lundi 16 novembre 2009

Chapitre 3, versets 7 à 9


Le message de Jean


Pour le moins, on peut dire que Jean, par son message, n’y allait pas de main morte. Pour porter ses fruits, Jean savait que le message dont il était porteur nécessitait une vraie prise de conscience par ses auditeurs de leur situation de condamnation et de perdition. Ayant pour but de produire un changement de mentalité radical, le message de Jean ne pouvait qu’en avoir la tonalité. Dans notre société où les considérations psychologiques ont pris tant d’importance dans les relations humaines, n’avons nous pas amputé, dans la même proportion, les droits de Dieu au point que le message que nous délivrons en ait perdu à la fois son tranchant et sa gravité ? A force d’égards pour l’homme, c’est la personne de Dieu que nous en sommes venus à mépriser !

Cinq points particuliers ressortaient du message de Jean et de son comportement à l’égard de ceux qui venaient vers lui :

1. Jean ne faisait preuve d’aucune attitude de condescendance envers ceux qui s’approchaient de lui pour l’entendre. Très clairement, jean n’est pas là pour lui, pour se faire un nom ou gagner un public. Il est là pour dire à ceux qui viennent vers lui ce que Dieu lui a chargé de dire. Tout le reste n’a à ses yeux strictement aucune importance

2. Jean ne cherche en aucune manière à enrober les vérités qu’il est appelé à faire entendre à ceux qui viennent vers lui. Il est appelé à révéler aux hommes la réalité de leur état et de leur situation face à Dieu. Non ! les hommes ne sont pas bons et gentils. Il sont des vipères, de la race du serpent (Jésus n’hésitera pas à parler dans le même sens au risque de scandaliser : Jean 8,44). Non ! Les hommes ne doivent pas se faire d’illusions sur leur état et leur avenir devant Dieu ! Il n’y a pour personne aucun espoir de salut : seule la colère de Dieu les attend au terminus de leurs vies !

3. Jean ne fait pas que dire des vérités. Il dénonce les mensonges derrières lesquels ses auditeurs se cachent pour se rassurer. Les avantages religieux qu’ils pensent faire prévaloir devant Dieu pour espérer être sauvé sont nuls, sans force et sans valeur ! La meilleure façon de préparer quelqu’un à recevoir la vérité à laquelle on veut qu’il adhère est de dénoncer les mensonges derrière lesquels il se cache pour s’abriter !

4. Jean témoigne du caractère radical du jugement de Dieu sur l’homme. Il a pour but dans son message de s’attaquer à ce qui est à la racine de ce qui, dans les actes, provoque la colère de Dieu : le péché. Le revirement auquel il appelle ne doit pas être superficiel, mais total et entier. Il doit se traduire par des changements concrets, visibles, mesurables sans quoi les intentions déclarées n’ont aucune valeur.

5. Jean exige une preuve et une manifestation publique et immédiate de cette volonté de changement qui fait l’objet de son message. C’est le sens du baptême d’eau qu’il pratique, baptême qui fait suite à la confession des péchés !

Avons-nous le même courage, la même conscience de la gravité de la situation spirituelle dans laquelle se trouvent nos contemporains ? Ou, bercés et endormis par l’humanisme ambiant, notre christianisme n’en est-il qu’une forme religieuse ?

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