lundi 9 novembre 2009

Chapitre 2, versets 36 à 38


2ème témoin : Anne



En même temps que Siméon, et peut-être auditrice de son témoignage et de ses déclarations à propos de Jésus, se trouvait, présente dans le temple, Anne, une femme veuve et âgée. Comme Siméon, Anne ne faisait pas partie des personnalités notoires de la ville. Dieu cependant connaissait la valeur spirituelle de cette femme qui, si elle ne l’était pas à ceux des hommes, était grande à Ses yeux. Cette valeur, nous la touchons du doigt, par les quelques éléments descriptifs relevés par Luc à son sujet :

1) Anne, nous dit Luc, n’était pas une femme comme les autres. C’était une prophétesse, une femme dont les messages étaient reconnus comme inspirés de Dieu. Cette accréditation qui, certainement, avait du se faire sur des années, voyait ici, dans le témoignage rendu à Jésus, se réaliser l’aboutissement de sa finalité. Toute la vie d’Anne, son parcours, sa piété profonde ne visaient finalement dans le dessein de Dieu qu’une seule chose. Tout convergeait en un seul faisceau pour un seul but, un seul instant : celui de la rencontre en ce jour et en ce lieu avec Celui dont elle disait à tous ceux qui voulaient bien l’entendre qu’Il est la rédemption de Jérusalem.

Ils sont nombreux ceux qui, dans le dessein et la Parole de Dieu, font une apparition fugitive pour être à un moment donné, en un lieu précis, l’homme, la femme qu’Il va utiliser pour magnifier Son nom ou être les porte-flambeaux de Son témoignage : la jeune servante israélite auprès de Naaman : 2 Rois 5,3, Ananias : Actes 9,10… Sommes-nous prêts à ce que notre vie entière soit préparée, formée dans le plan de Dieu pour un instant, un moment ? Mais quel moment si grand, si glorieux, si capital pour le nom de Jésus : preuve en est que Dieu Lui-même en inscrit, pour toutes les générations, le souvenir dans Son livre !

2) Sur le plan humain, Anne avait été mariée sept ans avant de devenir veuve. Depuis, précise Luc, elle ne s’était pas remariée. Bien que désireux d’être précis dans son enquête et dans le rapport qu’il fait des événements qui ont entouré la vie de Jésus, Luc aurait pu se dispenser de relever ce trait de la vie d’Anne. S’il le fait, c’est qu’il y relève une particularité révélatrice de la personne et du caractère d’Anne. Anne est une femme profonde, fidèle à ses amours et ses engagements. Il n’est donc pas étonnant, qu’attachée à Dieu, on la retrouve en ce lieu au moment précis où Marie et Joseph arrivent avec Jésus dans le temple. La fidélité d’Anne est la raison première de l’utilité qu’aura sa vie en bout de course au dessein de Dieu.

3) Devenue âgée de 84 ans, Anne ne s’éloignait pas du temple. Elle prenait part au culte qui y était rendu à Dieu par des jeûnes et des prières auxquels elle s’adonnait nuit et jour. Tout ici, une fois de plus, respire l’attachement profond d’Anne à son Dieu : son âge avancé, sa volonté de rester près du temple à lire comme une volonté de sa part d’être proche de Dieu, les exercices spirituels auxquels elle se donnait. S’il y avait une femme d’exception, sur le plan spirituel, qu’il fallait trouver pour rendre témoignage de Jésus, c’était Anne. Or, c’est cette femme si pieuse, exemplaire, en fin de parcours de vie, qui loue et exalte Celui qui, à peine né, n’a encore rien fait, mais en qui elle devine toute la gloire cachée.

Y avait-il témoins plus précieux, plus adéquats que Siméon et Anne pour mettre en relief, dès Sa naissance, la gloire et l'identité du Fils de Dieu, Jésus ?

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