mardi 17 novembre 2009

Chapitre 3, versets 10 à 14


La repentance dans le concret


Après avoir présenté le caractère spirituel du message dont Dieu avait fait de lui le porteur, Jean, face aux questions qui lui sont posées par ses auditeurs, en vient aux applications concrètes que ce message induit. Notons que si le message reste le même, s’il implique de la part de chacun le même mouvement de retour à Dieu et de rupture avec le péché, il ne se traduit pas de la même manière dans les actes dans la vie de chacun. Parce que, quoique tous pécheurs et séparés de Dieu, nous sommes différents dans la façon de pratiquer le péché, il ne convient pas de vouloir faire passer chacun, pour son retour à Dieu, dans le même moule. Dans la pratique de Jean, la repentance est à la fois un message commun à tous (tous doivent l’entendre) et personnalisé à chacun (chacun doit comprendre ce qu’il implique pour lui dans sa situation particulière et son propre contexte de vie).

Luc nous rapporte ici les applications concrètes que Jean donna pour trois groupes de personnes :

- la foule : il l’exhorta à ne pas faire preuve d’égoïsme, mais d’un véritable esprit de partage envers les nécessiteux. Aimer Dieu, vouloir Lui plaire, c’est dans le concret de la vie, aimer son prochain comme soi-même et faire pour lui ce qu’on aimerait que l’on fasse pour nous dans sa situation : Mat 7,12.

- Les collecteurs de taxes : Jean les exhorta de manifester leur intention de plaire à Dieu en refusant de pratiquer le vol et l’enrichissement personnel au travers de leurs fonctions. Le message de la repentance pour les publicains impliquait une rupture radicale avec les pratiques habituelles du milieu.

- Les soldats : Jean les exhorta à ne pas abuser de leur position pour pratiquer l’injustice et user de violence envers les autres. Il y ajouta le fait pour eux de se contenter de la solde qu’ils percevaient. Là aussi, c’est par un comportement qui tranche avec celui des autres que le soldat qui craint Dieu traduira pour les autres la motivation intérieure qui l’anime.


Jusqu’où allons-nous pour nous-mêmes dans nos élans de repentance. Sont-ils suivis d’effets visibles ? Et comment personnalisons-nous ce message dans la vie de ceux qui viennent nous faire part de leur désir de revenir à Dieu et de Lui obéir ?

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