La vraie parenté de Jésus
Alors qu’Il enseigne, Jésus est, dans Sa réalité humaine, confronté ici à l’une des facettes qui la composent. Si cette facette se manifeste ici de la manière la plus aiguë, c’est tout au long de Sa vie que Jésus, comme par une obligation due à l’incarnation, aura dû la gérer. A l’âge de 12 ans déjà, Luc fait apparaître dans le récit détaillé qu’il a voulu nous laisser du vécu de Jésus, la tension que la double identité que possédait Jésus lui posait : Luc 2,49-50. Avec à la clé, cette question prépondérante, à laquelle ici, Jésus, dans la douleur, répond : laquelle, de cette double composante qui définit qui Il est, Fils de Dieu et fils de Marie, doit avoir la prépondérance sur l’autre ?
La question ici n’est pas secondaire, ni pour Jésus, ni pour Ses disciples, auxquels, plus tard, Il demandera de Le suivre sur ce point : Luc 14,28. Car la relation qui le lie à Sa famille proche comme à Son Père céleste est une relation bâtie sur les liens d’amour. Ce serait mal comprendre Jésus de penser que, obligatoirement et dans tous les cas, comme ont pu l’exiger certaines sectes à leurs membres, l’une ne peut exister que dans le renoncement total de l’autre. Là où un problème se pose, ce n’est que, comme dans le cas présent, lorsque, au nom des liens du sang, les proches sur le plan naturel veulent empiéter ou conditionner la relation qui nous lie, de manière plus profonde et plus élevée, à Celui de qui nous dépendons pour toutes choses et à qui nous appartenons en premier lieu : Dieu. En termes d’espace, Jésus ici tranche : aucun être qui nous est lié sur la plan horizontal n’a de droit d’autorité ou d’ingérence sur ce qui nous lie à Dieu, au Père céleste, sur le plan vertical. Les liens spirituels qui nous lient à Dieu et à Sa famille, en l’occurrence tous ceux qui, comme Jésus, Lui ont prêté totale allégeance, priment sur les liens du sang et les devoirs qui y sont attachés. Aussi fort que soit l’accent mis dans l’Ecriture sur la nécessité de l’affection, la considération, le respect et l’honneur que l’on doit aux siens, jamais celui-ci ne doit s’interposer, dans les mêmes choses, entre nous et Dieu.
Partant de ce sujet que l’on peut considérer être au sommet de la hiérarchie des affections humaines, il est possible d’énoncer ici un principe : chaque chose dans notre vie ne trouve sa juste place que lorsqu’elle est subordonnée à la primauté que nous accordons à Dieu. Le service même que nous voulons Lui rendre ne doit pas, comme, plus tard, l’exemple de Marthe et Marie le montrera : Luc 10,38 à 41, nous absorber au point de nous amener à négliger les moments d’écoute de Sa Parole et de relation intime dans la prière avec Lui
Que Dieu nous donne la sagesse de trouver pour nos vies la bonne mesure comme le crédit que valent toutes choses !
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