samedi 14 novembre 2009

Chapitre 3, versets 1 à 6


Fondement du ministère de Jean



Bien que préparé dès avant sa naissance pour le ministère qu’il allait remplir, c’est sur l’initiative de Dieu lui-même que Jean quitta le désert pour se rendre sur les bords du Jourdain et proclamer les message de repentance qu’il avait reçu ordre de délivrer. Si c’est de Dieu que nous recevons notre vocation, c’est aussi par Dieu que nous l’exerçons. Comme il en sera pour Moïse, Jésus ou, plus tard, l’apôtre Paul, il y a dans la vie de tout serviteur de Dieu le temps de l’appel et le temps dans l’entrée effective du ministère pour lequel Dieu l’a mis à part. C’est de Dieu que Jean a reçu à la fois le message dont il devait être le porteur et l’autorité dont il avait besoin pour le délivrer. Nous ne sommes au diapason de Dieu et soutenu par la force de Dieu dans ce que nous faisons que lorsque, au temps de Dieu, nous entrons dans les œuvres qu’il a préparées d’avance pour nous afin que nous les pratiquions : Ephés 2,10.

Notons de plus que aussi bien le ministère de Jean que le lieu dans lequel il l’exercera ne relèvent du pur hasard. Jean, dit Luc, est la voix annoncée par Esaïe le prophète, voix qui crie dans le désert pour appeler le peuple à réformer ses voies et se tenir prêt à accueillir le Seigneur. Il y a toujours danger lorsqu’un serviteur agit totalement en électron libre, sans pouvoir se rattacher à la chaîne de témoins qui l’ont précédé. Même si notre ministère, comme celui de Jean, est unique, aucun de nous n’est appelé à « inventer la roue ». Nous bâtissons tous sur un fondement déjà posé par autrui. La référence de Jean est Esaïe qui l’a précédé. Quelle est la nôtre ? De qui notre ministère a-t-il reçu ses lettres de créance ? Si nous ne pouvons pas répondre à ces questions, il y a fort à parier que ce n’est pas Dieu, mais nous-mêmes qui nous sommes envoyés en mission !

Comme dit plus haut, le lieu dans lequel Jean exerce son ministère ne relève en rien du hasard. Le Jourdain était un lieu de passage. C’est la frontière que les enfants d’Israël ont traversé pour entrer dans le pays promis : Nomb 33,51. C’est le fleuve dans lequel le général syrien Naaman dut se baigner pour être délivré de sa lèpre : 2 Rois 5,10. C’est le lieu duquel Elie partit lorsqu’il fut emporté par un char de feu vers le ciel : 2 Rois 2,7 à 13. Toute une symbolique qui, s’ils voulaient bien y réfléchir, ne pouvait échapper aux Juifs de l’époque de Jean.



Le message de Jean enfin, dit Luc, a pour objet de préparer le peuple au salut de Dieu qui va être révélé. Luc le présente, à partir des paroles d’Esaïe, comme la nécessaire remise à niveau de toutes les attitudes et comportements déviants face à Dieu. L’objectif du ministère de Jean, et le but du message dont il est le porteur, est d'aplanir les différences qui séparent les êtres à cause de leurs péchés pour les mettre tous à égalité devant Dieu. Car, devant lui, nulle montagne d’orgueil ne doit s’élever, et nulle fosse ne doit garder prisonnier celui qui s’y trouve. Ce qui est tortueux doit être redressé et ce qui est dur d’aspect doit être nivelé. Tel est, dans le concret, l’œuvre préparatoire nécessaire de la repentance, sans laquelle il est impossible que le Seigneur trouve un chemin préparé pour pénétrer dans les cœurs. Que Dieu nous donne de ne pas mettre de côté, dans notre annonce de l’Evangile, la bonne nouvelle du salut, cette nécessaire étape d’entrée !

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