jeudi 11 mars 2010

Chapitre 9, versets 27 à 36


Transfiguration de Jésus

Suite aux paroles quelques peu énigmatiques selon lesquelles quelques-uns du groupe des Douze ne goûteraient point la mort avant d’avoir vu le règne de Dieu, Jésus prit avec Lui Pierre, Jacques et Jean, les trois futurs piliers de l’Eglise primitive, pour leur faire vivre un moment qui devait à jamais rester gravé dans leurs mémoires : 2 Pierre 1,16 à 18. Peut-être comprenons-nous mieux, au vu de l’expérience que Jésus donne de vivre à Ses trois disciples, le sens et la raison du sondage qu’Il effectua auparavant : v 18 à 22. La vision que Jésus va donner ici de Sa gloire ne précède pas, mais fait suite à la confession par les disciples de ce qu’Il est en réalité… sans L’avoir vu. Cet ordre dans lequel se produit les choses n’est pas anodin ou le fait du hasard. La vision de Jésus dans Sa gloire est l’aboutissement pour nous comme pour eux de la conviction produite par le Saint-Esprit que l’homme Jésus est bien le Fils de Dieu. La révélation se fait dans le cœur avant d’être confirmée par la vue.

Réunis avec Jésus dans un moment de prière, les disciples vont assister à la métamorphose glorieuse de Jésus. L’instant dépasse cependant l’idée du simple spectacle. Car se trouvent réunis, en ce lieu et à cet instant, les plus grandes figures de toute la Révélation, ancienne et nouvelle alliance confondue : le représentant de la loi : Moïse, celui des prophètes : Elie, les futurs piliers de l’Eglise : Pierre, Jacques et Jean, et le personnage central de toute la Révélation : le Fils de Dieu. De plus, le rassemblement n’a pas seulement pour objet leur rencontre : c’est ce qui en constitue le sujet qui est le point d’orgue de celle-ci : le départ du Fils de l’homme vers Jérusalem où se produira pour Lui ce qu’Il venait de dire aux disciples : v 22. Thème peu abordé dans l’enseignement et les prédications, la transfiguration de Jésus apparaît comme l’événement central du parcours du Fils de l’homme, instant qui réunit au travers des personnages présents comme du sujet qui en est la cause tous les éléments du projet éternel de Dieu, projet qui comprend à la fois la problématique du salut, l’élection d’Israël, la constitution de l’Eglise et la réunion en une seule humanité de tous les croyants rachetés par Christ dans l’Ancienne comme la Nouvelle Alliance.

De manière manifeste, la portée de l’instant échappe à Pierre qui ne pense qu’à le pérenniser. Quel dommage qu’au lieu de dire ce qu’il a dit, Pierre n’ait pas fait de ce moment, à l’instar de Jacob, un Peniel : Genèse 32,30. Le Père céleste Lui-même va mettre fin à ce « bavardage » déplacé en exhortant l’apôtre, avec ses compagnons, non à parler, mais à écouter ce Fils élu qu’Il leur a envoyé et qui fait l’objet de toute Son affection, : une répétition du témoignage déjà rendu à Son sujet lors de Son baptême : Luc 3,22.

Que Dieu nous donne dans notre foi d’être pénétré de la certitude qu’apporte la transfiguration. Oui, Jésus est bien le Christ, l’objet de tout l’amour du Père, la clé de la Révélation, le pivot de l’histoire de l’humanité. Qu’Il soit et demeure, pour ses raisons, aussi l’objet central de notre foi.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire