vendredi 26 février 2010

Chapitre 8, versets 40 à 56 (2)

Outre les correspondances entre les deux histoires, le récit met en relief plusieurs détails et vérités sur lesquels il vaut la peine de s’arrêter :

a. 1ère vérité est celle qui conduit et oblige Jaïrus, le chef de la synagogue, à faire fi de sa position et de son image auprès de ceux qui l’entourent pour venir et se prosterner publiquement devant Jésus. Nous ne le savons pas, mais il est envisageable qu’en d’autres circonstances on ait trouvé Jaïrus, non dans cette position à l’égard de Jésus, mais dans celle de ses coreligionnaires souvent opposés et hostiles à Sa personne et Son message. On peut, quand tout va bien et que l’on est confortablement installé dans son monde, afficher à l’égard de Jésus une certaine hauteur et distance, le tout de plus enrobé par de nombreuses raisons et arguments philosophiques ou religieux. Qu’en est-il cependant au jour où, frappé par l’épreuve dans sa chair ou son âme, ce beau monde dans lequel on se sentait à l’aise s’écroule et qu’il ne reste devant soi que le témoignage rendu à Jésus par ceux qui ont expérimenté Son salut ? Ce que la force de persuasion verbale ne peut faire, l’épreuve l’accomplit. Dieu a mille moyens pour nous faire descendre du piédestal sur lequel nous nous pavanons et nous amener à nous prosterner devant Jésus !

b. Bien que Jésus soit entouré d’une foule nombreuses qui le presse et le touche, Il a senti en lui-même le geste de foi de la femme malade par lequel elle s’appropriait un peu de Sa force. Récit sans nul doute étrange pour nous qui ne sommes pas dans la peau du Fils de Dieu, mais qui souligne cependant pour chacun de nous une vérité des plus réconfortantes. Beaucoup d’êtres et de personnes peuvent être proches de Jésus au point de Le toucher. Mais une seule partie d’entre eux fait l’expérience effective d’une communication de puissance de Sa vie dans les leurs : ce sont ceux qui, conscients de leur impuissance, s’approchent de Lui avec foi pour s’approprier ce qu’ils savent qu’Il possède et qui leur fait tant défaut. Puissions-nous être comme cette femme qui, bien qu’ayant voulu agir avec discrétion, fit honneur à Jésus par sa foi justement récompensée ! Notons que c’est cette même foi que Jésus demandera à Jaïrus d’avoir pour obtenir ce qu’il souhaitait de Sa part !

c. Bien que le problème pour lequel Jaïrus a sollicité Jésus ait été exposé publiquement, c’est en présence d’un groupe très restreint que Jésus le solutionnera. La façon avec laquelle Jésus travaille n’aura jamais rien à voir avec l’esprit publicitaire. Ses miracles, dit Jean, sont des signes, des moyens de mettre en valeur certaines vérités qui le concernent. Ils ne sont faits, ni pour satisfaire le voyeurisme malsain des foules (ce n’est pas de la télé-réalité), ni en vue de se mettre en spectacle : Jean 7,4 ; Luc 23,8-9 ; 4,9-10. Dans la circonstance, il y avait une raison précise pour laquelle Jésus permettra que les personnes présentes avec Lui soient spectatrices du miracle qu’Il allait produire :

- Pierre, Jacques et Jean, parce qu’ils étaient Ses plus proches et les futurs piliers de Son œuvre. Jésus voulait qu’ils soient témoins de ce qui pouvait être fait en Son nom, par Son autorité, témoins de Sa toute-puissance pour que soit de plus en plus enracinée en eux la certitude qu’Il était bien le Fils de Dieu !

- Les parents de la jeune fille, parce que c’était eux les initiateurs de la démarche et que le sujet de celle-ci était leur fille unique. Jésus voulait d’une certaine façon les faire participer à l’exaucement de leur demande !

Que Dieu nous donne de retenir ici, dans notre façon d’annoncer l’Evangile, la leçon importante que Jésus nous donne !

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