Discours sur la fin
Le discours prophétique prononcé ici par Jésus, suite à la remarque admirative de quelques personnes de Son entourage sur le temple, entre dans la droite ligne de ce que, saisi de tristesse, Il avait annoncé sur le sort de Jérusalem à son approche : Luc 18,41 à 44. Jésus connaissait le principe de cause à effet. Il savait qu’inévitablement le rejet de Sa personne et le refus par le peuple de Dieu du salut qu’Il était venu apporter conduirait au jugement et au rejet de la nation par Dieu. Porté par Son regard visionnaire à la fin des choses, Jésus, à la demande des disciples, déroule le scénario des événements qui, du présent dans lequel ils se trouvent, va jalonner l’histoire de la nation jusqu’à la venue du Fils de l’homme en gloire : v 27.
Le discours de Jésus étant construit sur le principe de la double référence (il répond à la fois à la question de l’immédiat et du futur), il n’est pas aisé de dire avec exactitude à quelle époque précise se rapporte chaque signe donné par le Seigneur. Cela d’autant plus qu’il se peut fort bien que les signes donnés aient une double portée et s’accomplissent aussi bien dans la génération des disciples que dans celle qui précèdent Sa venue en gloire. Comme toujours avec la Parole de Dieu, mais peut-être de manière encore plus prononcée ici, il nous faut donc agir avec sagesse et prudence dans l’interprétation des paroles du Seigneur. Certaines de ces paroles s’appliquent sans ambiguïté à ce qui va se passer dans l’immédiat : elles ont pour but de répondre à la question posée par les disciples : la question du temps de la destruction du temple. D’autres, de manière évidente, concernent des temps plus éloignés, les temps de la fin, avant que Jésus ne revienne. Toutes se réfèrent cependant à Israël qui, comme il a été justement dit, est, dans la prophétie, l’horloge de Dieu. Listons les signes donnés par le Seigneur, la sphère dans laquelle ils se déroulent et essayons de comprendre à quelle période ils se réfèrent :
1er signe : un temps de séduction spirituelle : v 8
A toute époque, les temps de crise ont été favorables à la montée en puissance de la séduction spirituelle. Plongées dans l’incertitude, les foules sont à la recherche de paroles sûres, inspirées, de visionnaires qui sauront leur donner une perspective fiable pour l’avenir. C’est un temps propice à l’éclosion de multiples faux christs et faux prophètes dont notre époque, aussi incertaine que celle des disciples, regorgent. Jésus nous avertit, ainsi que Ses proches du moment : tout ce qui porte Son nom ou se réclame de Lui ne vient pas forcément de Lui. Soyons donc sur nos gardes et ne prêtons pas rapidement foi à toute vision, parole, annonce, prophétie que l’on dirait inspirée et venir de Lui. L’incertitude du temps n’est jamais une raison spirituelle pour perdre son sang froid et quitter le principe fondamental de l’épreuve par la sagesse et l’Ecriture de ce qui est annoncé : Actes 17,11 ; 1 Cor 14,29.
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