vendredi 12 mars 2010

Chapitre 9, vesets 37 à 43


Libération d’un enfant possédé :

Si le moment passé sur la montagne était comme une mise au vert céleste, à tel point que Pierre ne voulait pas qu’il s’arrête, nous sommes avec cet épisode bel et bien de nouveau sur la terre, sphère où il n’y a ni paix, ni gloire, ni félicité, mais déchirement, souffrance, ténèbres et incrédulité. Comme il peut en être aussi pour nous, nous voyons à cet instant toute la frustration que ressent Jésus dans le vécu de cette alternance entre l’atmosphère du ciel qu’Il vient de quitter et la grisaille de la dure réalité de ce monde de l’impuissance. Si brusque puissent ils paraître au premier abord, la réaction, le soupir irrité de Jésus, face au bourbier dans lequel les hommes ont l’art de se mettre s’en pouvoir ensuite s’en dépêtrer, sont légitimes. Ils sont l’expression profonde de l’aspiration qui est celle de toute la création à être affranchie de la corruption dans laquelle le monde entier a été plongée par la faute d’Adam : Rom 8,18 à 23. Aussi, sont-ils l’une des marques, parmi d’autres, de l’identité des fils de Dieu. Si, ici-bas, nous ne soupirons jamais de frustration à cause de notre condition présente et de nostalgie pour le ciel, nous devons nous interroger au sujet de la patrie à laquelle, intérieurement, nous appartenons : suis-je du ciel ou de la terre. ?

Nous ne savons pas vers qui se porte en premier l’irritation de Jésus. Est-elle générale ? Elle serait alors pour le Fils de Dieu une façon de montrer à quel point ce monde n’est pas le Sien, mais se trouve aux antipodes de celui de Dieu. Ou est-elle ciblée sur les disciples qui, ici comme dans d’autres moments, Lui donnent tant de fil à retordre ? Quoi qu’il en soit, Jésus, une fois de plus, démontre qu’Il ne se résoudra jamais à l’impossible et à l’impuissance. Toute personne qui vient vers Lui pour trouver du secours doit être secourue. Il est inconcevable, dans la pensée de Jésus, que ce père de famille, venu vers Lui pour son enfant maltraité, reparte comme il est venu, sans solution, sans guérison.

Remarquons une fois de plus qu’il ne faut pas grand chose à Jésus pour résoudre la situation : tout Son pouvoir se trouve concentré dans Sa Parole. Si la Parole était l’arme de Jésus, le moyen par lequel s’exerçait Son autorité spirituelle, croyons bien qu’il n’en est pas autrement pour nous ! Que Dieu nous donne, comme Lui, de nous revêtir de l’autorité de la Parole qu’Il nous donne pour exercer dans le monde le ministère de salut et de délivrance auquel Il nous appelle. C’est non en notre nom, mais dans le Sien qu’Il nous envoie !


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