lundi 15 février 2010

Chapitre 8, versets 26 à 39 (2)



Après celui sur les caractéristiques d’une emprise démoniaque sur un être, le second enseignement que nous donne le récit de Luc porte sur la manière d’agir qui fut celle de Jésus face à de pareils cas. Il nous faut le savoir : rien ne nous est plus inconnu, à nous humains, que le monde spirituel. Si, dans les domaines de la science et de la physique, il nous est nécessaire de nous soumettre à certaines lois et principes pour y entrer, combien davantage cette précaution nous est nécessaire pour ce qui concerne cet autre monde, ce monde parallèle des esprits que nous connaissons si peu. Car nous n’avons pas à faire ici à de la matière, mais, comme le dit Paul, à toute une organisation spirituelle d’esprits méchants et puissants contre lesquels, sans la protection et l’autorité du Seigneur, nous n’avons aucune force : Ephés 6,12. Comme pour tout ce qui touche à la vie chrétienne, regardons à Jésus et suivons-le : car Lui seul est qualifié pour nous dire ici comment agir ! Les leçons que nous enseigne la rencontre du démoniaque avec Jésus sur la marche à suivre dans de telles situations :

1. Ce n’est pas Jésus qui identifie la présence du démon chez le démoniaque, mais les démons qui, d’eux-mêmes, se manifestent en présence de Jésus. Il n’est point nécessaire de spéculer ou de soupçonner la présence des démons dans des vies. Des signes concrets de cette réalité se manifesteront d’eux-mêmes lorsque ceux-ci sont confrontés à la présence de Jésus.

2. Jésus ne cherche ni à toucher, ni à imposer les mains au démoniaque. Il n’agit pas ici comme dans le cas d’une maladie. La présence des démons dévoilée, Il ordonne. C’est en vertu de la puissance de Sa parole et de Son autorité que les démons sont contraints de se soumettre à Christ. Comme dans le cas précédent (la tempête) et le suivant (la résurrection de la fille de Jaïrus), c’est par Sa parole que se manifeste la puissance de Jésus.

3. Notons ici que les démons n’obéissent pas immédiatement à l’ordre de Jésus. Leur résistance n’est due qu’à une seule chose : négocier leur sortie et leur avenir. Car les démons ne craignent qu’une chose : celle qui est déjà le sort de certains d’entre eux : leur enchaînement dans l’abîme : Jude 6 ; Apoc 9,1 à 3, dans l’attente du jugement final qui les précipitera dans l’étang de feu et de souffre spécialement préparé à leur intention : Mat 25,41. Nous nous trouvons donc ici dans la situation la plus pathétique qui soit. Occupés habituellement à ne concevoir que de mauvais desseins contre Dieu et l’homme, la créature qu’Il a destiné à partager Sa royauté, les démons sont ici réunis en une fervente supplication auprès de Jésus pour leur propre et éphémère salut. Pour une fois, combien devrions nous, pécheurs, apprendre d’eux. Car si Jésus a accédé à leur demande suppliante, eux qui furent les premiers rebelles, nul doute qu’il exaucera aussi la nôtre.

L’exaucement de la prière des démons par Jésus, et le drame qui s’ensuivit pose inévitablement question. Croyons cependant que si Jésus l’a permis, il n’y a de Sa part manifestation d’aucune grâce envers les esprits mauvais. Sans doute voulait-il donner ici quelques leçons en rapport avec Sa puissance et la nature des esprits avec lesquels, pour leur malheur, les hommes s’accoquinent. La 1ère leçon est que, bien qu’animaux considérés impurs, les porcs dans lesquels les démons sont entrés ont trouvé leur présence si insupportable qu’ils ont immédiatement préféré la mort plutôt que cette cohabitation. Un comportement qui en dit long sur le caractère de ces esprits. La seconde porte sur le témoignage que les conditions de la libération du démoniaque apportent à la gloire du nom de Jésus. Si les disciples après la tempête apaisée se demandaient qui est Celui à qui obéissent les vents et la mer, il n’y a plus ici d’ambiguïté. Jésus est sans conteste le Fils de Dieu, car devant Dieu seul les démons tremblent et, sur la base de Son ordre seul, ils doivent se soumettre.

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