lundi 21 décembre 2009

Chapitre 5, versets 29 à 32


2. Banquet chez Lévi : v 29 à 32


Plein de la joie de faire partie de l’équipe de Jésus, Lévi eut la bonne idée d’organiser un banquet pour mettre en relation ses anciens et ses nouveaux amis. Pour Lévi, connaître Jésus, non seulement cela se fête, mais c’est quelque chose que l’on ne peut garder pour soi. Habitué à vivre en lui-même dans une atmosphère constante de sainteté, le Seigneur ne refusa pas pour autant l’invitation de son nouveau disciple. Au contraire ! Entrer dans une vie, c’est, pour Jésus, entrer dans le milieu dans lequel cette vie a évolué jusque là. Ce milieu peut être malsain, mais Jésus pense que la meilleure manière de le sanctifier n’est pas de le fuir, mais d’y entrer. Par l’exemple de sa démarche, Jésus nous enseigne aussi une autre vérité qui touche à notre relation au monde. C’est que le monde nous affecte dans la mesure où, intérieurement, nous lui ouvrons les portes de notre cœur. Là où le monde rencontre fermeté, fidélité, intégrité dans l’attachement à Dieu, aucun lieu, aucune compagnie dans lesquels nous pourrions nous trouver ne peut constituer un réel danger pour nous. Dieu nous appelle comme Jésus à aller dans le monde ! Sachons cependant que nous ne pourrons l’imiter, et être l’ami des pécheurs qu’il a été, que si nous faisons preuve intérieurement des mêmes dispositions que lui à l’égard de Dieu et du péché ! C’est avec Jésus, et non sans Lui, que nous devons nous rendre dans tous les lieux où, dans ce monde, des portes nous sont ouvertes.

La présence de Jésus et de Ses disciples au milieu de personnes réputées pour leur mauvaise vie ne manqua pas, comme l’on pouvait s’y attendre, à provoquer l’attitude scandalisée des scribes et des pharisiens. Pour ces hommes, un homme saint ne pouvait se trouver que dans des lieux saints. Le lieu dans lequel se trouvait Jésus, et surtout la compagnie dans laquelle il était, contredisait de manière flagrante ses prétentions. Malgré le bruit environnant, la remarque des scribes et des pharisiens, faite à l’adresse des disciples, ne tomba pas dans une oreille sourde chez Jésus. Peut-être les scribes cherchaient-ils à mettre mal à l’aise les disciples, leur montrer les contradictions évidentes entre le comportement de leur maître et Ses affirmations. Jésus leur répondit par une métaphore.

« Oui ! Les scribes et les pharisiens avaient raison. Le milieu dans lequel Jésus se trouvait avec Ses disciples, était un milieu malsain, infecté par le péché. Mais c’était pour ce milieu là qu’Il était venu ! Sa position dans ce monde est la même que celle du médecin lorsqu’il visite des patients. Le médecin est en bonne santé. Il n’est pas affecté par la maladie de ceux qu’ils visitent. Seulement, pour leur délivrer le remède qui va les guérir, il faut qu’il entre dans leur maison, qu’il ait un contact avec eux, qu’il établisse un diagnostic et qu’il leur préconise le traitement adapté à leur situation. C’est ce que Jésus faisait en étant chez Lévi, au milieu de ses amis. Il n’était pas venu appeler des justes à la repentance, mais des pécheurs. »

Se faisant, de manière induite, Jésus communiquait deux messages à Ses contradicteurs :

- 1er message : ne fais-je pas ce que vous vous auriez dû faire, vous qui vous prétendez justes ?

- 2ème message : si vous n’avez rien pu faire pour sortir les injustes de leur situation, n’est-ce pas parce que, au-delà des apparences, vous aussi l’êtes ?

Que Dieu soit béni pour l’exemple d’amour extraordinaire, et si simple à la fois, que Jésus est pour nous dans les relations humaines !

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