lundi 30 août 2010

Chapitre 18, versets 28 à 30

Et nous ?

Rebondissant sur les paroles de Jésus, Pierre Lui demanda ce qu’il en serait pour eux, les disciples, qui avaient quitté métier, sécurité, profession avec un revenu assuré et tous leurs biens pour Le suivre ! Jésus l’assure : aucun renoncement volontaire vécu par ses disciples dans cette vie à cause de Lui ne restera sans récompense. Notons au passage les trois nuances que Jésus donne dans Sa réponse à la question posée par Pierre :

1ère nuance : alors que la pensée de Pierre portait, semble-t-il, surtout sur les biens desquels lui et ses amis s’étaient défaits pour Le suivre, Jésus insiste sur le poids que représentent aux yeux de Dieu les ruptures humaines conséquentes au fait d’être Son disciple. Quitter ses biens, renoncer à des richesses est une chose. Mais combien peut s’avérer plus difficile de s’arracher à l’affection de ses proches pour Le suivre. Les liens du sang étant les plus forts dans ce qui nous attache aux choses de ce monde, c’est avec raison que Jésus met l’emphase sur cet aspect du discipulat.

2ème nuance : la cause réelle du renoncement des disciples à leurs biens n’est pas seulement le fait de suivre Jésus. C’est surtout le fait de se rendre libre pour la construction du royaume de Dieu. Si le renoncement est personnel, Jésus fait comprendre ici à Ses disciples qu’il s’inscrit dans un mouvement de plus large portée que la sphère de la vie propre. Nous renonçons à des choses de cette vie et de ce monde parce que nous contribuons à la construction de quelque chose d’une valeur infiniment supérieure. N’oublions jamais les dimensions et la portée de ce en quoi nous nous investissons. La grandeur du projet et de la cause auxquels nous sommes engagés doivent dans nos cœurs et nos esprits dépasser et sublimer les pertes auxquelles nous aurons consenti pour y participer.

3ème nuance : les effets et les bénéfices des renoncements auxquels nous aurons consenti pour le royaume de Dieu ne se feront pas seulement sentir dans l’éternité, mais dès la vie présente. Renoncer à quelque chose pour le royaume de Dieu, n’est pas perdre, mais placer son bien dans la meilleure des banques. Les retombées ici-bas, même si Marc y ajoute des persécutions : Marc 10,30, comme dans l’éternité, sont à tel point bénéfiques qu’au bout du compte suivre Jésus, c’est obligatoirement être gagnant !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire