mardi 15 décembre 2009

Chapitre 5, versets 12 à 16


Guérison d’un lépreux


La guérison étant le moyen privilégié choisi par Jésus pour manifester qui Il était, il n’est pas étonnant que partout où Il allait des malades en grand nombre se déplaçaient pour venir à Sa rencontre. Les évangélistes auraient pu, s’ils l’avaient voulu, relater dans le détail toutes les œuvres de puissance accomplies par Jésus dans ce domaine. Tel n’a pas été leur choix. Ils ont préféré, dans les rencontres que Jésus a eu, sélectionner celles qui, comme ici avec le lépreux, étaient les plus à même d’être porteuses des enseignements dont nous, qui sommes leurs lecteurs, aurions besoin pour comprendre de quelle façon et sous quelles conditions nous pourrions nous aussi faire l’expérience de Sa grâce.

La guérison du lépreux est la parfaite illustration de ce qui doit se rencontrer, à la fois en l’homme et en Dieu, pour que l’homme reçoive de Dieu ce qu’Il a à cœur de lui donner. Chez l’homme, le lépreux, nous rencontrons deux choses :

- la 1ère est une conscience aiguë de l’état misérable, incurable, dans lequel il se trouve. Le lépreux, nous le voyons, a perdu tout espoir quelconque de guérison ou d’amélioration de son état. D’après le témoignage de Luc, la lèpre dont il est atteint n’en est pas à ses débuts, mais c’est tout le corps qui est atteint et couvert par la maladie. Le lépreux sait que, si les choses continuent dans le même sens qu’elles ont commencé, la seule issue envisageable est la mort.

- la seconde est l’attitude de dépendance, de soumission, et d’abandon, mais aussi de foi complète dans laquelle il adresse sa demande à Jésus. Bien qu’il soit persuadé du pouvoir de Jésus de le guérir, on ne sent en lui ni exigence, ni revendication. Jésus fera à son égard ce qu’il décidera.

Les deux attitudes du lépreux sont celles que Dieu aime et désire voir en chacun de nous lorsque nous nous approchons de Lui. Car qui sommes-nous pour oser ou prétendre exiger de lui quoi que ce soit ? Sur quelle base de mérites, pourrions-nous réclamer comme un dû une œuvre de sa part ? Tout est grâce librement consentie et en-dehors de cette conscience et de cet état d’esprit, il n’y a aucune attitude convenante envers Lui : cf Rom 4,4-5.


Le lépreux remplissant les conditions requises pour être au bénéfice de la grâce de Dieu, Jésus va s’empresser d’agir dans le sens de ce que, dans la foi, il espère de Lui. A la double recommandation dont le lépreux a fait preuve, Jésus répondra d’une double manière :

- Par un acte volontaire, librement décidé, Il guérit totalement le lépreux de son état. La parole à peine prononcée, le miracle se produit.

- Le lépreux à peine guéri, Il l’envoie pour être un témoin de la grâce qu’il a reçue vers des personnes précises : le sacrificateur en place par lequel Moïse, dans la loi, a demandé de passer pour que la guérison de la lèpre soit constatée. Une recommandation que, d’après Marc, le lépreux n’a pas suivie ; ce qui, par la suite, occasionnera à Jésus plus de torts que de bien : Marc 1,40 à 45.

La guérison instantanée du lépreux nous rappelle que lorsque Jésus libère quelqu’un d’un mal qui l’a atteint, Il le fait totalement et immédiatement. Nul n’est besoin d’étapes et de longues procédures. Une guérison est, par nature, un affranchissement. Nous avons tort lorsque nous pensons que, même avec l’aide de Jésus, il nous faudra des années pour nous débarrasser de nos lèpres intérieures. Si nous le voulons, et s’Il le veut, rien ne s’oppose à ce que, dans l’heure ou la minute qui suive, nous soyons des hommes nouveaux !

Guéri par Jésus, nous Lui sommes d’une certaine manière redevables. Bien que nous ne pourrons jamais rembourser la dette que nous Lui devons, la moindre des choses serait que nous nous mettions dans l’heure à Son service pour être Ses témoins à la manière qu’Il choisira pour nous. « Me voici, envoie-Moi vers qui Tu souhaites que je parle de Toi ! », devrait être, comme Esaïe l’a dit en son temps, notre réponse immédiate à l’amour et la grâce dont nous avons été l’objet de Sa part : Esaïe 6,6 à 8.

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