jeudi 17 décembre 2009

Chapitre 5, versets 17 à 28


Guérison d’un paralytique


Si la guérison du lépreux mettait en valeur ce qui doit se rencontrer en l’homme et en Dieu pour que l’œuvre de grâce, voulue par Dieu en notre faveur et dont Jésus est l’agent, puisse s’opérer, celle du paralytique a un autre objet. Cet objet se révèle, non seulement dans ce qui va se produire ici et qui amplifiera encore le sentiment d’admiration des foules à l’égard de Jésus, mais surtout dans le lien qu’il établit clairement entre Jésus et les éléments particuliers du public, désignés par Luc comme la cible à laquelle le message est destiné : les pharisiens et les maîtres de la loi. Si la guérison du lépreux, qui s’est produite devant la foule, avait pour objet de révéler la nature du lien que Dieu veut établir avec tout homme, un lien bâti sur la grâce seule, celle du paralytique a pour objectif de témoigner auprès de ceux qui constituaient l’élite religieuse, les enseignants de la loi, qui était vraiment Celui qui opérait tous Ses prodiges sous leurs yeux.

Pour se faire, au-delà de la guérison qui, en elle-même, devrait constituer un signe suffisant pour reconnaître qui est véritablement Jésus, Celui-ci va user d’une prérogative qui, hors de Dieu, ne peut paraître, pour celui qui, parmi les hommes, oserait s’en prévaloir, que comme un blasphème absolu : le pouvoir de pardonner les péchés. Car s’il est une affaire qui concerne Dieu et Dieu seul, c’est bien le péché. Nos péchés ont, certes, tous, à plus ou moins forte dose, des effets indésirables dans nos relations humaines. Mais, comme le confessera David suite à son adultère avec Bath-Shéba, suivi du meurtre de son mari Urie, quoi que ce soit que nous commettions comme mal contre autrui, c’est d’abord contre Dieu que nous péchons : Psaume 51,6. Seul Dieu donc, le premier offensé, peut prendre la décision souveraine, en vertu de ce qu’Il est, de pardonner les péchés. Or, c’est de cette prérogative, dont il démontre l’autorité par la guérison du paralytique, que Jésus, en toute liberté, use ici devant les représentants de la loi.

Outre ce fait, la guérison du paralytique met en valeur d’autres vérités d’ordre didactique :

- Elle souligne l’autorité de la parole de Jésus qui est Parole de Dieu : ce que Jésus dit s’accomplit à la lettre comme il en est aussi pour Dieu : Psaume 33,9.

- Elle souligne l’importance de la foi personnelle ou communautaire dans le processus qui conduit à l’obtention de la bénédiction souhaitée

- Elle met en évidence la priorité première de Dieu dans la résolution de ce qui nous sépare de Lui : non la maladie, quelle qu’en soit la gravité, mais le péché.

- Elle souligne aussi le fait que, même si les preuves abondent quant à la justesse et la véracité du témoignage rendu à Jésus, elles ne seront jamais suffisantes à l’incrédule pour l’amener à changer d’avis : ce que démontre l’attitude scandalisée des scribes et des pharisiens, opposée à celle de la foule admirative.


Que dans nos vies, nous puissions être de ceux qui ne cessent d’être subjugués d’enthousiasme par Jésus !


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