jeudi 10 décembre 2009

Chapitre 4, versets 42 à 44


Jésus missionnaire


Après les multiples guérisons que Jésus opéra, ce qui devait arriver arriva. La foule, tel un essaim d’abeilles ayant découvert une source d’approvisionnement riche et abondante, se mit dès le matin à Le rechercher. Dans leur quête pour le trouver, elles ne le précéda cependant pas. Jésus, en effet, soucieux de passer les premières heures du jour seul, dans la présence de Son Père, s’était levé avant elle. De ces moments de solitude, qui n’appartiennent qu’à Lui et à Dieu, mise à part leur existence, nous ne savons rien. Nous pouvons juste en déduire qu’il Lui étaient indispensables, Jésus ne pouvant concevoir de commencer une journée sans eux.

Si la force de Jésus était dans le fait qu’Il était le Fils de Dieu, elle l’était aussi dans ce qui, peut-être, nous manque le plus : la discipline et le fait d’avoir une vie modelée par des principes intangibles. Jésus savait ce qui était bon, primordial pour Lui sur le plan spirituel. Il avait la vision claire des objectifs qui étaient les Siens, dans la mission pour laquelle le Père L’avait envoyé. Aussi les rendez-vous matinaux de Jésus dans la prière solitaire avec Son Père étaient-ils à Ses yeux décisifs, incontournables. Il était impensable pour Jésus de rencontrer dès le matin un homme avant d’avoir rencontré le Père.

Tous les vrais hommes de Dieu qui ont succédé à Jésus ont aussi adopté ce principe. A la lumière du modèle qu’était Jésus, nous pouvons déduire que notre manque d’inclination à la prière tient à deux choses :

- la 1ère est due à l’absence d’objectifs. Les temps matinaux de prière de Jésus sont indissociables de la conscience qu’Il avait de Sa mission. C’est le fait d’avoir ou de retrouver les objectifs que le Père a pour nous qui provoque en nous la nécessité de la prière.

- La seconde est due à l’absence de discipline. Nous pouvons dès le matin nous intéresser à tant de choses futiles que les temps de prière solitaires s’en trouvent si raccourcis qu’ils n’ont plus d’influence sur nous. Le Père devient alors juste Celui que nous invoquons rapidement pour qu’Il puisse, s’Il le veut bien, bénir nos projets.

Tout autre était l’intention de Jésus qui se présentait à Lui dès le matin, non pas pour quémander une bénédiction, mais pour recevoir de Lui la claire vision de ce qu’Il attendait de Lui. Que Dieu rétablisse en moi cette conscience du sérieux de la mission pour laquelle Il m’a appelé et de l’impérieuse nécessité de la prière qui l’accompagne.

Désireuse de retenir Jésus pour elle-même, la foule reçut de Jésus une fin de non recevoir. Jésus ne saurait être la propriété exclusive d’un groupe ou d’une personne. Il n’est pas à nous en particulier, mais à Dieu qui a le désir de Le donner à tous. Ayant connu la grâce de Jésus, la foule se devait maintenant de laisser partir Jésus pour qu’Il soit donné à d’autres. Si, si peu de personnes sont atteintes par l’Evangile dans le monde, n’est-ce pas d’abord parce que ceux qui ont reçu Jésus dans leurs vies Le gardent trop pour eux-mêmes et profitent égoïstement de la grâce et des bienfaits qu’ils ont reçu de Lui ? Que, comme pour Jésus, aller reste l’ordre de mission qui oriente chaque jour nos priorités !

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