vendredi 29 janvier 2010

Chapitre 7, versets 24 à 35


Hommage rendu à Jean-Baptiste

Les messagers envoyés par Jean repartis, Jésus s’adressa à la foule pour rendre à son précurseur un hommage appuyé. Se faisant, Jésus n’a pas pour objectif de rendre à Jean le service que celui-ci Lui a rendu. Il n’a jamais été une seule fois dans l’esprit de Jésus de construire Sa gloire de la même façon que les hommes le font, en se tirant gloire les uns des autres : cf Jean 5,44. L’hommage rendu par le Maître au serviteur poursuit deux objectifs qui, dans les parties qui peuvent nous concerner, sont pour nous aussi source d’encouragement :

1er objectif : la faiblesse dont a pu faire preuve Jean dans sa prison n’enlève en rien aux yeux de Dieu sa valeur et sa qualité. Dieu ne regarde pas à elle, photo d’un instant, pour juger Son serviteur. Jean n’est pas d’abord ce qu’il est dans ses moments de faiblesse. Jean est ce que Dieu a voulu et choisi qu’il soit : plus qu’un prophète, le précurseur de Son oint. Oui ! Il peut nous arriver dans notre ministère et notre service pour Christ de paraître par moments un homme bien ordinaire, qui ne diffère en rien dans ses fragilités des autres hommes. Des hommes comme Elie et Moïse, figures glorieuses de la loi et des prophètes, se sont montrés comme tels :ex : 1 Rois 19,4. Mais ces moments, qui nous humilient, sont les exceptions à une généralité qui, quant à elle, représente ce qu’est notre identité spirituelle.

2ème objectif : Si Jean s’est montré faible, capable même de douter, Jésus souligne que cette faiblesse ne justifie en rien la position de ceux qui n’ont pas cru en Jean et qui ont rejeté son appel. Jean était bien le messager envoyé par le Seigneur pour préparer la venue de Son oint. Aussi, quel que soit l’état de faiblesse de Jean à cette heure, ce qu’il a dit, annoncé reste vrai, et c’est sur la base de l’attitude que les hommes auront eu à son égard, et à l’égard de la parole qu’il aura prêché, que Dieu jugera. Jésus nous rappelle ici que, bien que liée au messager qui la porte, la Parole est plus grande que lui. Si le messager tombe, la parole qu’il a proclamé reste vraie, et ceux qui l’ont entendu ne saurait être justifié dans leur refus par la chute de son héraut. L’excuse selon laquelle les serviteurs de Dieu, porteurs de Sa Parole, ne sont pas parfaits, dont se servent ceux qui la refusent pour justifier leur position, ne saurait tenir devant Dieu. Indépendamment de ceux qui la proclament, la Parole de Dieu possède un pouvoir de persuasion et de vérité suffisants pour condamner ceux qui la rejettent.

Jésus conclut ce point par une parabole explicite. Quel que soit le messager qui apporte la Parole, les malhonnêtes et les incrédules trouveront toujours à redire au comportement de ceux-ci pour justifier leur refus de s’y soumettre. Jésus et Jean, différents à l’extrême dans les intonations de leur message comme dans leurs façons d’être au milieu des hommes, en sont l’illustration. Ceux qui ont rejeté Jean, trop sévère ou trop rabat-joie à leur goût, n’ont pas pour autant adhéré à Jésus, porteur de la grâce et de l’espérance. Car, s’il y a différence apparente, il y a unité totale quant au fond. Chacun confronte son prochain à Dieu et à lui-même. Dieu, dans Sa sagesse, a voulu, pour nous tester, que le message de la tristesse précède celui de la joie, que celui de la repentance devance celui du pardon : 2 Cor 7,10. Aussi quiconque n’est pas prêt à entendre Jean ne pourra pas être au bénéfice de Jésus, car la bonne nouvelle qu’Il fait entendre n’apparaît comme telle que sur le fond sombre du constat fait par Jean.

Que Dieu nous donne, dans Sa grâce, d’aimer Jean pour ce qu’il est : le chemin par lequel nous rencontrons Jésus. Qu’Il soit béni pour l’appréciation qu’Il a de ce que nous sommes en Lui !

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