mercredi 1 septembre 2010

Chapitre 18, versets 35 à 43

Guérison d’un aveugle à Jéricho :


En route vers Jérusalem, où Il sait ce qui L’attend, Jésus a de nouveau l’occasion de manifester aux yeux de tous Sa messianité par la guérison d’un aveugle. Du récit qu’en fait Luc, deux leçons peuvent être retenues :

1. la 1ère est liée à l’aveugle. Si sa guérison est totalement l’œuvre de la puissance de Dieu à travers Jésus, le récit montre clairement qu’elle n’aurait jamais eu lieu sans l’insistance, contre vents et marées, de l’aveugle. Entendant que c’était Jésus qui passait sur le chemin au bord duquel il mendiait, l’aveugle comprit que passait aussi devant lui son ultime chance d’être guéri. Dès lors, rien ni personne ne put l’empêcher de crier à Jésus jusqu’à ce qu’il soit entendu et obtienne gain de cause.

Sans le chercher, l’aveugle, identifié par Marc sous le nom de Bartimée : Marc 10,46, nous enseigne par son attitude ce qui fait que Dieu entend et exauce notre prière. La 1ère chose est que, bien qu’aveugle et mendiant, Bartimée ne se plaisait ni ne se complaisait à son sort. De manière évidente, Bartimée aurait donné tout l’or du monde pour ne plus vivre la vie misérable qu’il vivait. La première question que nous pose Bartimée est donc la suivante : suis-je pour ma part suffisamment désespéré de mon état et désireux d’un changement pour solliciter avec force l’intervention puissante de Dieu dans ma vie ? La seconde chose que nous enseigne Bartimée est que, si les promesses d’exaucement à la prière sont données à tous, Dieu se plaît à répondre à ceux chez qui la demande qu’ils Lui adressent correspond à un réel fardeau. Jésus, certes, a guéri Bartimée, mais, peut-on dire, c’est l’insistance de Bartimée qui, aussi, lui a permis d’arracher cet exaucement au Seigneur qui ne faisait que passer et, pourrait-on dire, n’avait pas prévu de s’arrêter ici. De quelle teneur, nous interroge Bartimée, sont les prières que nous adressons à Dieu ? Sont-elles formalité, devoir, ou expriment elles un fardeau et une souffrance réels pesant sur nos cœurs ?

2. la seconde est dans le contraste entre les sentiments et la conscience qu’a Jésus de ce qui, bientôt, L’attend et ceux de la foule qui L’acclame et loue Dieu pour les œuvres qu’Il fait. Ce contraste témoigne à sa manière de la différence de pensées et de sentiments et de perception de la réalité qui, souvent, habitent les hommes de Dieu qui vivent dans ce monde d’avec leur entourage. De manière évidente, même s’Il est très entouré, Jésus marche seul vers le destin qui L’attend à Jérusalem. Ni Ses disciples, ni la foule versatile qui Le suit ne sont en mesure de communier au fardeau intérieur personnel qu’Il porte, fardeau qui, malgré tout, ne L’empêche pas de soulager en chemin celui des autres ! S’il y a bien un exemple d’abnégation qui existe, c’est ici que nous le rencontrons. Que Dieu nous rappelle chaque jour constamment de quel amour Son Fils a fait preuve pour nous !

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