samedi 28 août 2010

Chapitre 18, versets 24 à 27

Le disciple de Jésus et la richesse


Bien que respectueux du choix que fait l’homme riche qui était venu vers lui avec, au cœur, la question la plus essentielle qu’un homme puisse poser, Jésus n’est pas insensible au refus de la proposition qu’Il lui a faite. C’est toujours au yeux du Maître un drame lorsqu’un homme, conscient du pas qu’il doit faire pour passer d’une vie dans ce monde à une éternité dans le royaume de Dieu, choisit, au lieu d’avancer, de faire demi-tour et de retourner et de rester là où il se trouve. Notons que, les choses dites, Jésus ne cherchera ni à les atténuer pour faciliter le chemin de l’homme riche, ni à le convaincre d’y réfléchir davantage. Les choix que nous faisons, avec les conséquences qui en découlent, n’appartiennent qu’à nous et personne ne respecte cette liberté qui est la nôtre plus que Dieu.

Si l’entretien que Jésus a eu avec l’homme riche ne lui a pas servi, tout bénéfice n’est pas perdu pour autant. Il y a toujours des enseignements et des leçons à tirer de toute expérience, rencontre, dialogue, relation que l’on a pu vivre avec autrui. Sujet déjà évoqué, Jésus souligne une fois de plus la difficulté, pour ne pas dire l’impossibilité, dans laquelle se trouve tout homme qui, attaché à ses biens, voudrait entrer dans le royaume de Dieu. Jésus le précise cependant : l’impossibilité n’existe que dans le domaine naturel. Ce qui est impossible pour les hommes, Dieu peut le réaliser dans leurs cœurs. Le riche, comme la prostituée, le voleur, le pharisien, peuvent donc aussi être sauvés, à condition que chacun, dans la situation dans laquelle il se trouve, laisse Dieu œuvrer dans son cœur et le libérer de ce qui, dans son état, l’aliène au péché.

Car, des riches, serviteurs de Dieu ou disciples du Christ, il y en a eu dans la Bible. Ils avaient seulement appris, au contact de leur Seigneur, une chose : c’est que l’on peut être riche, et tout avoir, sans rien posséder pour autant. Dans le sanctuaire de leurs cœurs, ce n’était pas l’idole de la richesse qui avait la place centrale, mais Dieu. Que cette liberté, acquise par la grâce et la connaissance de Dieu, qui habitait en eux, soit aussi en nous !

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