samedi 6 mars 2010

Chapitre 9,versets 12 à 17

Jésus rassasie des foules

Toute personne qui a été impliqué dans l’organisation d’un événement de masse sait à quel point la question de la gestion et de l’intendance est primordiale pour la réussite du rassemblement. On ne peut donc que compatir et s’associer à la crainte des disciples, voyant le jour baisser et les foules agglutinées autour de Jésus. Certes, il est bien qu’autant de monde entende Jésus et vienne vers Lui. Mais, au-delà du côté spirituel, il y a aussi des réalités pratiques, matérielles qu’il est nécessaire de prendre en compte. Jésus le réalise-t-il ? Lui qui est si imprégné du ciel, est-il conscient à cette heure qu’il est sur la terre et que, ici-bas, au-delà des grandes questions qu’Il traite, il y a des problèmes tout à fait terre à terre qu’il faut résoudre !

« Nous ne pouvons pas remplacer Jésus dans ce qu’Il a d’unique, se dirent les disciples. Lui seul peux parler comme Il parle du Royaume de Dieu. Là où nous pouvons être une aide pour Lui, c’est de le ramener à la réalité, d’être un peu Son pense-bête pour les choses pratiques. Allons et rendons Le sensible à la situation dans laquelle nous sommes ! »

Les disciples semblant faire preuve de plus de pragmatisme que Lui, Jésus, écoutant leur conseil, les invite à aller au bout de leur préoccupation légitime. Puisqu’il est vrai qu’il va falloir prendre en compte la situation, la foule nombreuse, le lieu désert, l’heure avancée, l’absence de nourriture, qu’au lieu de renvoyer purement et simplement les gens pour que chacun se débrouille, ce soit les disciples qui leur fournissent le nécessaire pour répondre à ce besoin ! Jésus se moque-t-Il des disciples ? S’amuse-t-Il à leurs dépens de leur faiblesse ? Le but est tout autre !

Si Jésus est le messager de Dieu envoyé du ciel, pour résoudre les questions si vitales ayant trait à la relation des hommes avec Dieu, combien plus, va-t-Il montrer aux Siens, est-Il qualifié pour solutionner les problèmes mineurs, tout à fait pratiques, qui sont pour nous souvent comme des montagnes. Jésus va en faire ici la démonstration !

Puisque les disciples se sont souciés à juste titre de la situation, Jésus ne va pas les laisser sans responsabilité. Il les invite donc à participer à ce qu’Il va faire et qui, jusqu’alors n’est connu que de Lui seul, en organisant l’arrangement de la foule par groupes de 50 personnes. La mission que donne Jésus aux disciples témoigne de ce qui, ici, fait partie des possibilités humaines. Il y a des choses dans l’œuvre de Dieu, que ce soit sur le plan spirituel comme pratique, qui relèvent de Dieu seul : ce sont les choses vitales, centrales. Les autres, celles qui sont à notre portée, ne sont que très secondaires dans le dénouement des situations.

Prenant le peu qu’il y a, Jésus le prit entre Ses mains, bénit Dieu et la foule, et fit sur le champ ce que personne n’était capable d’imaginer : rassasier chacun par le miracle de la multiplication du pain brisé. Que d’enseignements divers dans ce seule épisode sur l’identité de Jésus, le partenariat entre nous et Lui, le principe sur lequel s’opère le miracle de Dieu entre les mains de Jésus (le brisement précédant la multiplication en vue de rassasier tous !). Quel Maître, quel Seigneur, quel Sauveur est Jésus en toutes situations !

Que Dieu nous rappelle, lorsque rapidement nous nous sentons dépassés par une situation, qui est Jésus et qui Il a été ici dans le désert, un soir, avec une foule qui n’avait rien à manger !

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