mardi 3 novembre 2009

Chapitre 2, versets 15 à 20


Visite des bergers à Jésus



Leur mission achevée, les anges quittèrent la compagnie des bergers pour retourner dans ce qui est leur sphère de vie habituelle : le ciel. Combien, s’il était possible, aimerions-nous les imiter. Mais tel n’est pas le choix immédiat de Dieu pour nous. Si les anges reçoivent de la part de Dieu des missions qui, du ciel, les propulsent sur la terre, nous avons, nous qui, comme eux, sommes des témoins du Christ, un mandat qui nous a aussi été confié pour ce monde. Bien que différents des anges, Paul nous révèle que, sous un certain aspect, nous leur ressemblons quand même. Nés de nouveau, devenus citoyens du ciel, nous bénéficions d’une double appartenance. Notre ministère, certes, s’exerce sur la terre, mais nous appartenons déjà au ciel qui, pour un temps, nous prête à la terre pour le bien de l’Eglise, corps de Christ, comme pour l’avancement de l’Evangile dans le monde : Ephés 4,8. Nous ne faisons pas comme les anges des allers et retours incessants du ciel vers la terre, mais, sur le plan spirituel, nous bénéficions déjà du même statut qu’eux, notre raison d’être ici-bas ne tenant qu’au dessein que Dieu a en vue de réaliser pour le bien du monde à travers nous !

La révélation donnée, les anges partis, l’heure est venue pour les bergers de se positionner face à ce qu’ils ont entendu et appris. Dieu l’a toujours voulu ainsi. Si une révélation, une parole de connaissance nous est donnée de la part de Dieu, elle n’a pas pour objet d’augmenter notre savoir ou de satisfaire notre curiosité. Elle a toujours pour but de nous pousser à l’action. Toute révélation qui n’aboutit pas à une décision qui conduit à l’action perd sa raison d’être. Et dans ce domaine, comme les bergers le font, le plus tôt est toujours le mieux.

Rendus à Bethléem, les bergers ne sont pas déçus. Ils trouvent exactement les choses comme les anges le leur ont dit. C’est à ceux qui agissent que revient la joie de faire l’expérience que ce que Dieu dit est vrai. Bénis par leur prise de position conséquente, les bergers, s’en retournant, sont les premiers évangélistes du Christ. Qu’est ce qu’être témoin du Christ, si ce n’est de dire et de partager aux autres ce que, par l’expérience issue de notre sujétion à la révélation reçue, nous avons vu, reçu, vécu ou compris ! Révélation, prise de position, expérience, témoignage sont les étapes chronologiques incontournables du processus qui fait que ce qui vient du ciel, et qui au départ, est en Dieu seul, se répand sur la terre et devient su et connu par tous les hommes. Que Dieu me donne que, dans ce processus dans lequel Il m’a inclus, je fasse ma part et joue en mon temps le rôle qui me revient !

Frappée par ce qu’elle voit et entend, Marie ne peut qu’être poussée à la méditation. La méditation est l’activité qui naît de la succession des révélations. Elle consiste en une réflexion dans laquelle le cœur et l’esprit cherchent à établir les liens qui unissent toutes les révélations qui nous parviennent en une construction ordonnée, cohérente de notre compréhension du mystère du Christ. Que, par la lecture et la méditation des Ecritures, Dieu nous en donne l’image de plus en plus juste : 2 Cor 4,4.

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