu. Cette peur supérieure est la seule qui est en mesure de vaincre et de nous libérer de l’emprise de toutes les autres. Dieu nous appelle en Christ à être des hommes libres. Ne laissons aucune peur nous emprisonner et nous paralyser au point de nous amener à rompre notre allégeance à Christ ! Après tout, Jésus le rappelle, tout ce que peuvent faire les hommes contre nous est de faire périr notre corps. Dieu, quant à Lui, possède un pouvoir beaucoup plus terrifiant : celui de faire périr l’âme et le corps dans la géhenne, le feu éternel préparé pour le diable, ses anges : Mat 25,41, et tous les rebelles : Apoc 20,15.
2. l’affirmation : elle touche à la grande valeur que, en tant que disciples de Christ, nous avons pour Dieu. Face au danger et à la menace, la première chose que, semble-t-il, nous perdons de vue, est le fait de la totale souveraineté de Dieu sur nos vies. Jésus nous rassure. Rien de ce qui se produit dans nos existences n’échappe au contrôle absolu de Dieu. face aux menaces physiques dont les Siens peuvent être l’objet, Jésus leur rappelle que pas un cheveu de leur tête ne tombe sans que Dieu ne le sache. Dans chaque situation, constamment, nous devons le savoir : nous sommes dans l’univers les créatures les plus précieuses au cœur de Dieu ! Soyons et restons persuadés que rien de ce qui peut se produire pour nous ne se vit et ne se passe sans que Son cœur ne le sache !
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