mardi 12 janvier 2010

Chapitre 6, verset 20 à 49 (2)


Un mot d’ordre : aimer : v 27 à 36


Après avoir défini les deux catégories d’état dans lesquelles les hommes, suivant l’amour ou non qu’ils ont de leurs vies dans ce monde, sont classés, Jésus donne à ceux pour qui leur bonheur se trouve dans les richesses qu’Il est venu apporter, le mot d’ordre qui doit régenter toutes leurs attitudes et leur comportement ici-bas. Ce mot d’ordre simple, dit Jésus, est celui-là même qui motive le Père qui est dans les cieux dans toutes les choses qu’Il fait et qu’Il donne aux hommes, malgré ce qu’ils sont : aimer.

A la lecture de ce que Jésus dit ici à son sujet, il apparaît clairement que dans Sa pensée comme dans celle du Père, aimer dépasse largement le stade du simple sentiment. Oui, l’homme naturel est lui aussi capable d’aimer. Mais ils n’aiment que ceux qui l’aiment, ou que ceux qui lui sont, faciles d’aimer, ou ceux de qui il est sûr de recevoir la pareille. Cet amour-là ne porte en rien, dit Jésus, la marque de l’extraordinaire. Parce qu’il ne nécessite aucun apport de force surnaturelle, il ne reflète en rien l’amour qui vient de Dieu.

Manifestement donc, lorsque Jésus ordonne à Ses disciples d’aimer, il sous-entend clairement quelque chose qui dépasse le stade des bons sentiments. Aimer, tel que Jésus l’entend, est quelque chose qui passe davantage par un acte de volonté décidé. Tous les exemples que donne Jésus sur ce que signifie aimer ont un point commun : ils se situent dans un contexte d’hostilité et de haine à l’égard de ceux qui y sont appelés. Aimer, selon Jésus, c’est agir de telle manière que par l’action ou la réaction que l’on a, on en vient à désarmer l'autre, à rompre le cercle infernal dans lequel les sentiments d’hostilité à notre égard l’ont enfermé, pour l’en sortir. Aimer, c’est considérer davantage la personne que l’on en face de nous que ses actes envers nous. C’est désirer son salut plus que la justice ou la réparation des torts qu’elle a envers nous. C’est de cet amour que Dieu aime les hommes, la croix en étant dans l’avenir la preuve manifeste. Que Dieu nous donne, en toutes circonstances de nous souvenir du mot d’ordre prioritaire que Jésus nous a laissé.

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