mercredi 18 août 2010

Chapitre 18, versets 15 à 17

Jésus et les petits enfants

Soucieux de placer leurs enfants nouveaux-nés sous la bénédiction de Dieu, des parents, pour qui les prodiges que faisait Jésus ne s’expliquaient que par la main de Dieu, les Lui apportèrent pour qu’Il les touche. Les disciples,  pensant que Jésus avait bien d’autres choses à faire plus importantes que de s’occuper de bébés, les rabrouèrent. Jésus, cependant, ne l’entendit pas de cette oreille. Reprenant Ses disciples, Il accueillit ces parents et exauça leur attente.

D’apparence anodine, ce fait rapporté par trois évangiles souligne de manière forte, quant à Jésus, une vérité caractéristique de sa relation avec l’homme. S’il y a une notion nouvelle que Jésus a introduite dans le monde, c’est bien celle de l’égalité de valeur que Dieu donne à tout être, quel qu’il soit. Alors qu’avant Sa venue le prochain se pensait surtout à l’intérieur des catégories dans lesquelles chacun se trouvait, Jésus, une à une, abat toutes les barrières de séparation pour montrer aux yeux de tous que tout être, quel que soit son âge, son origine, son sexe, son rang social, est aux yeux de Dieu digne de considération et d’attention. Avant toutes choses qui le caractérisent, Jésus, croisant un être, une personne, voit l’homme. Aussi, fort de cette vision première, Jésus, nous montre l’Evangile, ne se laissera rebuter par aucun obstacle (origine, apparence…) qui l’empêcherait de rencontrer les hommes, de les toucher et de leur faire ainsi sentir l’intérêt et l’amour de Dieu pour eux : lépreux, publicains, prostituées, étrangers à la nation. L’intérêt de Jésus, manifesté ici, pour les tout petits témoigne dans ce sens.

Au-delà de l’universalité de l’intérêt de Dieu pour tout être, le passage de Jésus auprès des nouveaux-nés qu’on Lui apporte est une occasion qu’Il saisit pour donner à tous un enseignement d’ordre spirituel sur le caractère de ceux à qui le royaume de Dieu est accessible. Jésus l’affirme : de tous les êtres qui existent, les tout-petits, dans leur candeur, leur simplicité, leur vulnérabilité ou leur dépendance sont ceux qui portent en eux le plus de caractéristiques communes avec ceux qui entrent dans le royaume de Dieu. Le royaume de Dieu, pour y avoir accès, requiert de nous l’abandon de toute prétention. Comme les enfants entrant dans la vie, c’est nu, dépouillé de tout, exposés tels que nous sommes que nous devons nous présenter à la porte de ce royaume pour qu’elle nous soit ouverte. C’est là les conditions que Dieu pose ; c’est là celles que nous devons remplir : les conditions favorables à l’obtention de la grâce ! Que Dieu nous donne de nous en souvenir chaque jour !

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