3ème point : la foi : v 5 et 6
A la genèse de notre relation avec Dieu, la foi reste dans notre marche avec Lui le moyen par lequel nous nous approprions les richesses qu’Il tient à notre disposition. Aussi comprenons-nous bien la demande des disciples de Jésus à son sujet. Si tant de choses dépendent dans notre vie de la foi, ne courrons-nous pas le risque, par manque de foi, de nous en priver ?
L’inquiétude des disciples, montre Jésus, n’est pas fondée. Si la foi est effectivement le moyen que Dieu nous a donné pour vivre notre relation avec Lui, ce n’est pas de la grandeur de la foi que dépend la capacité de Dieu à réaliser les œuvres qu’Il a en vue d’accomplir à travers nous. Le penser serait à la fois surévaluer la valeur de la foi et, surtout, faire dépendre de manière trop forte l’œuvre de Dieu des dispositions de l’homme. Dieu ne nous demande pas d’avoir une grande foi. Ce qu’Il attend de nous est que, Le connaissant, nous ayons la foi pour croire que ce qu’Il dit, Il peut l'accomplir : Rom 4,18. Aussi le combat de la foi ne consiste-t-il pas à la cultiver, à la manière de l’athlète pour ses muscles, pour être à la hauteur des défis qui se présenteraient à nous. Il est plutôt, comme le fera David face à Goliath, de rester avec calme et tranquillité sur le terrain des certitudes que nous donne la connaissance de Dieu et de Ses promesses, et d’interdire à nos cœurs toute emprise du doute dû au regard qui se porte sur autre chose que Lui. La foi est davantage une position à défendre qu’une forteresse à conquérir. En Christ, nous sommes l’objet de toute la grâce de Dieu : ce qui signifie que toutes les promesses que Dieu nous a faites en Lui sont pour nous Oui et Amen : 2 Cor 1,20. Tel est le langage de la foi selon Dieu : la foi regarde, non à ses possibilités, mais à celles de Dieu et de Christ pour accomplir les exploits impossibles qui lui sont proposés : Rom 10,6-8.
4ème point : le caractère non méritoire du service : v 7 à 10
Le dernier point sur lequel Jésus instruit ici Ses disciples porte sur le caractère non méritoire de leur service. S’il y a bien une aspiration qui existe dans le cœur de l’homme, c’est celle du besoin de la reconnaissance. Ayant perdu, depuis la chute, la notion de la grâce, nous vivons tous selon le principe religieux qui dit que toute bonne action que nous faisons mérite sa récompense. Jésus nous appelle ici à changer de paradygme. Si la récompense existe dans la pensée de Dieu : cf 1 Cor 3,10 à 15, nous devons, en tant que Ses disciples, dit Jésus, nous refuser de vivre dans l’esprit de celle-ci, comme si elle était un dû ! Les récompenses, la gratification dont nous pouvons être l’objet ici-bas pour notre service ne sont, une fois de plus, que des cadeaux de la grâce de Dieu, jamais le paiement mérité de notre dépense pour le bien. Penser autrement serait oublier une vérité que Jésus rappelle ici : faire le bien pour nous, en tant que serviteurs de Dieu, ne devrait pas être un acte qui relève de l’exception, mais une constante qui relève de la normalité !
Que Dieu nous aide à nous souvenir qu’en Le servant et en faisant le bien, nous avons juste fait ce qui devait être fait, rien de plus !
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