jeudi 23 septembre 2010

Chapitre 20, versets 27 à 40

Question sur la résurrection

Connus comme les cartésiens de l’époque : Actes 23,8, les sadducéens se présentèrent à leur tour à Jésus pour L’interroger et chercher à Le placer en échec ou en défaut dans Sa propre théologie. Sa basant sur un précepte scripturaire donné par Moïse, ils proposèrent à Jésus, sur la base d’une histoire fictive, de résoudre une question qui, à leurs yeux, paraissait insoluble : qui, de sept frères ayant eu la même femme sans enfant, serait le mari de celle-ci au jour de la résurrection, résurrection à laquelle les sadducéens ne croyaient pas.

La réponse de Jésus tient en deux points :

1er point : il révèle l’ignorance des sadducéens quant à la nature qu’auront, au jour de la résurrection, ceux qui seront trouvés dignes de la vie éternelle. L’impossibilité liée au cas que les sadducéens avait soumis à Jésus ne tenait qu’à une seule chose : le fait que leur réflexion se déroulait dans le cadre étroit de leur conception de la réalité : une conception enfermée dans les limites de leur vécu terrestre. Jésus l’affirme : la réalité qui attend ceux qui entreront dans le monde nouveau que Dieu leur a préparé est totalement différente. Cette réalité est affranchie des limites et des contingences attachées à la vie physique et humaine telle que nous la connaissons aujourd’hui. Si les sadducéens se trouvent dans une impasse quant à leur raisonnement, ce n’est pas que ce que Jésus pense est impossible. C’est que le cadre dans lequel eux-mêmes pensent n’est pas le bon. L’étude de cas proposée par les sadducéens à Jésus est l’exemple même de la difficulté que rencontrent ceux qui veulent faire passer la compréhension des réalités spirituelles par le filtre de la raison. Jésus le dit clairement : les limites et les contingences que nous connaissons dans notre état d’homme dans cette vie ne seront plus d’actualité dans la vie qui vient. Aussi disparaîtront avec elles les impossibilités qui y sont attachées.

La question se pose pour nous : lorsque je doute de quelque chose au sujet de Dieu, ne serait-ce pas d’abord parce que le cadre dans lequel se situe ma réflexion est trop étroit ?

2ème point : contrairement à ce que pensent sans doute Ses détracteurs, la question de la résurrection n’est pas une nouveauté introduite par Jésus. Le nom même sous lequel Dieu s’est révélé à Moïse, sur lequel les sadducéens s’appuient, en est un témoignage implicite. Déclinant Son identité, fondement de Son autorité, « Je suis, dit Dieu à Moïse, le Dieu d’Abrahm, d’Isaac, et de Jacob » : Exode 3,16, personnages, sur le plan humain, tous morts à l’époque, mais pourtant vivants pour Lui, le Dieu de la Vie ne pouvant s’identifier qu’à des vivants.

Notons une fois de plus ici la sagesse de Jésus, qui, se plaçant sur le même terrain que Ses adversaires, utilisent leurs armes pour les retourner contre eux. Que Dieu, par Sa sagesse, nous enseigne l’art apologétique qui était le Sien !

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